"Ce jour-là, le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. » Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient. »
Jésus entraîne les foules vers le règne de l’amour infini de Dieu. Il demande à ses disciples de monter dans la barque et d’aller vers l’autre rive. Les disciples lui obéissent et Jésus s’allonge dans le fond de la barque. Il a confiance en ses disciples qui sont des pêcheurs affermis connaissant la mer. Il est avec eux et ils n’ont pas peur. Jésus nous demande de ne pas céder à la peur. La charité nous presse et le seul véritable danger est de n’être pas le sel de la terre, la lumière du monde. Quand Jésus est là, sa vérité est éclatante. Elle illumine tout. Jésus ne veut pas de peur dans sa barque. Il nous demande de bien manœuvrer ensemble et d’affronter les vagues bien en face, l’une après l’autre. L’Esprit Saint nous habite, il renouvelle chaque jour notre jeunesse. Il nous mène avec force et douceur jusqu’à la vérité tout entière, selon la promesse de Jésus. Nous comprenons la délicatesse de Jésus et de l’Esprit-Saint qui agissent à travers nous. Dans notre vie, quand nous sommes proches de Jésus, nous sommes plus proches les uns des autres !
"Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Les disciples avaient emmené Jésus, « comme il était, » et il dormait maintenant dans la barque. Nous admirons Jésus exténué, et nous nous laissons transformer par lui dans la confiance. La violente tempête qui éclate maintenant surprend les disciples, les vagues se jettent sur la barque qui se remplit d’eau. Les forces adverses sont à l’œuvre et les disciples crient. C’est alors que monte de notre cœur une vraie prière : « Des profondeurs de ma misère je crie vers toi, Seigneur ! » La voix du Christ nous parvient dans notre détresse : "Pourquoi as-tu peur, homme de peu de foi ?" Les tempêtes inattendues dévoilent brutalement nos limites et notre fragilité. Elles viennent détruire sans ménagements nos illusions et l’image que nous nous faisions de notre fidélité. C’est dans la tempête que l’on reconnaît les bons pêcheurs comme c’est dans l’épreuve que se fortifie la foi des baptisés qui vivent le mystère pascal de Jésus.
"Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » Jésus arrête la tempête et calme le vent, il calme la mer. Il est tout étonné de leur manque de foi. Comme il est important de nous rendre compte à quel point Jésus compte sur nous, sur notre foi. « Non, il ne dort ni ne sommeille, le Gardien d’Israël. » Nous sommes en Paix parce que le Fils de Dieu a promis qu’Il serait avec nous tous les jours jusqu’à la fin des temps. Jamais les forces du mal ne feront chavirer notre barque. L’amour parfait bannit la peur. Le monde que l’Esprit Saint est en train de renouveler, exige des apôtres et de tous les témoins de l’Évangile, qu’ils soient forts dans la foi, adultes dans l’espérance, et qu’ils se réconcilient avec l’insécurité. La paix de Jésus est exigeante, c’est une paix à faire et à bâtir. Elle est un engagement dans l’histoire du salut, avec la force de Dieu. Des tempêtes s’élèvent toujours dans l’Eglise, tempêtes silencieuses et contrecoup des conflits d’idées qui agitent le monde. Jésus est là, il veille malgré le malaise collectif. Dans la foi et l’espérance nous tenons bon lorsque le sol tremble sous nos pieds et que les groupes sentent leurs certitudes mises en question.