Lundi de la 1re semaine de Carême

“Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”
Dimanche 9 mars 2025 — Dernier ajout dimanche 6 mars 2022

Lv.19, 1-2.11-18 Ps.18 Mt.25, 31-46

  • Le lundi 10 mars 2025 iCal
    Première semaine de Carême : Lundi de la 1re semaine de Carême

« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. »

C’est un grand bonheur qui s’ouvre à nous, donnant du poids à tout ce que nous vivons. Au-delà de tout ce que nous construisons, se profile le Royaume. Les liens tissés dans notre vie sont un grand bonheur. C’est ainsi que s’ouvre à nous une vie plus belle. Jésus nous a manifesté un si grand Amour que nous voulons le suivre. « Recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. » Le monde est en attente du Royaume des cieux. Il se laisse déjà appréhender par l’Amour des frères. Le poids d’amour de notre cœur donne sa valeur à tout ce que nous sommes. Cet Amour que reçoit toute notre vie lui donne sa vraie valeur. L’Esprit Saint nous appelle a réaliser des choses formidables. Il nous donne de ne pas reculer lorsqu’elles deviennent plus difficiles. Etre là simplement, accepter de pâtir avec les autres, sans savoir, dans la confiance, envers et contre tout. Nous traversons ainsi notre vie, ouverts, et recevant ce qui s’offre à nous, ce qui nous est donné. Avec Jésus nous voulons être là, tout simplement, offrant notre vie comme un don qui ne cesse de s’offrir aux autres.

"…Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger." La vie de Jésus nous appelle, elle nous sollicite sans cesse pour que nous entrions dans un grand amour. Chacun de nous est plus grand que ses projets, plus grand que ses soucis. Jésus reste auprès de nous qui sommes blessés par la vie. Nous le rejoignons dans la foi, il se cache aussi dans le visage du frère que nous rencontrons. Si nous ne pouvons pas subvenir à ses besoins, nous retrouvons ce frère dans l’adoration. Nous voulons lui manifester de la tendresse. Dans la grâce nous faisons l’expérience de la communion d’Amour que Jésus est venu établir entre nous. S’il y a de l’amour et de l’affection pour l’autre dans notre cœur, nous manifestons que l’Amour de Dieu agit dans notre vie. Nous entrons en relation sans attente, simplement parce que l’autre est là, qu’il est vivant comme nous. Donner et recevoir cette joie de vivre que nous possédons nous fait entrer déjà dans le Royaume.

« …Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » La vie de Jésus nous appelle, elle nous sollicite pour que nous entrions avec nos frères dans une perspective plus grande que nos projets et nos soucis. Avec Jésus, nous voulons écouter le cœur de notre frère. Dans l’Esprit Saint nous voulons limiter colère et haine, donner une chance à l’autre. C’est ainsi que nous traversons la vie, ouverts et recevant tout ce qui s’offre à nous comme venant de Dieu. Etre là tout simplement, vivre la vie comme un don qui ne cesse de s’offrir. Quelle joie de contempler Jésus dans chacun de nos frères ! Les plus souffrants sont une manifestation authentique de l’image de Dieu. Il s’agit du lien entre Jésus dans son Incarnation dans notre humanité. Jésus dit que le prochain est celui qui est le plus proche de nous, à côté de nous. Nous entrons en relation avec l’autre sans attente, simplement parce qu’il est là, parce qu’il est vivant comme nous. Nous pouvons ainsi tisser ensemble le Royaume pour tous. Nous voulons être comme Jésus, le berger qui veille sur chacune de ses brebis, attentifs à ce que murmurent leurs cœurs.

Nous demandons la grâce de discerner dans les petits et les pauvres les frères de Jésus.

« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. 32 Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : 33 il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche. 34 Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. 35 Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; 36 j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !” 37 Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? 38 tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? 39 tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?” 40 Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” 41 Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. 42 Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; 43 j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.” 44 Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?” 45 Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.” 46 Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »

Vos témoignages

  • 28 février 2023 08:18

    Jesus Fils de Dieu est plein de BON SENS. Ce qu’il met en valeur au jour du jugement ultime, ce n’est que notre humanité envers les autres, alors que les récriminations contre les failles de notre humanité commune, nous enferment dans une absence d’humanité.

    Mais plus que cela, Jesus ACCOMPLI ce qu’IL nous demande, car Son Humanité est SANS DÉFAUT, et c’est de LUI que nous avons reçu TOUT le nécessaire pour être COMBLÉ de GRÂCE et de GRATITUDE…

    Notre préjugé humain nous fait perdre la relation avec la filiation Divine que Jesus met en valeur d’une manière unique et universelle…et Jesus nous remet toujours dans cet AMOUR DIVIN pour tout ce qui vit de toujours…à toujours,…Par Lui, avec Lui, et en Lui.

    Notre égocentrisme d’enfant blessé peut alors lâcher prise sur les blessures qui ne mènent à rien, car Jésus-Christ [ Agneau de Dieu sans défaut] traverse pour nous le ravin de la mort, pour nous reconduire à l’unique bergerie : Son Église, celle dont il est fondateur, médiateur et pasteur en vérité, …et pour l’éternité.

  • José 26 février 2023 21:56

    La simplicité dans cette approche à la Parole de Dieu me fait du bien

  • pierre 7 mars 2022 09:45

    L’évangile du jour est renversant : Jesus parle de Son Règne ultime… qui est déjà commencé, mais que nous ne savons pas discerner.

    Jesus nous parle d’une relation « qui se situe à droite ou à gauche du CHRIST en gloire » et dont l’écho est une attitude d’accueil ou de rejet d’une humanité en souffrance…par manque d’humanité,…tout simplement.

