Jeudi de la 5e semaine de Carême

“Si quelqu’un garde ma parole, il ne connaîtra jamais la mort.”
Mercredi 20 mars 2024
  • Le jeudi 21 mars 2024 iCal
    Cinquième semaine de Carême : Jeudi de la 5e semaine de Carême

En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un garde ma parole, jamais il ne verra la mort. » Les Juifs lui dirent : « Maintenant nous savons bien que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : “Si quelqu’un garde ma parole, il ne connaîtra jamais la mort.” Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? Il est mort, et les prophètes aussi sont morts.

amitie

L’Evangile nous conduit devant une manifestation de Jésus au Temple. Jésus révèle un fait méconnu des juifs : Abraham avait contemplé le jour de Sa venue et s’était réjoui de le voir. Ils savaient tous que Dieu avait conclu une alliance avec Abraham, par laquelle Il lui avait promit le salut de toute sa descendance. Mais ils ignoraient l’étendue de la lumière de Dieu. Jésus leur révèle qu’Abraham avait vu le Messie dans le jour de Yahvé, et Il a appelé ce jour son jour. « La Résurrection du Christ c’est la vie pour les défunts, le pardon pour les pécheurs, la gloire pour les saints. C’est pour cela que le psalmiste invite toute la création à célébrer la Résurrection du Christ, en disant qu’il faut se réjouir et se remplir de joie en ce jour où le Seigneur a agi. » (Saint Maxime de Turin) « Les docteurs de la loi ne comprenaient pas la joie de la promesse ; ils ne comprenaient pas la joie de l’espoir. Par contre, notre père Abraham fut capable de se réjouir parce qu’il avait la foi. Ces docteurs de la loi avaient perdu la foi : ils étaient docteurs de la loi, mais sans la foi. Plus encore : ils avaient perdu la loi, car le centre de la loi c’est l’amour, l’amour de Dieu et du prochain… » (François) « Seule l’identité divine de la personne de Jésus peut justifier une exigence aussi absolue que celle-ci : " Celui qui n’est pas avec moi est contre moi " ; de même quand Il dit qu’il y a en Lui " plus que Jonas, (…) plus que Salomon", plus que le Temple ; quand Il rappelle à son sujet que David a appelé le Messie son Seigneur, quand Il affirme : " Avant qu’Abraham fût, Je Suis " ; et même : " Le Père et moi nous sommes un. "

Pour qui te prends-tu ? » Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites : “Il est notre Dieu”, alors que vous ne le connaissez pas. Moi, je le connais et, si je dis que je ne le connais pas, je serai comme vous, un menteur. Mais je le connais, et sa parole, je la garde. Abraham votre père a exulté, sachant qu’il verrait mon Jour. Il l’a vu, et il s’est réjoui. » Dans cette révélation, Jésus démontre qu’Il possède la vision éternelle de Dieu. Mais, surtout, Il se manifeste à eux comme une présence préexistante et présente au temps d’Abraham. Peu après dans le feu de la discussion, quand les juifs le contredirent en lui disant qu’Il n’a même pas 50 ans, Jésus leur dit : « Avant qu’Abraham ait existé, moi, je suis ». Jésus affirme une proclamation éclatante de sa divinité. Ils pouvaient la comprendre parfaitement et ils auraient pu également croire en Lui s’ils avaient eu plus de connaissance du Père. L’expression « Je suis » fait partie de la dénomination de Yahvé, qui a été révélé au Mont Sinaï.

Les Juifs lui dirent alors : « Toi qui n’as pas encore cinquante ans, tu as vu Abraham ! » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : avant qu’Abraham fût, moi, JE SUIS. » Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple.

Le Christianisme est beaucoup plus qu’un ensemble de règles élevées de morale, comme peuvent l’être l’amour parfait ainsi que le pardon. Le christianisme est la foi dans une personne. Jésus est Dieu et vrai Homme. « Dieu parfait, homme parfait », nous dit Saint Hilaire de Poitiers qui a écrit dans une belle prière : « Accorde-nous donc le sens exact des mots, la lumière de l’intelligence, la noblesse du langage, l’orthodoxie de la foi ; ce que nous croyons, accorde-nous de l’affirmer aussi. C’est-à-dire, puisque nous connaissons par les prophètes et les Apôtres un seul Dieu, toi, le Père, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, pussions aussi te célébrer comme Dieu, en qui il n’y a pas unicité de personne, et confesser à ton Fils, en tout égal à toi ».

Vos témoignages

  • Georges 21 mars 2024 04:55

    Avec Saint-Jean, ce jeune homme, fils du tonnerre, ce grand contemplatif,

    Avec Abraham lequel se réjouissait de ce jour du Seigneur, chantons les merveilles du Seigneur.

    Merci Père Adam de nous faire partager ce mystère. de vos références aux Saintes Écritures et aux Pères de l’Eglise.

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