Samedi de la quatrième semaine de Carême

« Jamais homme n’a parlé comme cela ! »
Vendredi 15 mars 2024 — Dernier ajout vendredi 1er avril 2022

Jr. 11, 18-20 Ps. 7 Jn. 7, 40-53

  • Le samedi 16 mars 2024 iCal
    Quatrième semaine de Carême : Samedi de la quatrième semaine de Carême

"Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : « C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! »

D’autres disaient : « C’est lui le Christ ! » Mais d’autres encore demandaient : « Le Christ peut-il venir de Galilée ? L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la descendance de David et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? » C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui. Nous sommes toujours dans le combat engagé par Jésus pour nous sauver. Certains pensent qu’Il est prophète, d’autres disent « C’est lui le Messie ! » Jésus est le signe de contradiction que Siméon a annoncé à Marie. Il ne laisse pas indifférents ceux qui l’entendent. La réponse des gardes montre la force de ses paroles : « Jamais un homme n’a parlé comme cet homme ! » Il est la “Vérité” et sa façon de parler le reflète. Nous sommes concernés par la résistance implacable des pharisiens actuels qui détruisent l’œuvre de Dieu. C’est la bienveillance de Dieu qui nous sauve, elle passe par le regard des pauvres et des petits qui avancent dans la confiance. Ils reflètent l’image et la ressemblance de Dieu dans l’humanité. C’est à partir de la vulnérabilité et de la pauvreté de notre humanité que la vie nous est donnée. « C’est le grand prophète ! » disait-on de Jésus ; « C’est lui le Messie ! » Un sursaut d’espérance jaillit au cœur des pauvres, c’est le lieu de la présence du Dieu dans la nuit de la foi.

« Certains d’entre eux voulaient le saisir, mais personne ne porta la main sur lui. » Les gardes revinrent donc trouver les grands prêtres et les Pharisiens. Ceux-ci leur dirent : Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? » Les gardes répondirent : « Jamais homme n’a parlé comme cela ! » Les Pharisiens répliquèrent : « Vous aussi, vous êtes-vous laissé égarer ? Est-il un des notables qui ait cru en lui ? ou un des Pharisiens ? Mais cette foule qui ne connaît pas la Loi, ce sont des maudits ! » Aujourd’hui encore la Parole de Jésus provoque l’étonnement et l’admiration mais aussi la critique, les bavardages et la haine ! Nous avons un profond amour pour la personne de Jésus et le sentiment inébranlable que sa Parole est une parole de justice et de vérité. Mais nous savons aussi que l’opposition des sages et des savants trouve un écho à l’intérieur de notre psychologie meurtrie par les épreuves. Nous entendons "les autres" exprimer ce sentiment de rejet qui rejoint la négation de soi, le rejet de nous-mêmes que nous portons dans notre intérieur. Quand nous sommes devant les contre-témoignages qui nous déroutent, nous crions vers Jésus : Viens à notre secours. Pour venir à notre secours, Dieu nous a donné tout son amour. Il nous a donné Jésus qui manifeste un visage d’amour face à la haine de l’adversaire. Jésus parle le “langage de l’amour.” Ses œuvres et ses paroles manifestent l’amour profond qu’Il a pour toute l’humanité. Les gardes de l’Evangile sont restés dans la Présence de Dieu, avec les pauvres et les petits.

"Nicodème, l’un d’entre eux, celui qui était allé précédemment trouver Jésus, leur dit : « Notre Loi permet-elle de juger un homme sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ? » Ils lui répondirent : « Serais-tu, toi aussi, de Galilée ? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! » Puis ils s’en allèrent chacun chez soi. Nicodème est demeuré dans la Parole de Jésus. Les gardes demeurent dans cette Parole qui a une telle force dans ce monde devenu comme une vallée de larmes. La parole de Jésus le transfigure, elle est en cohérence profonde avec ses actes d’Amour. Sa parole est réalisée dans sa vie quotidienne. Il révèle aux petits la compassion, le pardon et la guérison. Aujourd’hui encore, comme au temps de Jésus, les chrétiens sont des “signes de discorde !” Nous agissons en ce monde en imitant Jésus et en le suivant. Avec le langage et la réalité de l’amour, nous pouvons toucher l’humanité capable de comprendre. Nicodème est le regard bienveillant qui nous aide à persévérer dans la lutte pour la lumière. Dieu vient nous libérer de l’enfermement et de l’enfer, il nous propose une aide dans laquelle nous trouvons l’intelligence de l’Amour qui peut nous sauver. Cette lumière est celle de l’espérance, c’est un remède qui peut nous guérir, dans un monde si bouleversé.

