"Comme certains disaient du Temple qu’il était orné de belles pierres et d’offrandes votives, Jésus dit : « De ce que vous contemplez, viendront des jours où il ne restera pas pierre sur pierre : tout sera jeté bas. »

La liturgie nous fait méditer sur la fin des temps dont la date reste cachée dans le secret du cœur du Père. Jésus annonce la ruine du Temple. Le jugement de Jérusalem fait allusion aux persécutions qui frapperont les disciples. Le temple de Jérusalem est resplendissant, on vient de partout pour le visiter. Jésus dit : « Il n’en restera pas pierre sur pierre. » Bâtir le Royaume de Dieu se fait dans la volonté du Père qui est aux cieux. « Il ne restera pas pierre sur pierre, » d’un monde qui se construit en dehors du nouvel amour apporté par Jésus. "Beaucoup se présenteront en mon nom, comme si c’était moi,’ dit Jésus, ne les écoutez pas. Une seule chose compte, l’Amour nouveau qui se donne dans toute personne de bonne volonté.
"Les disciples l’interrogèrent alors en disant : « Maître, quand donc cela aura-t-il lieu, et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? » Jésus dit : « Prenez garde de vous laisser abuser, car il en viendra beaucoup sous mon nom, qui diront : « C’est moi ! » et le temps est tout proche. N’allez pas à leur suite. Derrière la destruction du Temple se profilent les signes de la fin du monde. En toile de fond du jugement de Jérusalem on discerne la venue du Fils de l’Homme pour juger les vivants et les morts. La consigne de Jésus, urgente pour aujourd’hui, reste valable jusqu’à la fin des temps : il faut espérer, il faut veiller. Le Roi de l’univers est un roi plein de tendresse et d’amour, un roi de paix et de bonté. Ce Roi est soumis à son Père, faisant toujours sa volonté ! Comme Lui, Il nous aime jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à donner sa vie, son Corps et son Sang, ne retenant rien pour lui. Le Christ, dans un rayonnement extraordinaire, a besoin de toute l’humanité pour rayonner la tendresse du Père. Vraiment les chemins de Dieu ne sont pas les chemins des hommes.
"Lorsque vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne vous effrayez pas ; car il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas de sitôt la fin. » Alors Jésus leur disait : « On se dressera nation contre nation et royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, par endroits, des pestes et des famines ; il y aura aussi des phénomènes terribles et, venant du ciel, de grands signes." Nous avons le temps de ce jour pour servir et aimer Jésus et Marie dans leur mystère. Nous avons l’espace de notre cœur pour accueillir la Parole de Jésus. Nous avons l’espace du monde à prendre dans notre prière, avec tous les missionnaires porteurs du message de paix de Jésus. L’avenir n’appartient qu’à Dieu qui seul connaît les repères ultimes du temps et de l’espace. Nous travaillons dans la nuit de la Foi, dans le noir, souvent dans l’abjection, la non reconnaissance. Qu’importe, c’est le Seigneur de Gloire que nous servons : ’J’avais faim, j’étais nu, j’étais malade, j’étais en prison, j’étais prisonnier ! Et tu m’as visité. Quand Seigneur ? Chaque fois que tu l’as fait à un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que tu l’as fait !’ Dieu fait son œuvre d’Amour dans notre cœur. Ce sera notre contemplation dans le Royaume de l’Amour infini.