En ces jours-là, comme il y avait de nouveau une grande foule, et que les gens n’avaient rien à manger, Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit : « J’ai de la compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger.

Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en chemin, et certains d’entre eux sont venus de loin. » Jésus rencontre des personnes qui sont blessées par la vie. Elles sont dans le manque et dans la souffrance. Jésus aime ce peuple et il se reconnaît dans cette humanité qui le reconnait. Un grand mystère de connivence est là dans cette humanité partagée avec Jésus le fils de l’homme, fils de Dieu. La multiplication des pains a lieu après trois jours ou la Parole est donnée et que se creuse la faim de ces foules qui suivent Jésus. Le désert est le lieu de la rencontre avec Dieu. C’est Jésus qui va nourrir la foule. Il interroge ses apôtres. « Où prendre de quoi rassasier de pains ces gens ici dans un désert ? » Et Jésus leur demande : « Combien avez-vous de pains ? » « Sept », dirent-ils.
Ses disciples lui répondirent : « Où donc pourra-t-on trouver du pain pour les rassasier ici, dans le désert ? » Il leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils lui dirent : « Sept. » Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent ; et ils les distribuèrent à la foule. Ils avaient aussi quelques petits poissons, que Jésus bénit et fit aussi distribuer. Les disciples avaient bien vu que les provisions s’épuisaient, cela faisait trois jours qu’ils étaient là avec Jésus et ils ont du mal à imaginer ce qui se passe. Les disciples regardent et voient combien Jésus est bon, malgré leur fatigue ils servent ces gens qui leur paraissaient d’abord encombrants. Il a seulement sept pains, mais c’est Jésus lui-même qui va nourrir les enfants de Dieu. Nous cheminons avec Jésus et nous cherchons vraiment Dieu dans sa Parole. C’est lui-même qui vient nous nourrir. C’est son Eucharistie qui nous rend forts sur les chemins désertiques et semés d’embûches que nous empruntons. Jésus entretient un véritable cœur à cœur avec ses disciples qui regarde l’humanité dans la faim, il établit des liens !
Les gens mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles. Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya. Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région de Dalmanoutha. Jésus a toujours pitié de la foule qui le suit, au long des jours. Elle est là, écoutant sa parole, recevant de lui une régénération si nécessaire pour son cœur fatigué. Quand Jésus plonge son regard dans la foule des hommes il les aime et les sauve. Ces gens sont semblables aux affamés du désert qui se retrouvent devant un petit peu d’eau fraîche qui purifie tout ce qu’elle touche. Jésus sait qu’Il va donner sa vie pour son Peuple, aussi il demande la coopération de ses apôtres. Il est descendu dans le fleuve du Jourdain, au cœur de l’humanité blessée, pour la sauver. Le miracle de la multiplication des pains annonce la nouvelle Création ou Dieu sera tout en tous. L’Eucharistie est profilée à l’horizon. La Parole de Dieu est nourriture vivifiante pour tout homme qui cherche la Vérité. Jésus lui-même a nourri les païens, il nous envoie en Mission partout, vers tous ceux que nous croiserons.