Une discussion survint entre les disciples pour savoir qui, parmi eux, était le plus grand.
Dans le Royaume de Dieu, la grandeur est jugée par la capacité à servir les autres. Le petit d’entre nous qui sert est le plus grand. Jésus manifeste à ses disciples qu’ils sont appelés à servir, qu’il n’y a pas entre eux de poste de domination. La valeur absolue de l’Amour nous porte à devenir de plus en plus respectueux les uns des autres. C’est la puissance de l’Esprit Saint qui est active en chaque personne ! La Bonne Nouvelle du Salut passe par l’interaction avec l’autre. Jésus aide ses disciples à sortir de leurs préoccupations, de leurs questions et des difficultés qui les préoccupent. L’adversaire provoque en nous la guerre des nerfs quand il nous fait regarder qui est le plus grand ! Jésus nous fait entrer dans une confiance nouvelle, regarder l’enfant qui sommeille en nous. Il nous transforme pour le Royaume de Dieu. L’enfant de Dieu qui est en nous est réveillé dans le mouvement d’adoration. La remise entre les mains de notre Père des cieux lui donne la première place.
Mais Jésus, sachant quelle discussion occupait leur cœur, prit un enfant, le plaça à côté de lui et leur dit : « Celui qui accueille en mon nom cet enfant, il m’accueille, moi. Et celui qui m’accueille accueille celui qui m’a envoyé. En effet, le plus petit d’entre vous tous, c’est celui-là qui est grand. » Jésus demeure dans l’Amour de son Père qui lui donne vie. Cet Amour divin est l’Esprit Saint, il lui donne tout l’Amour divin en son humanité. Jésus, l’enfant du Père, est le fils de Marie. Il y a une connivence entre le cœur de Jésus et le cœur de l’enfant. De la même manière que Jésus est à l’aise avec son Père, il est à l’aise avec l’enfant. L’enfant de l’Evangile n’a pas peur quand Jésus le prend dans ses bras et le place à coté de Lui. L’enfant sent bien ce mystère de la confiance, et il le rend. Nous voudrions toujours demeurer dans la confiance. Jésus, en prenant un enfant dans ses bras, nous manifeste la joie de la filiation à son Père. En étant prés du Père, il est dans le mystère de l’enfance, de la confiance. Demeurer dans la confiance permet à nos rencontres de se situer en profondeur. Pour mieux entrer en relation avec les autres, cette attitude est à acquérir. C’est Jésus, qui nous aide à devenir plus proche de lui, c’est lui qui fait grandir notre relation au Père. Il nous a sauvés, nous n’avons aucune inquiétude à avoir. Cela nous demande d’accueillir sans cesse notre Père des cieux. Pour nous aider, l’accueil de Marie notre mère est nécessaire.
Jean, l’un des Douze, dit à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser des démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il ne marche pas à ta suite avec nous. » Jésus lui répondit : « Ne l’en empêchez pas : qui n’est pas contre vous est pour vous. » L’enfant bien aimé du Père sait que tout lui vient du Père des cieux qui est bon. Nous sommes l’enfant bien aimé du Père, en lui, ce ne sont pas les questions de qui est le plus grand qui sont importantes ! Notre relation avec Dieu notre Père et la relation avec nos frères construit notre devenir. Par l’Amour de Dieu notre Père nous devenons nous mêmes, et nous entrons dans un monde proche du Mystère de Dieu. C’est dans la foi qu’il nous est donné de grandir, de devenir, de trouver notre chemin. Rien ne peut porter atteinte à l’enfant du Père sauvé par le sang de Jésus. Nous sommes la prunelle de l’œil du Père. Dépendre de Lui, c’est entrer dans un mouvement de libération. Jésus veut que nous demeurions dans cette communion d’amour. C’est un acte de foi permanent dans le Dieu qui nous enveloppe de sa tendresse, de la sollicitude de son amour pour nous. Il nous donne tout, Il ne veut rien reprendre. Il veut simplement que nous demeurions toujours dans l’amour qu’Il donne, que nous n’accaparions jamais rien de ce qui vient de Lui. Que nous Lui rendions grâce pour tout ce que nous sommes et pour tout ce qu’il nous donne. « Dans le soir de la vie nous seront examinées dans l’amour. » Demandons cette humilité, cette douceur.