« A quiconque il a été beaucoup donné, il sera beaucoup demandé ; de celui à qui on a beaucoup confié, on exigera davantage. »
« Sachez–le bien, si le maître de maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il ne laisserait pas fracturer sa maison. » Vous aussi, soyez prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure que vous ne pensez pas. « Veillez, » dit Jésus ! C’est un appel fort qui nous donne de nous situer dans la vigilance. Il veut pour nous une véritable fidélité, qui est à la fois un don reçu, et qui est aussi le fruit de notre activité. La présence de Dieu est toujours là, même si elle se voile pour que nous puissions nous affermir dans notre liberté. Nous sommes dans une attente, ouvert à l’autre, en nous confiant à la Parole de Dieu. Nous connaissons la fatigue, le doute, la crainte. Veiller est un don à demander, car nous ne savons pas nous maintenir dans la veille. L’image du chantier en construction nous parle bien de l’œuvre de Dieu ; le plombier, l’électricien, le peintre, chacun à sa place, assure le succès de l’œuvre globale dans une maison. L’harmonie se fera quand chaque ouvrier réalisera l’œuvre que le maître a décidé pour lui. C’est de la manière dont nous allons accomplir notre tâche que la béatitude sera notre : "Heureux !" Cette béatitude est donnée au serviteur qui est trouvé à son travail, heureux de sa tache.
"Mais si cet esclave se dit : « Mon maître tarde à venir, » qu’il se mette à battre les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer, le maître de cet esclave viendra le jour où il ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il le mettra en pièces et lui fera partager le sort des infidèles. « Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail ! » Jésus nous encourage à être à notre travail ! C’est celui qui nous correspond, qui nous donne d’être dans l’ouverture et dans l’attente. Notre travail comporte sa part de prière, de service du prochain, de maintien de relation avec autrui. Nous désirons ce qui nous conduit davantage vers la fin pour laquelle nous sommes créés. Nous voulons être vigilant face à la fatigue qui peut s’installer parce que le maître tarde à venir. Le danger, c’est que progressivement tout se désintègre, et que le voleur emporte tout. Si nous traversons un chantier déserté par les ouvriers, nous remarquons que le voleur a accès partout, puisque tout est en « chantier. » Sur un chantier ou les ouvriers sont partout à leur poste, nous comprenons la béatitude de Jésus : "Heureux celui qui sera trouvé à son travail". Or Dieu recherche sans cesse notre bonheur.
"Pierre lui dit : Seigneur, est–ce à nous que tu adresses cette parabole, ou aussi à tous ? Le Seigneur dit : Quel est donc l’intendant avisé et digne de confiance que le maître nommera responsable de ses gens, pour leur donner leur ration de blé en temps voulu ? Nous mesurons combien nous pouvons facilement nous laisser entrainer dans un chemin qui nous fragilise. Il nous faut bâtir un cadre souple, qui nous maintient dans la vie, dans la présence de nos frères et de nos sœurs en humanité, et qui nous aide à demeurer dans la fidélité à l’œuvre de Dieu. La fidélité avec laquelle nous allons travailler, assure le succès de l’œuvre entière que Dieu réalise. Le projet de Dieu dans la civilisation de l’amour s’établit alors ! C’est dans l’amour que nous allons mettre à notre travail, que nous allons prouver à Dieu l’amour que nous lui portons. Il y a une vraie béatitude quand l’œuvre de Dieu se fait et que la communauté se construit. Dans l’Église de Dieu, les ministères sont variés, les grâces sont variées. Le plus important est que chacun de nous soit trouvé fidèle à la tâche que Dieu lui a confié. Alors Dieu construit le Royaume dans la civilisation de l’amour.