Jeudi de la 5e semaine, année paire

« La femme répond à Jésus : Seigneur, les chiens sous la table mangent bien les miettes des enfants ».
Mercredi 7 février 2024

1 R 11, 4-13 Ps. 105 Mc. 7, 24-30

  • Le jeudi 8 février 2024 iCal
    semaine 5 : Jeudi de la 5e semaine, année paire

"En partant de là, Jésus se rendit dans le territoire de Tyr. Il était entré dans une maison, et il ne voulait pas qu’on le sache.  »

La mission de Jésus vers les païens est annoncée. Une femme païenne, de nationalité syro-phénicienne aborde Jésus. Cette étrangère fait preuve d’une bien grande audace en venant aborder un rabbi juif. Cette femme souhaite la délivrance de sa fille soumise à des comportements incontrôlés : « Viens expulser le démon hors de ma fille. » Jésus va opérer une libération, mais avant, il situe les raisons de sa venue dans le monde ! Dans notre vie, quel que soit les évènements heureux ou douloureux que nous avons à vivre, ils sont enracinés dans un contexte à respecter. Les récits qui concernent le pain partagé annonce déjà la réflexion sur le Pain eucharistique partagé dans les communautés chrétiennes. Ce sera ensuite le temps de l’exultation dans l’action de grâce.

Mais il ne put rester inaperçu : une femme entendit aussitôt parler de lui ; elle avait une petite fille possédée par un esprit impur ; elle vint se jeter à ses pieds. Cette femme était païenne, syro-phénicienne de naissance, et elle lui demandait d’expulser le démon hors de sa fille. Il lui disait : « Laisse d’abord les enfants se rassasier, car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Le dialogue entre la femme et Jésus est important dans ce passage, au-delà de la guérison de la jeune fille à distance ! La femme fait preuve d’une admirable confiance qui montre à Jésus que les étrangers savent recueillir, fût-ce des miettes, de la nourriture offerte au peuple élu. Au début, Jésus refuse d’accéder à la demande de cette mère. Mais Jésus voit dans ce propos une véritable profession de foi, et il n’hésite pas à donner un signe que le Royaume de Dieu est là. La Parole de Dieu est importante pour nous, elle nous permet de fonder l’action de grâce au cœur de notre existence. Cette femme grecque demeure l’enfant bien aimée du Père qu’elle ne connait pas encore et elle attend tout de lui car Dieu nous donne toujours tout ce dont nous avons besoin.

Mais elle lui répliqua : « Seigneur, les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » Alors il lui dit : « À cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. » Elle rentra à la maison, et elle trouva l’enfant étendue sur le lit : le démon était sorti d’elle. Jésus renverse les barrières qui séparaient deux mondes, juif et païen. Il laisse entendre que le pain dont il veut rassasier les foules, s’il est d’abord destiné à Israël, sera un jour partagé à tous, même à ceux qui viennent de loin. La foi des étrangers, leur accueil de la Bonne Nouvelle, leur donne le droit de prendre part au banquet messianique. Cette Parole nous révèle que nous sommes tous créés à l’image de Dieu. Cette femme a eu une confiance illimitée en Jésus. Dieu se communique à elle dans une communion nouvelle de personne à personne ! Dieu notre Père envoie Jésus son Fils qui, avec le Saint-Esprit, est communion des Personnes, nous rendons grâce pour cette merveille. Par cette guérison, nous entrons dans l’émerveillement du Dieu vivant qui agit sans cesse et partout. Nous contemplons la puissance d’amour de Jésus qui nous est manifestée en Jésus et nous demeurons dans la joie et l’harmonie de cette femme dont « l’enfant » est guérie.

Nous demandons la grâce de devenir ce que nous sommes : l’enfant bien aimé du Père.

Vos témoignages

  • pierre 10 février 2022 19:17

    L’illustration permet parfois de découvrir une ressemblance qui n’est pas le seul fait du hasard, mais la commune attitude qui relie les êtres en relation avec Jésus, et pourtant dans une situation différente.

    La femme syro-phénicienne se jette aux pieds de Jésus, pour obtenir la libération de sa fille, et Jésus répond à sa demande. Car elle se présente pleine d’humilité et reconnaissant l’autorité de Jésus qui place la nourriture des enfants bien au dessus de la condition servile de l’élevage des animaux domestiques.

