En quittant la synagogue, Jésus entra chez Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on implora Jésus en sa faveur.
Il se pencha sur elle, interpella vivement la fièvre, et celle-ci quitta la malade. A l’instant même, elle se leva, et elle les servait. Jésus, d’un mot, commande à la fièvre, il guérit cette femme à cause de la foi de ses proches et aussitôt elle se remet à servir. Cette guérison a une portée symbolique, elle annonce le relèvement et la résurrection de l’humanité marquée par la souffrance et par la fièvre du péché. Le Verbe, qui décrit l’action de se lever de cette femme, est employé pour désigner la résurrection de Jésus. La Parole vivante et vivifiante de Jésus est la résurrection et la vie. Il veut se pencher sur chacun de nous. Jésus manifeste que le règne de Dieu est là en guérissant les malades et en chassant les démons. Le pouvoir usurpé de Satan, le prince de ce monde, est terminé. L’homme peut revenir à la tendresse et à la miséricorde de Dieu. Quelqu’un est-il malade, infirme, à la Parole de Jésus, il se remet debout et il se retrouve en bonne santé. Jésus, mû par l’Esprit, passe dans l’humanité, et progressivement la communauté humaine prend acte du Royaume de Dieu qui est arrivé, royaume d’amour, de paix, de douceur et d’humilité.
Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des infirmes atteints de diverses maladies les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux, les guérissait. Des esprits mauvais sortaient de beaucoup d’entre eux en criant : « Tu es le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les interpellait vivement et leur interdisait de parler parce qu’ils savaient, eux, qu’il était le Messie. Au coucher du soleil, la chaleur est retombée, et on peut transporter les malades. Jésus guérit de toutes leurs maladies ceux qu’on lui amène. Des personnes appellent, s’impatientent, lassées de souffrir ou en proie à leurs démons quotidiens. Jésus trouve le temps d’aimer chacun, de regarder chacun, d’imposer les mains à chacun comme s’il était l’unique. Dieu fait un travail de sanctification et nous sommes heureux de le laisser faire avec une confiance infinie. Jésus réuni son Peuple, il est au milieu de nous, c’est par lui que nous œuvrons, c’est son Esprit Saint qui fait œuvre d’unité. Sa parole nous donne la vie, et Dieu donne la croissance à la nouvelle Communauté qui est son Corps. C’est Jésus qui fait un travail d’unité au milieu de nous avec l’Esprit Saint, pour que le Règne de Dieu advienne. Nous voulons bâtir cette nouvelle communauté qu’il a formée avec ses disciples.
Quand il fit jour, Jésus sortit et se retira dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu’à lui, et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter. Mais il leur dit : « Il faut que j’aille aussi dans les autres villes pour leur annoncer la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. » Et il se rendait dans les synagogues de Judée pour y proclamer la Bonne Nouvelle. Le désert est le lieu de la solitude, c’est le lieu de l’absolu et de la liberté. Les grandes choses commencent dans le silence et dans la pauvreté. La foule rejoint Jésus et elle voudrait le retenir. C’est là aussi notre réflexe quand nous l’avons rencontré. Or le Christ nous renvoie à notre mission, à sa propre mission : « Aux autres villes aussi il me faut annoncer la bonne nouvelle du Règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. » Quelque chose a changé chez les hommes avec Jésus, les pauvres ont la première place. Saisis par l’Esprit Saint, prenant la suite de Jésus, ils apportent l’unité de l’Amour qui fait parmi nous un travail de guérison. Le règne de Dieu est arrivé parmi nous qui prenons la suite de Jésus pour mettre autour de nous cette paix, cette douceur et cet amour qui vient de Lui.