Samedi de la 3e semaine de Carême

Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé.
Vendredi 28 mars 2025 — Dernier ajout vendredi 8 mars 2024

Os. 6, 1-6 Ps. 50 Lc. 18, 9-14

  • Le samedi 29 mars 2025 iCal
    Troisième semaine de Carême : Samedi de la 3e semaine de Carême

« À l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici :

« Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le voyage de la prière n’est pas toujours facile, mais il est toujours passionnant. Dieu nous accompagne, il aime que nous fassions le premier pas, que nous marchions vers lui pour nous retrouver nous-mêmes. Ce chemin de la prière, nous le parcourons à l’aide de Jésus. Seule la prière du Pauvre ouvre un chemin de paix. Elle nous situe devant Dieu dans notre vérité de créature, dans notre responsabilité de pécheurs. La certitude de la victoire du Christ nous prépare à l’espérance. Nous pouvons nous retrouver dans les deux personnages évoqués par Jésus dans l’Evangile. Conscients à l’excès de notre misère, nous pouvons nous traduire vers Dieu en lamentations. Or Dieu nous propose une relation plus profonde avec lui. Le Pharisien, supérieur aux autres, demeure bien masqué en nous-même. La brume du matin est cette auto-suffisance qui fait disparaître bien vite le don de Dieu : « Ton amour est fugitif comme la brume du matin, » dit la Parole.

« Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.” Pour ce pharisien, la prière va vers un moi satisfait et sécurisé. Cet homme est à ses yeux, le seul qui est intact, le seul qui est digne. Il est content de ne pas être comme les voleurs, les injustes, les adultères. Les autres sont affreux, lui, dit-il, est génial. Il est l’artisan de sa propre perfection. « Les autres » se laissent compromettre avec l’argent, les aventures, tandis que lui, le « séparé, » l’homme à part, est demeuré inattaquable. Il n’a jamais su « être-avec » les autres, devant Dieu. Pour se sentir vivre, il lui faut se percevoir comme en dehors de la destinée commune. Il a mis Dieu à son service. Il dit toujours « je. » Je rend grâce, je ne suis pas comme les autres humains, je jeûne, je paie la dîme. Il ne regardent les autres que pour les juger, en dire du mal et revenir à lui-même afin de pouvoir à nouveau se remplir de lui-même. Toute l’assurance du Pharisien repose sur ses œuvres. Ses comptes pour le Temple sont en règle, et, une fois la dîme versée, il se sent tranquille pour user de tout le reste comme bon lui semble.

« Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !” Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. » Nous nous retrouvons aussi dans cet autre personnage de l’Evangile ! Comme lui, conscients de notre misère, nous nous tournons vers Dieu avec des lamentations. Dieu nous invite à une relation plus profonde avec lui. Ce publicain prie en ne s’inquiétant pas du regard des autres. Il prie devant Dieu dans la préoccupation et dans l’inquiétude. Il n’ose pas même le regarder et il n’ose pas lever les yeux vers le ciel. Il fait une demande à Dieu dans son cœur. Il reconnaît qu’il doit avancer, il en a besoin, c’est un pécheur, le mensonge est dans sa vie. Il reconnaît avec une sorte d’évidence qu’il a perdu la hâte du Royaume. C’est alors que peut monter la vraie prière qui exprime la conversion, l’authentique retournement vers Dieu : « Mon Dieu, aie pitié du pécheur que je suis ! »

Nous demandons à Dieu la grâce d’unifier en nous la prière de supplication et d’action de grâce pour qu’un reflet de son amour resplendisse dans notre cœur.

Vos témoignages

  • Janine 18 mars 2023 08:55

    Nous aimer nous-mêmes, sachant que nous sommes aimés de Dieu, rend la vie pus simple, pure et limpide.

    Merci cher Père de nous montrer le Chemin, Jésus Vie

  • 18 mars 2023 08:35

    Jésus-Christ ne manque pas de fidélité dans sa relation à Dieu et ni dans sa relation aux hommes.

    C’est ainsi qu’il peut à juste titre nous apprendre à devenir des justes : celui qui était devenu un homme juste, c’est l’homme au cœur humble dans sa relation à Dieu,

    Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !…parler ainsi c’est énoncer que Dieu est favorable pour les pêcheurs ,….à seule condition de reconnaître que notre conduite n’est pas ajustée, tout en ayant confiance dans la fidélité de Dieu dans Son immense Miséricorde.

    Tu es le Dieu fidèle , éternellement.

    1-Seigneur, tu nous partages ton corps et ton sang. Seigneur, tu nous partages ton corps et ton sang. Et nous allons, tout joyeux, vers toi, en chantant : Tu es le Dieu fidèle , éternellement.

