Mercredi de la 1re semaine de Carême

en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
Mardi 11 mars 2025 — Dernier ajout mardi 28 février 2023

Jon 3, 1-10 Ps. 50 Lc. 11, 29-32

  • Le mercredi 12 mars 2025 iCal
    Première semaine de Carême : Mercredi de la 1re semaine de Carême

"Comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas. »

Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération. Jonas est connu comme le prophète récalcitrant et Jésus le mentionne comme signe aux autorités religieuses ! Cela nous demande un travail d’interprétation ! Jonas n’apprécie pas la mission que Dieu lui confie et il tente d’y échapper. Mais la tempête se déchaîne et le renvoie à sa mission. Jésus nous indique que le signe qu’il va donner, c’est lui-même, comme le “signe de Jonas.” Jonas s’est laissé jeter dans la mer pour apaiser la tempête et ainsi sauver les marins. Jésus s’est laissé crucifier pour nous redonner la vie d’enfant de Dieu. Comme Jonas a vécu trois jours dans le ventre de la baleine, Jésus a aussi vécu dans le ventre de la terre, avant de marcher, Ressuscité, hors du tombeau vide. Le signe que Jésus donne est celui de sa mort et de sa résurrection. Sa mort, librement acceptée, est le signe de l’incroyable amour de Dieu pour nous : Jésus donne sa vie pour sauver la nôtre. Sa résurrection d’entre les morts est le signe du pouvoir de l’Amour infini de Dieu.

"Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. » La Parole de Dieu est notre Sagesse, elle nous renouvelle comme elle renouvelle la vie de nos communautés. Nous recevons le signe de Jonas et celui de la reine de Saba comme un encouragement à cheminer patiemment à la suite de Jésus, malgré notre faiblesse. La reine de Saba a pris la sagesse de Salomon au sérieux et elle a fait un long et dangereux voyage pour aller l’écouter. Jésus conduit notre histoire, il annonce le Royaume. Il apaise nos cœurs blessés, il libère nos consciences culpabilisées. Jésus nous relève, il accueille les rejetés. Si la conversion est une décision personnelle, elle est aussi une sagesse communautaire. Le Carême nous est donné pour ouvrir nos cœurs en cheminant vers Pâques. Nous nous laissons plonger dans la Vie de Jésus, dans sa Passion et dans sa Résurrection. Nous avons besoin d’un surcroît d’humanité car beaucoup de nos sœurs et de nos frères se trouvent dans une situation de vide, ils manquent de l’essentiel !

"Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. Jésus, le Sauveur du monde, est le signe qui nous est donné aujourd’hui. Dieu exprime sa bonté miséricordieuse envers chacun et envers tous. Cette miséricorde sauve le monde qui accueille Jésus. Toute l’humanité est ainsi appelée à la conversion. Notre vie est le lieu de la sainteté. Notre chemin de vie avec Dieu est la voie de notre salut. Jésus nous appelle à l’ouverture et à l’accueil de Dieu qui est passionné de l’humanité pour lui faire partager sa divinité ! Laissons-nous surprendre par Dieu qui veut pour nous la vie. Jésus est est venu, il a aimé notre monde, il a souffert pour lui, pour chacun de nous ! Il a donné sa vie pour que le monde ait la Vie. Jésus nous transforme car nous sommes « vide » de Dieu. En nous donnant le Pain de Vie Jésus dit : « Prenez, mangez c’est mon Corps ! » En prenant la Coupe : « Prenez, buvez c’est mon sang ! » Nous recevons cette Vie nouvelle pour vivre humblement au service les uns des autres.

Nous demandons la grâce de croire plus profondément que Jésus nous aime !

Vos témoignages

  • Marie-Luce 1er mars 2023 11:34

    Méditation très profonde remplie de Sagesse et d’Espérance Merci, Père Gilbert Adam

  • 1er mars 2023 10:21

    L’histoire de Jonas est prophétique, elle nous parle de « Celui que Dieu a choisi » dans l’histoire biblique d’un peuple que Dieu conduit à travers l’évolution des sociétés et civilisations humaines.

    L’histoire de Jonas est un conte qui nous raconte une transformation des relations entre les humains ( Rivalité historique de Babylone et de Jérusalem) avec l’art narratif des rebondissements qui permettent aux auditeurs de faire un cheminement qui change les points de vues, qui revisite les préjugés de part et d’autres du chemin.

