Samedi de la 22e semaine, année paire

« Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »
Vendredi 6 septembre 2024 — Dernier ajout vendredi 4 septembre 2020

1Co. 4, 9-15 Ps. 144 Lc. 6, 1-5

  • Le samedi 7 septembre 2024 iCal
    semaine 22 : Samedi de la 22e semaine, année paire

Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs ; ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains.

Quelques pharisiens dirent alors : « Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? » Nous contemplons la liberté de Jésus dans son chemin de libération de l’humanité. Il manifeste le grand amour de Dieu libérateur de l’homme. Avec ses disciples, Jésus traverse des champs de blés, les disciples qui ont faim prennent des épis de blé pour en manger les grains. Les Pharisiens, fidèles aux prescriptions de la loi, leur disent : "C’est le jour du sabbat, vous n’avez pas le droit de faire ce que vous faites." Jésus enseigne le sens du sabbat. Dieu l’a établi pour notre bien, pour que nous puissions nous reposer dans la paix et la joie de sa Présence. Le sabbat a été établi non seulement pour que l’homme se reposât, mais aussi pour qu’il rende gloire à Dieu. « le sabbat a été fait pour l’homme. » Les pharisiens ont fait de ce jour un lieu d’angoisse et de préoccupation. Le repos nous permet de prendre conscience que tout est œuvre de Dieu. La libération qu’opère Jésus situe le jour du sabbat comme un jour de libération. Ainsi ne demeure que la loi de l’amour vers laquelle tendent toutes les prescriptions de la loi. Ce sera grâce au corps du Christ ressuscité, que chacun de nous sera guéri de la peur de la mort qui tenaille l’humanité.

" Jésus leur répondit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David un jour qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ? Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l’offrande, en mangea et en donna à ceux qui l’accompagnaient, alors que les prêtres seulement ont le droit d’en manger. » Jésus explique le sens du repos sabbatique, en prenant un exemple dans l’Ancien Testament. La conduite de David anticipe ce que Jésus enseigne. Dans la première Alliance, Dieu avait établi un ordre dans les préceptes de la Loi. Le précepte du sabbat n’est pas supérieur aux nécessités élémentaires de la subsistance. A la suite de Jésus, il nous faut faire de notre vie une véritable libération. Une seule chose doit l’emporter, l’amour de Dieu et l’amour des frères. Simplement rendre grâce à Dieu de tout, n’avoir peur de rien dans la mesure où Jésus est le maître de tout qui nous a libérés. Dans sa venue chez les hommes, Jésus a voulu tout connaître de notre vie. Petit enfant, adolescent, homme mûr, agonisant, il connaît tout de notre vie. Il a voulu véritablement connaître tout ce qui fait le poids de nos existences pour nous libérer du fardeau de l’esclavage et nous réconcilier avec Dieu. Nous devons apprendre comme l’enfant qui reçoit tout de son Père. Les lourds fardeaux, les poids qui pèsent sur nos épaules, c’est une expérience qui nous est familière. Nous avons de la peine à nous situer dans la légèreté des enfants de Dieu mais Jésus vient nous libérer.

Il leur disait encore : « Le Fils de l’homme est maître du sabbat. » Jésus, le Fils de Dieu, est seul médiateur entre le Père et nous. Il est le Maitre du Sabbat. L’Esprit Saint lui même intercède pour nous par des soupirs inexprimables selon la pensée de Dieu. Jésus, dans sa sagesse, a pourvu pour nous les moyens de nous approcher de lui. Par son sacrifice, il a brisé toute barrière qui nous séparait de Dieu. Nous sommes libres de le prier, de nous approcher de son Amour comme des enfants à qui il a fait grâce. Par sa venue dans notre chair, vivant de l’amour infini du Père, Jésus a subit tous les assauts de la violence des hommes qui conduisent à la peur. Le corps du Christ a été le lieu où la douleur, les attaques violentes de la Croix ont fait leurs ravages. « Il s’est offert dans un Esprit Éternel. » Grâce au corps du Christ ressuscité, chacun de nous est guéri de la peur de la mort qui paralyse. Jésus est venu nous prendre sur ses épaules pour nous transporter dans le Royaume de son Père. "Porter les fardeaux les uns des autres," nous dit-il. Mais « décharges-toi de ton fardeau sur le Seigneur, » est le plus beau Sabbat. En entendant la Parole de Dieu et en participant à l’Eucharistie, nous faisons mémoire de la Passion, de la résurrection et de la gloire du Seigneur Jésus. Nous rendons grâce à Dieu qui nous a fait renaître pour une vivante espérance par la Résurrection de Jésus d’entre les morts.

