Écoutez une autre parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage.
Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. En ce vendredi, nous demandons à Marie, l’Immaculée, de nous aider à entrer dans le message de cette Parole qui nous est donnée. Isaïe chante le chant du Seigneur pour sa vigne. C’est un chant d’amour qui est repris dans le Cantique des Cantiques d’une manière merveilleuse. Cette parabole nous dit le drame de la jalousie, du combat contre Dieu. Les prophètes nous disent le sort réservé à ce mal. Ce mouvement de jalousie nous a décentrés, il est à l’origine de tout malheur. Nous savons les ravages de la jalousie au niveau humain. Nous sommes branché au cœur de notre moi et nous faisons tout tourner autour de nous, au lieu de faire tout aller vers Dieu. L’adoration est le meilleur remède pour lutter contre ce mensonge qui met tout à mort, et de toutes manières. Finalement c’est l’envoi du Fils qui nous rétablit dans la filiation, c’est à dire dans l’amour infini de Dieu.
Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. Cette parabole reprend en effet le premier testament avec Isaïe : « Mon maître avait une vigne » et la vigne c’est Israël « Il la soigna de toutes manières, il en prit soin… » Nous sommes devant le mystère de l’Amour. Dieu-Amour voudrait voir le reflet de son amour dans les yeux et dans le cœur de ses petites créatures. Mais il y rencontre la jalousie, la division et la dispersion. Nous savons qu’aujourd’hui c’est de nous dont il s’agit dans ce mystère de l’amour infini de Dieu. Devant la surabondance, c’est le premier combat du menteur, c’est un combat de jalousie. La créature voudrait se faire l’égale de Dieu. Lucifer, le plus beau dans la création, est jaloux de la petite Marie. Il voudrait la décapiter. Quand Adam n’est pas là, il en profite. La jalousie religieuse est encore pire que toute autre jalousie, parce que la mise à mort est très crucifiante. Il nous être fidèles à notre appel dans l’adoration du mystère de Jésus qui se donne. Nous adorons le corps et le sang de Jésus qui nous rétablit dans ce don d’amour infini.
Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils. Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !” Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. Marie immaculée nous montre ce qu’est la petite créature qui reste en contemplation devant son Dieu-Amour. Elle s’émerveille de tout ce qu’il a fait pour elle. Elle bénéficie au maximum de l’amour qui lui est donné. Elle ne regarde pas ailleurs parce que ce serait quitter la contemplation de la Trinité sainte.