« Alors, le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. »
Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes : les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Saint Jean Paul II a fait de Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix une des patronnes de l’Europe. Elle était en recherche de vérité. Le monde est en flammes, la lutte ouverte entre le Christ et l’Antéchrist a commencé. La Passion de Jésus ne cesse de s’approcher. Elle s’impose à Jésus et à ses disciples. Jésus parle de son propre retour, du temps où les disciples vont vivre seuls, loin de lui. C’est ce temps que nous connaissons. Ce temps nous appelle à la fidélité du don reçu, en entrant dans une nouvelle présence. Comment vivre en l’absence de Jésus ? Jésus met en scène l’attitude de fidélité dans l’attente qui rendra possible d’accéder au Royaume. Il s’agit d’être présent et disponible au moment voulu qui est imprévisible. Jésus nous adresse un regard qui demande à chacun : Veux-tu rester fidèle ? « Prendre le parti pour le Christ peut te coûter la vie, » dit Edith Stein.
"Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.” Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe. Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.” Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.” Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Jésus met en scène dix vierges qui vivront sensiblement la même chose. Mais certaines prendront assez d’huile dès le départ. Cette huile de nos vies, c’est la qualité de notre Amour pour lui. C’est la décision d’aimer au cœur de la liberté qui conduit notre vie. Jésus, dans l’adoration nouvelle qu’il nous donne, apporte un changement décisif dans notre relation avec Dieu. C’est une adoration qui doit être fondée en Esprit et en vérité. Lorsque notre esprit est illuminé par l’Esprit de Dieu, il adore Celui qu’il connaît. L’adoration en Esprit et en vérité touche à une rencontre personnelle avec Dieu, dans un face à face intime de la personne humaine avec la sainte Trinité. Thérèse Bénédicte de la Croix dans sa quête de lumière était très consciente que seule, une vraie recherche de la vérité peut conduire au bonheur qu’elle espérait. Aimer dans l’absence, c’est attendre, c’est accepter le travail de ce manque. C’est savoir que là ou l’amour est présent sous cette forme, mystérieusement, c’est cette absence qui lui donne de prendre forme. L’amour nous donne d’apprendre à recevoir, à savoir se quitter pour cela, à creuser en nous une aptitude à le recevoir lorsqu’il surgira.
"Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.” Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. « L’union au Christ étant notre félicité et la progression vers cette union notre bénédiction sur cette terre, l’amour de la croix, n’est nullement en contradiction avec la joie d’être enfant de Dieu. Aider à porter la croix du Christ donne une joie pure et profonde. Ceux à qui sont données cette possibilité et cette force -les bâtisseurs du royaume de Dieu- sont les plus authentiques enfants de Dieu, dit Thérèse Bénédicte. » Elle reconnaît Jésus et saisit cette vérité en elle, elle la place dans son cœur. Jésus sera l’attente et le but de sa vie. Il est la vérité qui rend sa liberté à l’humanité ! La relation à Dieu a sa part de secret. « Souffrir et trouver dans la souffrance sa félicité, se tenir debout et avancer sur les sentiers rudes et boueux de cette terre tout en trônant, avec le Christ, à la droite du Père ; rire et pleurer avec les enfants du monde et chanter sans cesse les louanges du Seigneur avec les chœurs des anges, telle est la vie du chrétien jusqu’à ce que se lève le matin de l’éternité, » dit encore Edith. Si la vérité révélée est toute intime, la vie chrétienne comporte aussi une dimension sociale qui n’est pas la plus facile à assumer. Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix, patronne de l’Europe, est pour nous une lumière !