« Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. »
Nous fêtons St Ignace d’Antioche qui s’est offert lui-même comme martyr au service de Jésus. Il a compris que si ses persécuteurs avaient tort de le persécuter, lui avait raison de s’abandonner à Dieu. Il rejoignait le Christ Jésus dans son immolation, il offrait sa vie. Jésus a annoncé son départ à ses disciples en utilisant l’image du grain de blé tombé en terre. Le grain de blé porte en lui la vie de beaucoup d’autres grains, il est l’image de Jésus. Le Christ a donné sa vie pour que nous ayons la vie, la vraie vie, la vie divine. Au moment d’aller vers le calvaire pour y offrir sa vie, Jésus prend du pain et du vin, dans la douceur et l’humilité, il fait le don de son Corps et son Sang pour que nous ayons la Vie. De son martyr, il fait un repas de noces pour que nous puissions « aimer nos ennemis, faire du bien à ceux qui nous persécutent, bénir ceux qui nous maudissent. » Ce feu de l’Amour infini se communique à nous si nous nous en émerveillons. Le monde est fondé sur l’éphémère et l’immédiat. La Parole de Dieu est une porte ouverte, une Parole de feu qui réchauffe le cœur. Nous voulons prendre le chemin de Jésus à la suite de Saint Ignace. C’est un chemin de tendresse et d’amour qui permet à Dieu de faire son œuvre de Paix dans notre vie.
« Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. » C’est l’ardeur de son amour Eucharistique qui animait le cœur d’Ignace d’Antioche. Le don du Corps et du Sang de Jésus lui donnait la ferveur de l’Apôtre Paul : "Avec le Christ je suis fixé à la croix. Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré pour moi." Quelques extraits de ses lettres sont si éclairants : « Laissez-moi recevoir la pure lumière ; Contentez-vous de demander pour moi la force, afin que je sois chrétien non seulement de nom, mais de fait ; Mon désir terrestre a été crucifié et il n’y ait plus en moi qu’une source d’eau vive qui murmure : Viens vers le Père ; Je veux être moulu sous la dent des bêtes pour devenir le pain immaculé du Christ. » Nous sommes appelés à faire comme Jésus, invités à mourir à nous-mêmes. Non pas centrés sur nous-mêmes, mais en donnant le meilleur de nous-même à ceux qui nous entourent. La vie et le bonheur de ceux qui nous entourent dépendent bien souvent du don de nous-même.
« Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. » Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera." Saint Ignace, à l’école de Jésus dira : "Surtout ne m’empêchez pas d’aller vers Dieu, ne me retenez pas, vous seriez de faux témoins. Je vous en supplie, laissez-moi accomplir le chemin de mon Dieu." La joie des martyrs est telle qu’ils chantent les cantiques du Seigneur alors qu’ils sont mis à mort. Jésus a ouvert un chemin d’amour tellement grand ! Sa vie ne comptait pas, sinon pour la donner. Nous voulons entrer dans cette recherche de la beauté de la vie qui a habité Jésus. Malgré la souffrance du Calvaire, il ne s’est pas dérobé, mais il a manifesté un don de soi qui ouvre sur la Vie : "Je suis venu pour servir et non pour être servi." Jésus a offert sa vie pour ceux qui le persécutaient. C’est en regardant Jésus dans sa douceur et sa bonté, dans son obéissance et son humilité, que nous découvrons de quel amour il nous aime. Jésus ! changes nos cœurs, aides-nous à devenir les sarments de la vigne dont tu es le cep. Que nous portions beaucoup de « fruits d’amour, » afin de glorifier notre Père qui est aux cieux !