    L’Amour Divin qui culmine en Jésus-Christ nous oblige (noblesse oblige) à prendre en considération l’avertissement solennel et officiel d’un côté et de l’autre : éviter la malveillance et chercher la bienveillance…et rechercher « la justice selon Jésus-Christ », ce qui n’est pas notre définition « juridique, pénale et légale » mais une relation ajustée à l’enseignement de Jésus…qui inclus le pardon pour nos égarements.

    Jésus-Christ nous envoie à sa Mission de Bon Berger, et nous renvoie à ce qu’il a déjà fait et fera encore pour nous : nous relever de tout, absolument tout les manques d’amour, parce que Dieu est Amour et Jésus-Christ était, est et demeure dans Son Règne d’Amour au-dessus de tout Nom ! Ainsi le quotidien de nos vies n’est plus liée à nos limites personnelles, mais à l’Amour Divin - Éternel dont Jésus-Christ nous fait le Don, accepté ou refusé, avec les conséquences annoncées…

    lu sur l’Évangile au Quotidien :

    Saint Césaire d’Arles (470-543) moine et évêque Sermons au peuple, n°24 ; SC 243 (Sermons au peuple 21-55, tome II ; trad. M.-J. Delage ; Éd. du Cerf 1978 ; p. 61s rev.) « C’est à moi que vous l’avez fait  » Réfléchissez, frères, et voyez l’exemple de notre Seigneur, qui a fait de nous des voyageurs et nous a ordonné de venir jusqu’à la cité céleste (He 11,13s) en courant par la route de la charité. (…) Bien qu’il siège dans le ciel, par compassion pour ses membres qui peinent, car il est la tête des membres et du corps dans le monde entier (Col 2,19), il a dit : « Quand vous n’avez pas fait cela à l’un des plus petits d’entre les miens, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait » (…) Quand il a changé Paul le persécuteur en prédicateur, il lui a dit du haut du ciel : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Ac 9,4) (…) Saul persécutait les chrétiens : est-ce qu’il persécutait le Christ, qui siégeait dans le ciel ? Mais le Christ lui-même était dans les chrétiens, souffrant avec tous ses membres, pour qu’en lui cette parole soit vraie : « Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui » (1Co 12,26). (…)

    Portons donc les fardeaux les uns des autres (Ga 6,2) ; là où est allée la tête, les autres membres sont destinés à aller. (…) Si notre Seigneur et Sauveur, qui a été sans péché, daigne nous aimer, nous pécheurs, d’une si grande affection qu’il affirme souffrir ce que nous souffrons, pourquoi est-ce que nous, qui ne sommes pas sans péché et qui pouvons racheter nos péchés par la charité, pourquoi est-ce que nous ne nous aimons pas d’un amour si parfait que nous compatissions par un sentiment de charité à tout le mal enduré par l’un d’entre nous ? (…) Une main ou un autre membre retranché du corps ne sent plus rien ; tel est le chrétien qui ne souffre pas du malheur, de la détresse ou même de la mort d’autrui.

  • Genevieve 2 mars 2020 05:51

    Etre là, simplement…j’aime cette perspective de vivre dans l’instant présent et d’accueillir. Merci Père.

  • Priscille 1er mars 2020 18:17

    Merci Père, pour les liens que vous faites entre aimer Dieu et aimer son prochain.

  • Nages 19 février 2018 16:29

    Cet extrait me parle : « Nous voulons être comme Jésus, le berger qui veille sur chacune de ses brebis, attentifs à ce que murmurent leurs cœurs ». Et souvent nous ne sommes pas là, car nous mêmes nous souffrons. Je crois qu il faut crier vers Jésus, lors de ces temps, Abba aides moi dans cette situation ou cet obstacle. Il se manifestera. Àmen

  • Denise Brouillette 19 février 2018 13:18

    Se laisser enseigner par l’Amour ! Qui mieux que Jésus, l’Amour fait chair, comme Maître ! Écouter Sa Parole permet d’établir un contact conscient avec Dieu Son Père. Prendre conscience de la Présence divine c’est passer de la prière/conversation à la prière/conversion. « Convertissez-vous… » c’est se tourner vers le Messie souffrant dans un frère rejeté, malade, migrant, abandonné, vers une personne pour qui personne ne prie…..« c’est à moi que vous l’avez fait. » Les actions et gestes de bonté posés envers un frère, une sœur témoigneront de notre amour , devant le Père de toute grâce, le Tout amour. La route de l’amour solidaire passe par la porte étroite, heureusement que le Maître passe par cette avenue aussi. Lumière de nos pas ! Merci père Gilbert d’éclairer ma réflexion de ce matin.

  • Stanislas 18 février 2018 20:21

    Merci Jésus de permettre à ce qu’on soit près de notre frère grâce à l’adoration.

  • 15 février 2016 11:38

    Merci Père Gilbert, cette perspective de vivre la vie donnée en tant qu’enfants de Dieu est si rafraîchissante- elle me rappelle de cette Pentecôte d’Amour vécue dans la simplicités l’ouverture de l’autre, vers laquelle l’Esprit Saint nous guide…je le perçois de manière si fort en priant pour notre Pape François

  • Aimer et donner sans compter 15 février 2016 08:18

    Combattre sans souci des blessures, sans souci du qu’en dira t on, sans douter de l’Amour infini de Jesus et de son pardon. Sans se detourner du pauvre qui attend…

  • 20 février 2015 20:10

    J’aime la manière que vous décrivez la vie, c’est très belle.

    Merci parce que c’est pour les pauvres et les petits, les gens simples et cela parle à mon cœur profondément.

    Merci parce qu’ avec ce programme -là, je peux dire ’oui’ à vivre l’évangile pour l’Amour de Dieu.

    Merci, Père Gilbert, pour votre réalisme et spiritualité partagés.

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