"Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas, dit Jésus."
Jésus leur dit une parabole : « Voyez le figuier et les autres arbres. Dès qu’ils bourgeonnent, vous comprenez de vous-mêmes, en les regardant, que désormais l’été est proche. Dieu attend que nous soyons debout, accueillant Jésus qui vient. Dans l’hiver le plus froid, le plus glacial, nous avons l’impression que rien ne se réchauffera. Il ne reste apparemment aucune vie, et cependant la nature va renaitre, déjà le figuier bourgeonne dit Jésus. Ce bourgeonnement est le signe de notre espérance. Plus nous sommes proches de Jésus dans le quotidien et plus Il nous rend solides. Nous avons parfois l’impression que nous sommes à la dernière limite, que tout va craquer, il ne faudrait pas grand-chose pour que nous baissions les bras, c’est le moment de l’espérance. Notre espérance est de compter sur Dieu, de donner notre consentement à Jésus. Ayons une confiance absolue, le Seigneur Jésus est tout proche. Envers et contre tout nous tenons bon dans nos épreuves. Jésus annonce la Pâques ultime, le passage éblouissant du monde présent au Royaume. Dieu nous avait donné un signe en nous appelant à quitter l’esclavage de Égypte pour passer à la liberté de la Terre promise. Cette “Pâque” était la préfiguration du passage que le Christ nous invite à franchir pour quitter ce monde, il nous invite à partager avec lui la vie éternelle. Toute la nature qui fleurit au printemps, annonce la splendeur de l’été. La venue du Seigneur apportera cette explosion de lumière, de liberté et de vie. Pour y prendre part, il nous faut toujours être prêts, guetter l’aurore avec confiance et raviver sans cesse notre espérance.
"Dès qu’ils bourgeonnent, vous comprenez de vous-mêmes, en les regardant, que désormais l’été est proche. Ainsi vous, lorsque vous verrez cela arriver, comprenez que le Royaume de Dieu est proche.« Jésus nous enseigne la confiance et l’espérance. Pour celui qui croit, qui regarde avec foi vers Jésus et non pas vers soi-même, l’avenir n’est plus source de peur, mais d’espoir. Jésus aborde la dernière semaine de sa mission terrestre, qui culminera le Vendredi Saint. Certes l’angoisse l’habite, mais c’est avec un regard de confiance et de sérénité qu’il aborde ce moment crucial. Son attitude héroïque devient l’exemple et la source de la persévérance des chrétiens. Ils forment un groupe peu nombreux et pauvre qui subit la persécution. Pour évoquer la solidité de la foi dans notre vie, nous pouvons prendre l’image de l’acier trempé. Il est »chauffé à blanc," on ne peut pas le chauffer plus. Il est ensuite plongé dans l’eau glacée. Alors, cet acier devient incassable, il est trempé. Quand tout va selon nos perspectives dans notre vie, nous croyons que c’est le meilleur pour nous, que Dieu est là. Mais ce n’est pas là que nous trouvons la force pour affronter les épreuves !
"En vérité, je vous le dis, cette génération ne passera pas que tout ne soit arrivé. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point." Le Seigneur vient avec sa croix, Il vient avec Marie, la mère de compassion. La charité fraternelle est un bon moyen pour passer les épreuves de notre vie. Si nous trouvons des forces dans la confiance en Dieu, nous trouvons aussi du soutien dans la charité fraternelle. Notre frère peut-être à sa dernière limite, dans l’épreuve, des marques d’affection réelle vont l’aider à tenir debout. C’est le moment de se mettre debout ensemble, de relevez la tête comme des Ressuscités car le salut n’est pas loin de nous. La destruction du monde présent annonce la naissance d’un monde nouveau. Jésus nous exhorte à ne pas nous installer dans le présent. Un regard lucide sur les conditions de notre monde nous révèle que la destruction de ce monde marque le début de notre salut, l’aurore du Règne de Dieu. L’espérance se ravive à la vue des bourgeons de la vie nouvelle, Jésus offre l’exemple du figuier. C’est notre expérience dans le Christ, petite et pauvre, qui nous plonge dans la Passion et la Résurrection de Jésus pour être fortifiés.