« Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé. »

Jésus nous donne le désir d’entrer dans une relation vraie avec Dieu. « Ne rabâchez pas, » dit -il ! Quand nous sommes dans l’angoisse, nous répétons des prières pour apaiser notre cœur. Certes, nous comprenons que nous ne savons pas prier. Nous sommes souvent dans une sorte de malaise, ne sachant pas quoi faire, ne rien demander ou tout demander. Nous savons que notre peu de foi est notre ennemi. C’est alors un cri : "Seigneur sauve nous !" Pour avancer nous écoutons les Paroles de Jésus. Jésus attend de notre bouche une parole vraie, confiante, jaillissant de notre cœur. Cette prière est apaisante. Jésus ne dit rien de la possibilité de demander plusieurs fois. Il s’agit pour lui de ne pas "rabâcher." Le contact véritable avec nos frères nous aide à retrouver un lien véritable avec Dieu. Alors nous nous tournons à nouveau vers Jésus en lui demandant d’être sauvés pour naître à une vie nouvelle. La Parole de Dieu féconde notre vie, elle lui fait porter des fruits, si nous la laissons faire, elle accomplit sa mission. Alors nous sommes prêts à écouter Jésus qui nous donne une prière extraordinaire : Le Notre Père. Nous n’allons plus seul vers « Notre » Père, c’est une grande joie d’y aller tous ensemble. Nous allons vers Lui avec la terre et le Ciel !
« Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel." Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Jésus nous donne une prière que nous reprenons sans cesse, le « Notre Père. » Nous sommes tous contenus dans le Cœur de notre Père des cieux. La première chose qui compte, c’est la relation avec notre Père. Elle peut s’exprimer dans un temps silencieux d’adoration, ou dans des considérations très précieuses pour notre vie. Ce qui compte c’est la dimension filiale de la prière qui monte de notre cœur. Jésus nous porte dans sa propre prière. L’Esprit Saint vient habiter notre cœur pour cela. Il nous indique la règle d’or pour vivre ensemble : « Faites aux autres ce que vous voudriez qu’on fasse pour vous. » Ainsi Dieu peut réaliser son action de Paix et d’Amour dans notre vie. Jésus se donne Lui-même, il est notre pardon, il nous propose en lui le pardon des offenses. Nous sommes le resplendissement du visage de Dieu qui va s’épanouir dans la tendresse de son amour sur notre visage. Tous les dons d’en haut doivent s’épanouir dans notre cœur, ils manifestent la royauté universelle de Dieu. Règne de douceur, d’humilité, d’amour, de paix, de bonté et de justice.
« Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. » Nous voulons que Dieu nous pardonne et qu’il pardonne aussi aux autres leur péché. Le pardon nous coûte et il nous est difficile de demander pardon. « Si vous remettez aux hommes leurs manquements votre Père céleste vous remettra aussi ! » Plus grande est notre humilité, plus grande est la facilité du pardon. Si nous sommes vraiment humbles, ce ne sera pas si difficile, car c’est l’orgueil qui rend les choses pénibles. Plus l’orgueil est grand, plus grande est la difficulté du pardon. Nous voulons avancer dans la relation avec les autres pour approfondir la relation avec notre Père et comprendre la bonté de Dieu. Toute personne qui vit de la grâce de Dieu fait resplendir sur son visage les dons merveilleux que Dieu lui donne. Nous implorons le cœur de Jésus avec ferveur pour qu’il nourrisse notre humanité de son Amour. Ne pas céder à la tentation de la violence et de la domination dans ces temps si durement tourmentés est nécessaire. Dans le Christ, l’humanité est victorieuse du mal. Que Marie, la Mère de la miséricorde, nous aide à comprendre les autres et à leur pardonner avec générosité.