Jésus disait à ses disciples : « Il est inévitable qu’il arrive des scandales qui entraînent au péché, mais malheureux celui par qui ils arrivent.
Si on lui attachait au cou une meule de moulin et qu’on le précipite à la mer, ce serait mieux pour lui que d’entraîner au péché un seul de ces petits. Il nous faut avoir beaucoup de respect pour l’enfant et le malheureux. Jésus nous remet face à notre attitude devant les petits. Il y a de nombreuses manières de leur faire du mal : par le mensonge, l’ambition qui fait triompher injustement. Scandaliser signifie un objet qui fait trébucher ou glisser, une pierre sur le chemin qui fait tomber. La souffrance peut atteindre notre capacité de croire et d’espérer, mais elle peut aussi nous ouvrir à la vie. L’Esprit Saint nous est donné pour que nous acquérions un discernement meilleur. L’Évangile nous appelle à la prudence, à quitter l’imaginaire pour regarder la vie réelle. C’est en prenant le chemin de Jésus que nous grandirons dans la vie spirituelle. C’est un chemin de douceur et d’humilité, pour mieux écouter la volonté de Dieu dans l’autre. Si nous demeurons dans l’amour, pouvons accepter de devenir plus pauvre pour nous approcher de Jésus. Nous pouvons nous sentir défaillir en notre être si nous sommes niés et bafoués, mais nous pouvons entrer dans l’humilité dans et une plus grande intimité avec Jésus.
« Tenez-vous sur vos gardes ! Si ton frère a commis une faute contre toi, fais-lui de vifs reproches, et, s’il se repent, pardonne-lui. » Même si sept fois par jour il commet une faute contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : ’Je me repens’, tu lui pardonneras. » Jésus nous demande de pardonner autant de fois qu’il est nécessaire, même plusieurs fois par jour. Pour nous accueillir comme des frères, il nous faut vivre du pardon et ainsi revenir à la source de l’amour. L’attention à notre cœur contribue à rendre possible la reconstruction de l’unité entre nous. Elle nous donne d’entrer dans la réalité. Elle nous invite à prendre le point de vue de Dieu notre Père. Qui prend soin de l’autre, prend soin de soi et rend possible la construction de l’unité entre nous. Pour demeurer dans la vérité, nous demandons à Dieu d’être plus conscients de nous-mêmes. Il s’agit d’accueillir la réalité qui survient pour trouver le chemin qui avance de nouveau. « Tenez-vous sur vos gardes. » Jésus nous invite à prendre le point de vue de Dieu comme il le manifeste dans sa Passion.
"Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! » Le Seigneur répondit : « La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : ’Déracine-toi et va te planter dans la mer’, et il vous obéirait. Les apôtres en entendant les paroles de Jésus lui demandent d’augmenter leur foi. La foi nous permet d’agir en faisant confiance à Dieu. Pour dépasser les difficultés de la vie quotidienne nous avons vraiment besoin de « croire en l’autre. » Jésus plante l’arbre de la Croix dans la mer du péché, de la trahison, pour que la vie s’impose par sa splendeur. Les épreuves sont un appel à rejoindre notre profondeur, là où surgit en nous l’homme véritable. Notre cœur est alors recentré. Quand nous pardonnons, il nous est possible d’avancer. C’est ainsi que nous devenons les uns pour les autres des foyers de lumière, brillants dans un monde de ténèbres. Que tout dans notre vie ne soit plus qu’action de grâce et que Dieu soit tout en tous.