« On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche et où survint le déluge qui les fit tous périr.
Il en était de même dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; mais le jour où Loth sortit de Sodome, du ciel tomba une pluie de feu et de soufre qui les fit tous périr ; cela se passera de la même manière le jour où le Fils de l’homme se révélera. l’Évangile évoque, d’une manière obscure, le terme de notre histoire humaine, individuelle et collective. Nous ne connaissons pas le futur et nous ne pouvons pas l’imaginer. Jésus nous en parle avec des images vagues et obscures, mais il veut nous rassurer, car la foi bannit toute crainte. Le “Jour du Fils de l’homme,” surviendra avec la soudaineté de l’éclair dans le déroulement de la vie normale. Chacun devra être prêt à accueillir sa venue, car cet événement sera radical et définitif. C’est dans le Christ que notre cœur s’établit humainement et participe à la vie divine. Nous bâtissons la civilisation de l’amour dans le monde avec le souci du Royaume de Dieu. Au niveau social, dans les relations avec les autres, nous préparons le Royaume. C’est à l’intime de nos relations les plus personnelles que nous voulons vivre dans l’amour vrai ! Le rapport à la vérité s’impose partout, la lumière de notre être doit demeurer !
« En ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et aura ses affaires dans sa maison, qu’il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu’il ne retourne pas en arrière. » Rappelez-vous la femme de Loth. Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera. Jésus énumère les actions régulières de toute vie ordinaire qui doivent être immergée dans l’instant présent de Dieu. Venu dans notre chair, Jésus donne à l’humanité quelque chose de fondamentalement nouveau. Nous vivons dans le monde, mais nous ne sommes pas du monde. La Parole de Dieu nous invite à ouvrir des yeux de l’âme pour regarder les réalités véritables. Celui qui est établi dans la vérité vit dans la lumière d’une conscience pure. La confiance filiale de notre vie illumine comme une lampe. Un cœur profondément humain, donné à Dieu et aux autres, vit de l’amour infini de Dieu. « De tout mon cœur, je te cherche Seigneur ! Garde moi de fuir tes volontés. Dans mon cœur, je conserve tes promesses pour ne pas faillir envers toi. »
« Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l’une sera prise, l’autre laissée. Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l’une sera prise, l’autre laissée. » Prenant alors la parole, les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où sera le corps, là aussi se rassembleront les vautours. » Nos maladies et nos épreuves montrent notre fragilité et nous signalent que la « fin » peut survenir à tout instant. Jésus nous engage à nous montrer responsables, avec un regard sur le terme de notre pèlerinage. La vigilance s’accorde bien avec la confiance de la foi. Le défi du Royaume est que nous vivions de l’amour infini de Dieu à partir d’un cœur profondément humain ! Nous demandons à Dieu cet amour nouveau pour vivre dans le monde. L’Esprit Saint nous est donné par le cœur blessé de Jésus dans sa Passion. Nous ne sommes jamais si divins que quand nous vivons pleinement notre humanité. Nous ne sommes jamais si humains que quand nous vivons pleinement la divinité dans l’Esprit Saint qui nous a été donné.