Nous demandons la grâce d’être véritablement docile au Saint-Esprit pour entendre la Parole de Dieu et l’accomplir dans notre propre chair.

Vos témoignages

  • pierre 7 septembre 2024 09:26

    « Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs ; ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains. »

    un jour de repos, Jésus mène ses disciples « par le bon chemin » à travers un champ de blé.

    La parabole du Semeur est en filigrane de cette description d’une abondance nourrissante et paisible.

    Les pharisiens viennent protester d’une transgression de pure forme de la règle du Sabbat, en soulignant l’interdiction plutôt que le sens l’interdit, ce que Jésus-Christ relève en faisant référence au Roi David qui se réjouissait de la présence de Dieu parmi son peuple.

    Notre docilité au Saint Esprit est parfois marquée de la rigidité des enseignements reçus. Nous percevons alors une obligation formelle, au lieu d’une invitation joyeuse et porteuse d’abondance heureuse.

    L’accomplissement de la Parole de Jésus-Christ Fils de Dieu parmi nous et en nous, nous libère des exigences formulées sans l’intelligence du Cœur de Jésus.

    C’est la Parole de Jésus-Christ qui s’accomplit si nous accueillions son accomplissement comme les disciples.

    Tandis que les pharisiens d’hier et d’aujourd’hui sont renvoyés à leur lecture pour trouver l’Esprit de Dieu :

    « N’avez-vous pas lu ce que fit David un jour qu’il eut faim lui-même et ceux qui l’accompagnaient ?  Il entra dans la maison de Dieu,
 prit les pains de l’offrande, en mangea et en donna à ceux qui l’accompagnaient,

    le Pain de l’offrande du Christ est à redécouvrir sous le vocable de l’Eucharistie, Action de Grâce dans l’Esprit Saint qui redonne la Vie Filiale à nos vies qui s’égarent.

    Les excès de nouvelles normes et de règlements désuets ne peuvent apaiser notre humanité. Personne ne peut se reposer sur son idéalisme quelqu’il soit : olympique et élitiste, ou politique et universaliste.

    il n’y a qu’avec Jésus-Christ que nous pouvons vivre le premier comme les derniers et le dernier comme les premiers…parce que c’est alors l’Esprit Saint qui nous comble d’une Joie Infinie

  • pierre 5 septembre 2020 07:37

    Le repos de l’homme repose sur la Foi en Jésus Fils de Dieu qui nous invite à nous reposer sur Lui : "venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau."

    Ce fardeau, c’est la vie humaine dans les frustrations, la vie "que nous perdons" et qui n’est pas mise en relation par Lui, avec Lui et en Lui, car il nous sauve de toutes les situations où nous dépérissons avant d’en périr.

    L’abondance des moyens de communications "en self service", souligne d’autant plus durement l’échec des conversations, la vanité des projections psychologiques, la stérilité des actions idéologiques.

    Comme l’a écrit Saint Jean-Paul II, « le repos est une chose “sacrée” » et une occasion de « prendre conscience que tout est œuvre de Dieu ».

    Il est bon pour nous de respirer librement, et de sentir l’air se renouveler dans notre corps.

    De même il est bon pour l’âme chrétienne de respirer l’Esprit Saint et de sentir l’Amour Divin de Jésus circuler, se répandre et nous inspirer de nous aimer comme Lui nous aime.

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