"Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.."
S’il ne t’écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. Jésus disait à ses disciples : car là où deux ou trois sont rassemblés pour mon nom, je suis au milieu d’eux. C’est ainsi la Présence de Jésus qui nous permet de nous situer les uns et les autres dans la lumière. « Si ton frère a péché contre toi, va et reprends–le seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. » Saint Jean Chrysostome dira : « Reprends le. L’autre est retenu, engourdi par la colère et la honte comme par l’ivresse. Il faut que toi qui est sain, tu ailles trouver ce malade, que tu lui parles comme en tribunal secret pour que tu puisses plus facilement administrer ta médecine. » Ce « seul à seul » est l’expression de la Présence de Dieu qui guérit, de la confiance en Dieu, elle est nécessaire à toute rencontre de charité fraternelle car c’est cette Présence qui permet à l’œuvre de Dieu de se réaliser.
S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain. Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. La Présence de charité va encore s’amplifier ! "L’humain" avec ses limites et ses pesanteurs, peut empêcher l’œuvre de réconciliation de se réaliser, il faut faire appel à un autre. L’autre, surtout s’il est choisi parmi les amis de la personne en difficulté, va aider le processus de rencontre." "Amen, je vous le dis, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel." Il nous faut prendre tous les moyens pour que le pardon se réalise, il nous faut essayer de délier les nœuds de notre vie pendant que nous sommes encore en chemin. "Le Christ agit en chacun des sacrements. Il s’adresse personnellement à chacun des pécheurs : « Mon enfant, tes péchés sont remis » (Mc 2,5). Il est le médecin qui se penche sur chacun des malades qui ont besoin de lui pour les guérir (cf Mc 2,17). Il les relève et les réintègre dans la communion fraternelle. La confession personnelle est donc la forme la plus significative de la réconciliation avec Dieu et avec l’Église," nous dit le cathechisme de l’Eglise Catholique.
"Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux." En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. » La requête d’ouverture au ciel est à l’œuvre dans la prière au Christ qui nous sauve ! L’Église et le Christ Jésus sont si liés que le poids d’amour mis en œuvre dans la prière devient encore plus évident. « Amen, je vous dis encore que si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander quoi que ce soit, cela leur sera donné par mon Père qui est dans les cieux. Saint Jean Chrysostome dira encore : »Vois-tu que ce n’est pas seulement le bien de l’offensé que cherche le Christ, mais aussi celui de l’offenseur ? Celui qui a subis un dommage, c’est celui que la colère a saisi, c’est lui le malade. Si le Seigneur cherchait seulement le bien de l’offensé, il n’aurait pas recommandé de pardonner soixante-dix-sept fois à celui qui regrette sa faute. Mt. 18, 22."