"Et ayant appelé de nouveau la foule près de lui, il leur disait : « Écoutez moi tous et comprenez !"

Il n’est rien d’extérieur à l’homme qui, pénétrant en lui, puisse le souiller, mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui souille l’homme. Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » Quand il fut entré dans la maison, à l’écart de la foule, ses disciples l’interrogeaient sur la parabole." Jésus nous propose d’entrer dans l’émerveillement et dans l’action de grâce pour sortir d’un ritualisme désintégrant. Avec la création de Dieu, nous rendons grâce pour tout ce qu’il a fait. « Tout cela était très bon. » L’homme et de la femme, créés à l’image et à la ressemblance de Dieu ont une capacité étonnante pour resplendir l’amour infini de Dieu. Nous contemplons cette œuvre merveilleuse et nous chantons la gloire de Dieu en lui rendant grâce. Nous avons besoin de revenir à l’origine de l’humanité pour sortir d’un enfermement dans lequel nous pouvons nous être murés ! C’est le meilleur remède pour sortir d’un repli mortifère sur soi qui s’exprime par un ritualisme aliénant qui est combattu par Jésus car il avilit l’homme à qui Jésus redonne sa liberté.
"Et Jésus dit aux disciples : « Vous aussi, vous êtes à ce point sans intelligence ? Ne comprenez-vous pas que rien de ce qui pénètre du dehors dans l’homme ne peut le souiller, parce que cela ne pénètre pas dans le cœur, mais dans le ventre, puis s’en va aux lieux d’aisance » ainsi il déclarait purs tous les aliments." Dieu prend véritablement soin de nous ! Au commencement, dans le jardin de la Création, le Seigneur Dieu donne à l’homme la nourriture et la parole qui lui convient. Dieu dit aussi ce vers quoi il ne faut pas aller, sinon il pourrait nous arriver du mal. C’est « l’interdit » qui nous permet de nous structurer psychologiquement. Dieu nous donne de nous situer dans la confiance, de faire confiance dans celui dont nous dépendons totalement. Dieu connaît toutes les possibilités de son enfant. Il nous propose de travailler le jardin de la création, de le garder. Il veut que nous gardions avec ce jardin le lien de filiation, ce lien d’amour avec le Créateur. Cette Parole est si rassurante.
"Jésus disait : « Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui souille l’homme. Car c’est du dedans, du cœur des hommes, que sortent les desseins pervers : débauches, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, ruse, impudicité, envie, diffamation, orgueil, déraison. Toutes ces mauvaises choses sortent du dedans et souillent l’homme. » Si Jésus nous propose d’entrer dans l’émerveillement, c’est pour que nous évitions un « retour » sur soi qui est dévastateur. Il nous faut cultiver l’action de grâce pour sortir d’un ritualisme désintégrant et pervers. Revenir au Dieu de l’origine qu’il faut aimer plus que ses don est le remède à tant de maux. Notre liberté est en acte, l’enjeu de notre vie est dans le choix de Dieu que nous faisons, dans la relation d’amour avec notre Créateur, dans la filiation et dans la fraternité avec le prochain. Ce lien, cette dépendance d’amour, est structurante. Nous savons que dépendre d’un plus grand que soi est libérant. Le frère qui est à côté de moi est plus grand que moi puisqu’il dépend directement de Dieu, qu’il est créé à son image et à sa ressemblance. Dépendre amoureusement de Dieu, c’est garder la beauté de notre être de créature. Le souhait de Dieu devant son enfant bien-aimé, c’est qu’il demeure dans ce lien d’amour qui le fait exister.