    L’humour juif ( l’art de se moquer de soi pour se rendre accessible aux autres) est présent dans cette histoire dont l’incroyable n’est pas forcément là où on l’imagine…

    Jesus en se heurtant à l’indifférence « d’une génération mauvaise et incroyante parmi le peuple juif censé écouter « Celui que Dieu a choisi pour le conduire »…n’hésite pas à mettre en valeur le changement des cœurs opéré par Jonas, en soulignant qu’il y a désormais « bien plus que Jonas et bien plus que Salomon » pour réaliser cette conversation ultime et indispensable.

    Et dans l’aujourd’hui de la vie d’un disciple de Jesus-Christ, il n’est pas vain de débusquer la tendance à vouloir convertir les autres en oubliant la première nécessité de sa propre conversion, qui s’enracine dans l’Amour et la Sagesse de Jesus qui ne veut qu’aucun de ces petits (enfants, croyants, hésitants,…) qui croient en Lui ne se perdent dans un monde sans foi, ni loi…

    Notre humilité ne peut demeurer stable comme le Rocher, que dans l’Amour de Jesus qui nous sauve indépendamment de nos qualités humaines, même si elles sont nécessaires à la conversion des autres…

  • pierre 9 mars 2022 23:17

    Jesus nous invite à Lui donner notre confiance, car Lui veux nous donner Sa VIE, comblée de grâce, et nous faire participer à la Joie de Vivre dans Son Amour Infini

  • Justin 8 mars 2022 19:32

    Toujours pleines d’espérance et de foi, merci cher Père Gilbert pour cette homélie

  • pierre 24 février 2021 14:19

    Signe de Bonne Foi ou signe de mauvaise foi ?

    Quand Jésus Christ demande notre foi, notre confiance pour nous amener à le suivre, il ne nous force pas la main.

    Mais quand la foule demande un signe à Jésus avant de l’écouter et de le suivre n’est elle pas dans une superstition païenne ?

    Cette tentation de renverser les rôles dans la mise à l’épreuve existe toujours, dans la société moderne, comme dans les traditions religieuses attachées au passé.

    Jesus nous fait entrer en son Royaume d’Amour Éternel, où Son Esprit est Divin, Sa Parole est Divine, Son Corps et Sang [versés pour nous = cf prière Eucharistique] sont les signes « de la présence de Dieu » parmi les croyants et les incroyants.

    En renvoyant ceux qui sont venu à Lui sans confiance, au témoignage de Jonas appelant à la conversion, Jésus donne une Nouvelle Approche de la Conversion en référence au changement de vie dans Ninive provoquée par Jonas.

    Jonas, le juif inspiré doutais de lui même, Ninive (grande ville païenne - sans état d’âme) ne doutais plus de ses limites, et la rencontre a produit la conversion attendue par Dieu ( et ici par Jésus)

    L’Amour Divin ne se laisse pas enfermer dans les limites des hommes croyants ou païens.

    C’est ainsi qu’il se révèle dans l’humanité et au delà de l’humanité, « L’Eternel » évitant aux croyants et aux païens de se croire au centre du monde, à l’origine et à la fin du monde, et d’être enfermés dans leur « suffisance ».

    En Jésus il y a bien plus que Jonas (qui doutais que Ninive soit épargnée en se convertissant « un peu »).

    Le nom Jésus signifie en lui même (Dieu Sauve) la magnificence de l’Amour Divin pour tous.

    Cette présence de Jesus vient sauver la singularité - pauvreté de l’humanité en chacun.

    En révélant l’Amour Divin sans limite Jésus nous invite à redevenir capable d’aimer davantage et ainsi (re) joindre le Royaume de Dieu, de proche en proche en aimant….comme, il nous invite à suite.

    Dieu seul suffit ! (Sainte Thérèse d’Avila) Ce qui signifie que notre cœur ne peut se trouver comblé que Par Lui, Avec Lui et en Lui….en rendant grâce au Saint Esprit qui nous inspire cette louange et cette joie…qui vient de Lui.

  • Jacinthe 24 février 2021 10:58

    L’Eucharistie, la Présence humble du Sauveur, est notre Vie. Que nous donnions des ’signes de vie’ à ce monde grâce à notre communion par Lui, avec Lui et en Lui ainsi Il sera Présent et vivifiera ce monde assoiffé de Son Amour.

  • pierre 4 mars 2020 15:52

    À quelle profondeur croyons à l’amour ?

    Bonne question : Certains jours c’est à fleur de peau et ça finit en irritation…

    A d’autres moments c’est à la surface des choses qui retiennent notre attention et ça finit en platitudes…

    Et heureusement il y a quand même des jours essentiels qui engagent tout notre être « du fond du cœur ».

