Saint Jacques

le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. 
Jeudi 25 juillet 2024 — Dernier ajout vendredi 24 juillet 2020

2 Co 4, 7-15 Ps 125 Mt 20, 20-28

  • Le jeudi 25 juillet 2024 iCal
    Fête des saints. Juillet : Saint Jacques

Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande. Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume.

La mère des deux frères demande à Jésus quelque chose de bon pour ses fils, mais cela reste au niveau des aspirations humaines. L’Apôtre Saint Jacques, à la prière de sa mère, veut être près de Jésus ! Abandonnant ses biens, sa maison et ses filets de pêche, il suit Jésus. Il a entendu le message de Jésus annonçant son Royaume et offrant la vie éternelle. Cependant, la réalité merveilleuse du Royaume est annoncée ! L’appel de Jacques est une libre initiative de Jésus qui lui donne l’aide nécessaire pour y répondre. Viendra ensuite pour Jacques l’engagement qui se manifeste dans la réponse de Jésus, l’ouverture à la configuration au Christ Jésus qui l’appelle. Jésus transforme cette demande en un appel, dans le « pouvez-vous, » adressé aux deux frères, Jésus énonce qu’il Lui faut d’abord aller à Jérusalem, souffrir et mourir pour ressusciter dans le Royaume. Les Apôtres, avant d’entrer dans le Royaume, vivront la Passion de Jésus. Pour partager sa part, il nous faut partager son chemin, il nous faut partager sa vie. C’est ainsi que s’annonce la place que nous occuperons près de Jésus.

"Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. » Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. » Jésus ne rompt pas le dialogue avec la mère et les frères, au contraire, il interroge les fils en les mettant en avant. Jésus clarifie la situation en s’adressant à eux directement : « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » La lumière est faite après la réponse large et généreuse des deux frères : « Nous le pouvons. » « Ma coupe, dit Jésus, vous y boirez. » Boire à la coupe est une évocation de la future coupe eucharistique. C’est une expression de la solidarité entre Jésus et ses disciples, une manifestation du chemin pascal que devra suivre le disciple à la suite de son maître. Le « oui » généreux de Jacques et de Jean va devenir un véritable « amen » qui assume la faiblesse et la fragilité des disciples. Nous pouvons obtenir la gloire que nous propose Jésus en acceptant d’abord la Croix. La réponse de Jésus met l’accent sur l’importance d’accepter de boire à la même "coupe" que lui. Il nous faut être prêts à donner notre vie pour l’amour de Dieu en nous consacrant au service de nos frères, avec la même attitude miséricordieuse que Lui. En suivant Jésus, nous nous donnons entièrement à lui, avec confiance.

« Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères. Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » Boire à la coupe de Jésus c’est être très proche de lui : « Ma coupe, vous y boirez. » Nous sommes dans la barque de l’Église qui vogue en pleine mer, affrontée à la tempête. Nous tenons bon parce que Jésus est là, vivant en nous sa Passion et sa Résurrection. Suivre Jésus exige une grande humilité. Nous pouvons entrer dans une glorification étonnante, la victoire de l’Amour dans son épanouissement total. Jésus nous demande si nous voulons le suivre dans l’amour par lequel il va vous sauver et en même temps glorifier le Père. Depuis le baptême nous avons été appelés à être ses témoins pour transformer le monde. Soumis à nos limites, à nos péchés, nous commençons à boire la coupe d’amertume de Jésus. « À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés, dira Jacques. » Dans notre vie, la puissance de l’Amour infini de Dieu s’exerce par de petits ajustements à son cœur qui s’imposent toujours si nous voulons le suivre. Les dix suivront le même chemin, eux aussi en buvant à la même coupe, pleinement.

Nous demandons la grâce de comprendre que nous sommes appelés à partager la Vie du Seigneur Jésus !

Vos témoignages

  • pierre 25 juillet 2022 06:50

    Suivre Jesus dans le Don de Dieu n’est pas dans le même registre qu’obtenir un privilège dans la société humaine.

    Le désir d’être avec Jesus, dans son entourage est Bon et Jesus ne récuse pas la demande d’une mère pour ses fils. Mais c’est dans le creux de filiation humaine (vie charnelle - égocentrique) que Jesus resitue l’appel à le suivre plus haut et plus loin (Vie spirituelle - Théologique)

    L’indignation des disciples (Évangile selon St Matthieu) en échos au dialogue de Jacques et Jean avec Jesus nous montre avant la Passion que Jesus est un homme Libre dans l’Esprit Saint, dans la Dignité du Fils de Dieu tandis que l’affect des disciples est encore empreint d’humanité..dans l’estime très relative des uns pour les autres.

    C’est moi qui vous ai choisis du milieu du monde, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, dit le Seigneur. …et cela change la nature de notre Dignité, de la simple humanité mortelle en filiation d’amitié spirituelle - fruit de l’Amour de Jesus et de Vie Éternelle.

    Par Lui, avec Lui et en Lui nous trouvons pour notre petite vie l’assurance d’une Grande Vie qui ne déçoit pas : ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire appartient à Dieu et ne vient pas de nous.

  • Blandine 24 juillet 2017 20:06

    Accepter la Croix est vraiment une grâce à demander à la Sainte Vierge Marie, Elle est le modèle des Chrétiens et nous accompagne chaque jour vers Son Fils Bienaimé Jésus.

    Merci pour vos homélies Père Gilbert, elles me nourrissent et me rendent Jésus Vivant dans mon cœur. Que je puisse L’apporter envers d’autres. Que Dieu vous accorde une pluie de Bénédictions pour votre ministère.

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