Mercredi de la 27e semaine, année paire

« Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. »
Mardi 9 octobre 2018

Ga. 2, 1-2.7-14 Ps. 116 Lc. 11, 1-4

  • Le mercredi 9 octobre 2024 iCal
    Semaine 27 : Mercredi de la 27e semaine, année paire

« Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. »

Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. » Nous comprenons le désir des disciples de connaître la prière de Jésus, leur désir de rejoindre le Cœur de Jésus. Jésus dévoile le secret de son cœur, il est venu pour nous introduire dans la relation d’amour à son Père. Il nous conduit dans la filiation divine pour faire de nous les enfants du Père. L’Amour que Jésus vit en prière, ouvre les disciples à l’altérité, il est ouverture à l’Autre. Les disciples sont impressionnés par la présence de Jésus à son Père. Ils ont, eux aussi, envie d’entrer dans cette relation. La prière de Jésus leur donne d’être dans la bonne disposition, pleinement présent à eux, et totalement présent à l’Autre. Le cœur de Jésus s’exprime pour notre salut, il considère notre avenir, il prend fondamentalement notre vie en lui. Jésus a une telle conscience de nos vrais besoins. Ceux de notre corps, et tous les besoins de notre vie en croissance. Pour que nous entrions en relation avec le Père, il nous donne l’Esprit Saint, le mystère de la Relation, qui est un Don de Dieu. La prière du « Notre Père, » est l’attitude spirituelle du disciple de Jésus. Le « Notre Père » s’adresse au Père de Jésus qui est venu nous révéler notre mystère.

Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Jésus est venu nous révéler le mystère de Dieu. Quand je dis Notre Père, je m’adresse en Jésus son Fils unique, à celui qui veut m’adopter comme son enfant. C’est dans une relation filiale, personnelle, que je me tourne vers le Père. Jésus est l’aîné d’une multitude de frères. J’ai une relation fraternelle avec lui, et je le confesse comme Fils de Dieu. Le Père est totale ouverture au Fils, et le Fils au Père, en cela ils sont Amour. Nous prions que le Règne de Dieu s’établisse en notre monde, qu’il vienne. Que le Nom du Père soit reconnu, nous rendant saint dans notre invocation. Pleinement conscients de notre fragilité nous demeurons dans la vie de Jésus qui nous donne l’Esprit Saint, en toute situation. Le Saint-Esprit est en nous, il est celui qui vient prier en nous et qui nous fait dire : Abba, Père, et Jésus Christ est Seigneur. C’est parce que nous sommes habités par l’Esprit Saint que nous pouvons nous adresser en toute confiance au Père et au Fils. Le Saint-Esprit est la personne qui fonde notre propre personne humaine.

"Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. » Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation. » Nous demandons sans cesse la grâce de pouvoir vivre en Dieu. Mais notre pain quotidien, c’est toute Parole qui sort de la bouche de Dieu. Nous voulons demeurer pleinement dans la relation avec notre Père à la suite de Jésus son Fils. Lui, fait homme, est le pardon qui nous relie au Père en nous traçant un merveilleux chemin sur lequel nous pouvons pardonner et nous entraider sur la route. Nous vivons dans le combat de la foi en chaque situation de notre vie. La tentation du menteur doit être écartée pour que le Règne de Dieu se manifeste. Toute prière remonte au Père en Jésus son Fils, dans le Saint-Esprit. Nous ne sommes plus orphelins, notre Père veille sur nous. Nous voulons demeurer en sa présence, dans l’intériorité étonnante de Jésus. Tout notre bonheur est d’être enfant de ce Père.

Nous demandons à Jésus la grâce d’entrer dans sa prière, dans sa contemplation pour qu’il nous apprenne à prier.

Vos témoignages

  • Françoise 10 octobre 2018 17:51

    L’Amour de Dieu transparaît à travers cette belle homélie. Merci Père Gilbert de mettre vos dons au service du peuple de Dieu.

  • Dominique 9 octobre 2018 22:00

    La Tendresse de Jésus apparait dans vos homélies. Merci, Père et merci au Père, à Jésus et au Saint Esprit d’Amour Infini.

  • Stanislas 9 octobre 2018 21:44

    Que la Divine Misericorde nous protège tous à jamais

    Merci pour cette image, Père Gilbert. Merci pour vos homélies qui reflètent l’Action de la Divine Misericorde de Jésus et le Père.

  • teresa 8 octobre 2014 18:53

    Merci pour cette belle homélie, qui nous rappelle la confiance innée d’un enfant qui se sait aimé…et qui parle de la filiation..combien on a besoin aujourd’hui d’entendre parler de ces vérités-là.Un très grand merci.

    • Mercredi de la 27e semaine, année paire 8 octobre 2014 21:58, par Père Gilbert Adam

      Merci de cette petite méditation !

      "Dans tout amour il faut de l’altérité, il faut une ouverture à l’autre."

      C’est si vrai et si nécessaire.

      "Le Père est totalement ouverture au Fils et le Fils au Père. C’est en cela qu’ils sont amour."

      Cette communion, nous sommes invités à y entrer et à l’établir entre nous !

      "Jésus est toujours face à Celui qu’il appelle « Abba », papa chéri dans un bonheur indicible."

      Nous voulons demeurer là même si c’est dans la nuit et le froid de la foi !

      "Tout son bonheur est d’être Fils de ce Père, comme le bonheur du Père invisible est d’être Père de Jésus."

      Notre bonheur est aussi d’être dans cette communion d’amour

      "Nous sommes frappés quand un enfant se jette dans nos bras avec une confiance infinie ! Cette confiance de l’enfant est quelque chose d’étonnant, elle suscite en nous un amour tout nouveau."

      • Mercredi de la 27e semaine, année paire 10 octobre 2018 04:58, par pierre

        La confiance de Jésus en « notre Père du ciel » est une confiance infinie …dans un amour éternel !

        C’est beau de nous rappeler cet enseignement de Jésus à ses disciples, en l’associant à la spontanéité du jeune enfant qui fait ses premiers pas entre dans les bras de ses parents.

        Cette dynamique de l’enfantement de la vie dans la confiance illustre bien ce que dit « le Notre Père ».

        Cet élan d’un cœur qui accueille et d’un cœur qui attend d’être accueillit, que perçoit celui qui contemple à distance et se réjouit de ce va et vient, illustre joyeusement, la communion dans l’amour trinitaire qui engendre la Vie.

        Et cette évocation de l’amour qui fait grandir, ravive la tendresse de ce que nous rabâchons parfois sans enthousiasme dans un temps de sécheresse spirituelle.

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