A qui donc vais-je comparer les hommes de cette génération ? A qui ressemblent-ils ?
Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s’interpellent entre eux : ’Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons entonné des chants de deuil, et vous n’avez pas pleuré. La place de village est le lieu du paraître qui n’a pas de consistance. Là nous pouvons aller et venir, conduits par une attitude de spectateurs. Nous pouvons faire preuve de versatilité. C’est l’attitude de la société marchande qui ne cesse de lancer de nouveaux produits ! Mais les autres ne parlent pas que pour faire du spectacle, ils savent faire silence aussi. Même si nous sommes faibles et vulnérables, trop accoutumés au mal pour délier nos chaînes de l’habitude, Jésus nous a libéré des fers. Nous pouvons être irrité par l’immensité de nos fautes, Dieu hésite pas à nous tendre une main secourable, il connaît bien l’argile dont il nous a faits ! Là où abonde le péché, la grâce surabonde. Elle roule sur les galets de la plage, et elle se retire et elle revient encore. La vie n’est pas un jeu. La sagesse de Dieu vient de loin, elle apporte une profondeur, une épaisseur nouvelle à notre vie. La foi qui est un don de Dieu nous permet de sortir des ambiguïtés pour nous affermir dans le mystère de Dieu. L’espace se met à vivre une vie plus profonde que les simples jeux de mots échangés.
Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : ’C’est un possédé !’ Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : ’C’est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs. La parole de Dieu révèle notre cœur indéterminé qui doit se situer sans cesse dans sa marche en avant ! Pour être heureuse, notre humanité à besoin d’une Parole vivante, dans un Amour qui va la rendre sainte. La foi est le don de Dieu qui nous est donné. Il faut nous disposer à l’accueillir et le nourrir pour qu’il grandisse sans cesse. Par la foi, nous « touchons » Dieu et nous le contemplons en croyant en lui. Nous grandirons dans la foi en faisant des actes de foi dans une vie qui se déroule dans les ténèbres de la nuit. Dans la nuit de la foi nous relisons sans cesse les merveilles de Jésus qui manifeste que Dieu est Amour. Notre adhésion de foi se vit dans une confiance absolue en Dieu quelques soient les évènements de notre vie.
Mais la sagesse de Dieu se révèle juste auprès de tous ses enfants. » C’est dans un acte de foi que nous sommes transformés progressivement. C’est la foi en l’Amour infini de Dieu qui nous change réellement. Nous sommes tous les enfants de Dieu ! L’apôtre Paul dit : « Certains sont dans l’ignorance de Dieu. » L’amour est un don de Dieu, qui nous éclaire de plus en plus. C’est dans la lumière de la Parole que nous recevons qu’il nous faut nous situer, pleins d’espérance en Dieu qui est amour et qui veille sur nous. Nous sommes dans l’accueil, dans l’Amour, par la grâce du baptême qui nous consacre à « l’amour miséricordieux de Dieu. » Thérèse de Lisieux priait ainsi : « Afin de vivre dans un acte de parfait amour, je m’offre comme victime d’holocauste à votre amour miséricordieux ». Nous savons que par nous-mêmes nous n’arrivons pas, il nous faut recevoir cet Amour auquel nous croyons. L’Église est marquée dans son histoire par ceux qui ont pris la parole de Dieu au sérieux et qui l’ont ainsi habitée. L’espérance, c’est notre marche dans l’amour qui est le don de Dieu.