Nous demandons à Dieu la grâce de la confiance dans le Mystère de Jésus Sauveur.

Vos témoignages

  • pierre 20 mars 2021 07:07

    L’humanité humble et mal traitée est plus ouverte au courage et à la bonté de l’Agneau de Dieu qui la réconforte que l’humanité orgueilleuse et maltraitante fermée à l’écoute et au témoignage de Jésus, ce qui le condamne à mourir injustement en manifestant ainsi la haine et le mensonge diabolique qui la ronge.

    Mais Jesus demeure en Dieu dans l’Esprit Saint tandis que les méchants demeurent dans l’obscurité d’une humanité corrompue et sans avenir.

    Notre salut demeure dans le Nom du Seigneur : Dieu sauve Son Peuple.

    Jésus nous fait passer du temple bâti par la main des hommes (vanité des œuvres humaines…pour impressionn er et asservir les peuples sans espérance) à l’assemblée véritable où la Vie est donnée en abondance :

    Par Lui, avec Lui, en Lui nous recevons l’Esprit Saint qui atteste que nous sommes enfants de Dieu.

    Quand la haine et la cruauté démoniaque s’acharnent sur une victime innocente, l’Esprit Saint de Jésus-Christ rappelle à notre esprit Sa Résurrection d’entre les morts, et la Sainteté de la victime qui en a consumé toute l’horreur par Amour et pour nous en délivrer.

    R/ Seigneur mon Dieu, tu es mon refuge.

  • Priscille 19 mars 2021 21:21

    Merci Père pour cette belle homélie

  • Dominique 27 mars 2020 19:52

    Merci de nous parler de l’espérance, Père.

  • Denise Brouillette 17 mars 2018 15:05

    Chrétiens d’aujourd’hui, dans notre propre ’’chez nous ’’, vivant en marge des courants sociaux, culturels et religieux .

    Il fut un temps où je me terrais dans ’la marge’ avec mes frères et sœurs subissant les sarcasmes et les railleries de d’autres frères et sœurs sur ma croyance à Christ , fils de Dieu Père. Je gardais ma lampe allumée à la Parole, vivant de mon mieux la Parole dans l’espérance d’un salut à venir… Heureuse marge qui fait que l’on parle de nous, de notre résistance, de notre apport et soutien à la communauté. Marginaux qui donnent envie(« c’est pas pareil toi, tu as la foi »), qui fait se questionner les sceptiques. La Parole est reçue et accueillie dans la marge , Parole semée dans la bonne terre qui porte ses fruits ; résistante la marge qui tire sa force et son espérance de l’Esprit Saint de Dieu. Vivons une marge active à la suite de notre Maître et Seigneur, il saura bien faire émerger l’Amour de sa croix exaltante.

  • Denise Brouillette 1er avril 2017 14:24

    Bonjour père Adam, Comme il est long le chemin de la conversion père Gilbert Aussitôt que je pense y arriver, il m’arrive une croix. Et c’est la -rechute en agressivité, en colère. Cela ne dure que quelques minutes. Je me ressaisis en criant au Père. Cela vient de se produire il y a 15 minutes environ. Mais c’est dévastateur, je me sens coupable de cet état. Jésus , mon bon ami libérateur à qui je demande de me délivrer du mal… ? Merci de me répondre. Denise

    • Samedi de la quatrième semaine de Carême 3 avril 2017 18:29, par Marie-Françoise

      J’aime bien Sainte Thérèse de Lisieux, elle se savait aimé de notre Tendre Père, elle ne s’inquiétai pas donc lorsqu’elle tombait, elle se levait aussitôt et continuait son chemin, la main dans les mains de Jésus et de sa Maman Marie. Elle a voulu nous enseigner la voie de la petitesse évangélique, suivons-la alors, cela peut etre source libérante. P.s. On lit dans les psaumes qu’il est humain de crier vers Dieu, qui prête son oreille à nos cris..

Revenir en haut