Un docteur de la Loi lui dit : « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? »
Nous fêtons sainte Faustine qui est née en Pologne. Troisième de dix enfants, elle reçoit au baptême le prénom d’Hélène. Son éducation à l’école ne dure que trois ans, puis elle commence à travailler comme domestique. A l’âge de sept ans, elle sent un appel à la vie religieuse. C’est à cet âge-là qu’elle entend la voix de Dieu dans son âme, « c’est-à-dire l’invitation à une vie plus parfaite. » Depuis sa prime enfance, Faustine désire devenir une grande sainte : « Tu sais, Seigneur, que depuis ma prime enfance je désirais devenir une grande sainte, c’est-à-dire t’aimer comme personne ne t’a jamais aimé. Je voudrais crier au monde entier : aimez Dieu car Il est bon et grande est sa Miséricorde. » L’Evangile trouve en elle une grande résonnance. A l’âge de 18 ans, elle demande à ses parents qui refusent, la permission d’entrer au couvent. Elle se résigne et essaie de vivre comme tout le monde mais « son âme ne trouvait contentement en rien. La question du docteur de la Loi posée à Jésus dans l’Evangile est belle. Jésus lui dit une parabole quant à la manière de progresser vers Dieu ! Il attend de cet homme une vraie réponse. Faustine donne à Jésus toute sa capacité d’avancer pour avoir la vie. Jésus va lui apporter la douceur de sa tendresse.
Il s’approcha, pansa ses plaies en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Faustine est acceptée dans la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde à Varsovie. Elle a vingt ans à son entrée au couvent et reçoit le nom de Sœur Marie Faustine. Elle remplit les modestes charges de cuisinière, jardinière et sœur portière dans sa congrégation. Sa vie, très simple en apparence, cache une grande richesse d’union avec Dieu. Elle vécut dans la nuit de la foi, porta des stigmates invisibles et eut le don de bilocation. A la demande de son directeur spirituel, sainte Faustine écrit Le Petit Journal ou elle décrit ses expériences et ou elle précise les demandes faites par Jésus. Il lui confie une grande mission : rappeler au monde son Amour Miséricordieux. Jésus offre au monde entier des moyens et des prières pour vénérer davantage la Miséricorde Divine. L’Evangile nous manifeste Dieu « ému jusqu’aux entrailles. » le Samaritain a été lui aussi « remué. » Il soulage le blessé et fait les gestes qui le sauvent. C’est cela aimer. C’est sauver, c’est savoir s’arrêter devant la souffrance et trouver les mots et les gestes qui sauvent. C’est le premier instant qui engage tout le cheminement. Cette parabole est l’annonce de Jésus qui nous sauve avec son corps crucifié.
« Va, et toi aussi fais de même. Sœur Faustine, le corps ravagé par la tuberculose et les souffrances, meurt en odeur de sainteté le 5 octobre 1938 à Cracovie, âgée de 33 ans. Le premier dimanche après Pâques, le 18 avril 1993, le pape Jean-Paul II l’a proclamée Bienheureuse. Sept ans plus tard, le 30 avril 2000, le premier dimanche après Pâques, le Pape canonise Sœur Faustine et institue, le jour même, la Fête de la Miséricorde Divine. Il dira : « Et toi, Faustine, don de Dieu à notre temps, obtiens-nous de percevoir la profondeur de la Miséricorde divine, aide-nous à en faire l’expérience vivante et à en témoigner à nos frères. Que ton message de lumière et d’espérance se diffuse dans le monde entier, pousse les pécheurs à la conversion, dissipe les rivalités et les haines, incite les hommes et les nations à la pratique de la fraternité. Aujourd’hui, en tournant le regard avec toi vers le visage du Christ ressuscité, nous faisons nôtre ta prière d’abandon confiant et nous disons avec une ferme espérance : Jésus, j’ai confiance en Toi ! » Nous voulons, dans le rayonnement de cette fête, et avec cet Evangile, nous mettre à la suite de Jésus. La route qui descend de Jérusalem à Jéricho passe devant chez nous. C’est la route de notre travail, de nos responsabilités, de nos solidarités. Jésus vient sauver l’humanité à demi-morte, il prend soin d’elle car elle est blessée. Nous voulons entrer dans la tendresse miséricordieuse de Jésus annoncée par sœur Faustine