    C’est là que Jésus nous interpelle toujours, en nous invitant à aimer vraiment, complètement, librement.

    il reste dans notre evolution-conversion une part de nous même (l’amour propre - la préférence pour soi) qui ne suis pas « l’élan du cœur profond » tel que Jésus nous invite à le suivre.

    C’est la pesanteur « des autres » qui nous fait comprendre comme Jonas, que tant que nous ne serons pas « tous comme le Christ » y a du pain sur la planche ( sur l’autel de l’offrande pour changer nos vies) dans la docilité au Saint Esprit « qui nous désire tous ensemble » - dans la Charité du Christ, là ou le règne de Dieu est établit pour toujours.

  • Dominique 3 mars 2020 20:02

    J’aime toujours penser que Jésus est notre signe. Pourquoi chercher ailleurs ou plus loin ?

    Merci, cher Père.

  • Corentin 12 mars 2019 21:02

    Oui, Jésus Lui-même est notre signe…

  • pierre 21 février 2018 09:56

    Jonas interpelle la grande ville païenne, là où la Parole de Dieu n’est pas écoutée et où les comportements sont mauvais, au péril que la ville tombera en ruine en 40 jours.

    Cette mission prophétique est toujours difficile. Jonas a commencé par douter de lui même, en fuyant cette mission de prophète qui annonce le malheur de tous, parce qu’il est porteur d’une annonce Divine en vue du bien commun.

    Au début du récit, il est bien le seul avec Dieu à croire que l’on peut changer l’histoire des hommes, en restant fidèle à sa conscience, et ainsi éviter la perte de vies humaines, dans un désastre collectif prévisible.

    Jonas survivant lui même au péril d’une navigation sous des vents contraires (superstition et sacrifice païen des plus faibles) réalise en 1 jour ce qu’il était nécessaire de faire en 3 jours : traverser Ninive.

    Traverser Ninive, c’est peut être aujourd’hui, traverser la peur d’être rejeté par le préjugé défavorable, qui se multiplie dans l’humanisme virtuel des réseaux sociaux, installés et enfermés dans la certitude d’être plus à l’abri du malheur que l’homme qui (tré) passe dans la dure réalité de l’existence, sans le témoignage chrétien.

    Une communauté paroissiale (imparfaite, mais le reconnaissant humblement et ouvertement dans sa prière) reste soutenue par l’Amour de Jésus pour tous.

    Jonas (plutôt ronchon et pessimiste) pour les Ninivites, est devenu une Parole de Vie Bienveillante, qui réveille la conscience humaine et la vitalité de la Confiance en Dieu du plus petit au plus grand, pour tout le peuple.

    Et cette attitude humble, courageuse et contagieuse renverse les habitudes du peuple jusqu’au Roi qui décrète, en montrant l’exemple d’un changement d’habitude, un temps collectif de renoncement pour éviter ce qui est mauvais pour tous et la violence qui en découle.

    La mauvaise foi est un véritable péril pour tous et Jésus le rappelle à ses contemporains avec vigueur en référence au prophète Jonas qui a obtenu l’écoute des païens de Ninive, plus que des juifs de son pays d’origine.

    En écoutant Jesus, il y a bien plus que Jonas, mais qu’est-ce que cela change dans nos vies et celle des autres ?

    Surtout si nous perdons de vue que Jésus donne Sa Vie, pour que nous ne perdons pas la notre et celle des autres par contagion de nos mauvaises habitudes qui nous conduisent au péril commun.

    Le vivre ensemble reste un enjeu d’humanité dont personne ne peut s’exempter, et Jésus nous interpelle au plus haut point pour nous engager à le suivre…jusqu’au point ( final) de lui remettre toute notre existence.

    Il demeure avec l’église sans s’arrêter à nos préjugés et nos faiblesses. Même, si en notre âme et conscience nous ne demeurons pas assez proche de Son Amour pour le répandre avec Lui.

    C’est au plus profond de notre être humain « au cœur de notre cœur » que Jésus veut que nous soyons sûr et certain de son Amour Divin pour nous. Pour cela il a franchi tous les obstacles, de l’Incarnation, en passant de la mort à la Résurrection, pour nous redonner la Vie selon Sa Parole qui nous donne accès à Son Esprit Saint pour demeurer avec Lui.

    Que cet Esprit Saint don de Son Amour, vienne en nous, et imprègne toutes les fibres de notre être pour que nous soyons plus proche de Son Amour (Éternel) qu’il nous donne les uns pour les autres.

  • Genevieve 7 mars 2017 22:14

    Merci Père Gilbert

    Que Dieu convertisse notre cœur ce temps de Carême

  • 17 février 2016 05:23

    un grand merci de tout Cœur pour se message remplie de joie. merci

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