    La femme au pied de Jésus, c’est aussi Marie dans la Maison de Béthanie, qui est aussi le contexte d’un débat sur le service domestique mis au second plan vis à vis de l’écoute de l’enseignement de Jésus nourrissant le corps et l’âme

    La femme au pied de Jésus, c’est encore Marie Madeleine, dans le contre jour à la sortie du tombeau, cherchant la lumière Divine par delà la tristesse de la perte du bien aimé, passant l’amour humain à l’Amour Divin, selon l’apostrophe de Jésus, qui fait d’elle le premier apôtre de la Résurrection.

    La femme au pied de Jésus, ce peut être aussi « la part de sensibilité féminine de chacun » quand l’humanité se retrouve « réintégrée » dans une même filiation - digne d’enfant de Dieu, où la qualité de l’âme, se retrouve face à celui qui peut en vérité en apprécier les reliefs d’ombres et de lumières mieux que tout autre.

  • Jennifer 9 février 2022 21:35

    La discrétion, l’audace, le désir de guérir l’humanité malade…Jésus m’ avait séduit par Sa Bonté Transparente au Père et au Saint Esprit et continue à le faire…Gloire à Toi, Seigner, Ami des hommes et des tout petits, des pauvres de toutes sortes.

  • Genevieve 13 février 2020 20:02

    Se savoir aimé en tant qu’enfant par le Père d’Amour, quelle grâce…prions pour ceux et celles qui ne connaissent pas l’Amour du Père.

    • Jeudi de la 5e semaine, année paire 10 février 2022 07:05, par Espere

      Jesus nous aime tous les uns les autres.parfois nous lui demandons des choses qui pour nous sont impossible.Mais pour jésus tout est possible à demander.la lumière est au fond de nos cœurs.la lumière c’est l’espérance l’amour du prochain.le partage.la solidarité croire en jésus sauveur et guérisseur de nos cœurs parfois si affaibli ou aveugle.oui demandons à jésus de nous guider dans nos vies chaque jour.demandons lui pardon pour nos péchés afin de laver nos cœurs parfois endurcis.ayons confiance en lui et osons lui dire que nous l’aimons

  • pierre 8 février 2018 08:27

    La Grâce nous transforme à la mesure où nous nous laissons transformer.

    Ce qui ne serait qu’une vérité de Lapalisse, une évidence banale qui n’a pas besoin d’être énoncée, prend un autre sens quand on est face au mystère de Jésus-Christ.

    La grâce de devenir ce que nous sommes, l’enfant bien aimé du Père, contient de fait plusieurs appréciations possible du sens de cette relation.

    L’image qui illustre cet évangile peut nous faire entrer dans un regard différent sur le sens de cette prière.

    Par la lumiere du jour qui inonde le seuil de cette maison, il y a une similitude entre la rencontre de Jésus et Marie Madeleine à la sortie du tombeau.

    Jesus apporte une Lumière Divine dans l’obscurité de la vie humaine, là où les peurs nous retiennent prisonniers, ou tourmentés dans les liens familiers ou familiaux.

    L’attitude de cette femme qui mendie pour sa fille à valeur d’exemple pour nous, car qu’elle a obtenu ce qu’elle voulait.

    Ce qui nous montre que Jésus nous donne le meilleur pour nous quand nous lui demandons du fond du cœur (son Amour) plutôt que de harceler notre entourage impuissant à satisfaire cette relation « insatiable » puisque Jésus ne peut être remplacé par aucune idole païenne.

    Ce qui fut la chute de Salomon, par l’amour de ses épouses (polygamie tribale de l’époque - assurant la paix par des alliances réciproque) est aussi pour nous une mise en garde contre la dispersion de notre vie dans des attachements sociaux moins essentiels.

    Mais même s’il nous arrive de tomber dans le matérialisme décevant, l’égoïsme avéré, l’empirisme des sentiments, la Grâce de redevenir un Enfant bien aimé du Père (Éternel) , nous est (re) donnée par Jésus.

    Christ (Bien aimé de Éternel - Éternel Bien aimant de l’Humanité perdue), il nous partage cette bénédiction d’enfant de Dieu ( il nous christianise - effectivement) dès que nous Lui demandons, avec la même conviction que cette femme pour sa fille.

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