    2- Par cette eucharistie, ô Dieu de bonté, Par cette eucharistie, ô Dieu de bonté, Tu fais de nous des frères qui s ́aiment dans la paix. Tu es le Dieu fidèle , éternellement.

    3- L ́amour que tu nous donnes nous a libérés. L ́amour que tu nous donnes nous a libérés. Et nous marchons vers la sainteté de ton nom. Tu es le Dieu fidèle, éternellement.

    4-Tu as tracé la route qui nous mène à toi. Tu as tracé la route qui nous mène à toi. Et nous allons, invitant le monde à ta joie. Tu es le Dieu fidèle, éternellement.

  • pierre 26 mars 2022 07:18

    Deux hommes montèrent au Temple pour prier… le Dieu d’Israel, le Dieu unique de tous les hommes . Une même humanité qui se dirige vers le haut…vers le temple…pour prier . La prière nous élève vers Dieu, mais c’est l’attitude intérieure qui détermine « le point de rencontre »

    Jésus-Christ nous révèle que la prière du publicain est « juste, car ajustée à sa situation » : Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !”.Tandis que celle du pharisien a manqué le rendez-vous : Mon Dieu, je te rends grâce, parce que je ne suis pas comme les autres hommes.

    Avec Jésus vraiment Homme parmi les Hommes et vraiment Fils de Dieu parmi le Peuple de Dieu, Bon Berger et Agneau de Dieu, il est juste et bon de se laisser guider vers la prière qui est toujours bien reçue :

    Notre Père, qui est au Cieux… …ne nous laisse pas entrer en tentation d’auto satisfaction, … mais délivre nous du Mal,… car c’est à Toi qu’appartienne la louange, la grandeur, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles. Amen.

  • pierre 13 mars 2021 05:25

    Jésus est le juste par excellence : Il est le veritable Fils de Dieu, totalement ajusté dans l’Esprit de Dieu, (Foi, Charité, Espérance) tant dans l’Amour de Dieu pour tous (le Bon Berger) que dans l’Amour de chacun de nous (l’Agneau qui donne Sa vie pour relever l’Humanité).

    Dans la Parabole Jésus viens en aide aux deux personnages qui sont deux caricatures de la relation filiale dans l’Esprit Saint où Jésus nous mène et nous accompagne.

    R/ Tu veux la fidélité, Seigneur, non le sacrifice. (cf. Os 6, 6a)

    Etre fidèle à soi même (comme le pharisien en règle) cache notre auto satisfaction et notre manque d’humilité pour rencontrer Jésus en vérité.

    Etre infidèle (comme le publicain en marge de la communaute) en gémissant dans la peine de nos égarement révèle notre véritable nature.

    Dans les deux cas, cela ne laisse pas Jésus indifférent : La fin de l’histoire est utile aux deux :

    le pêcheur à trouvé grâce en retournant dans sa maison… qui est aussi celle où Jésus viens à notre rencontre.

    le pharisien s’en retourne comme il est venu au temple, dans la contemplation de sa vanité. Ce qui va l’obliger à se tourner vers Jésus autrement, plus humblement et dans la considération de ceux qu’il méprisait.

    Jésus ne dénonce que des attitudes pour toucher nos cœurs qui sont partagés entre le besoin d’estime de soi « pour grandir en Humanité » et le besoin de discernement « pour grandir en Amitié-Fidelité avec Jésus Fils de Dieu »

    Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur, mais écoutez la voix du Seigneur.

    Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie. (cf. Ps 94, 8a.7d)

    Jesus tu donnes Ta Vie pour nous amener à Vivre selon ton Esprit Saint, quand nous vivotons dans notre esprit de pharisien ou de publicain

  • Denise Brouillette 10 mars 2018 15:19

    Nous ne pouvons aller vers Dieu sans Dieu. L’Esprit de Jésus nous y mène. Beaucoup de langages différents dans la prière. Le Pharisien va à Dieu avec ses œuvres et sa suffisance, le publicain s’incline avec sa pauvreté, uniquement sa pauvreté. L’un sera abaissé, l’autre relevé, non pas aux yeux des hommes mais dans le regard de Dieu. Regard de paix qui illumine le pauvre pécheur de tout son être. Voilà donc une autre petite brebis sur l’épaule du Maître tout joyeux.

  • Justine 10 mars 2018 11:19

    Merci pour cette homelie si vraie

  • pierre 10 mars 2018 05:34

    La prière qui rapproche de Jésus Fils de Dieu est très simple : "Aie pitié de moi pécheur"

    Le bavardage éloigne très vite de Jésus Fils de Dieu, car il cache l’essentiel : "Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

    L’enseignement de la prière par Jésus à ses disciples est solide (et solidaire de nos difficultés à prier quand nous sommes empêtrés dans nos tentations) : "Notre Père qui est au cieux … délivre nous du Mal".

    Ce qui inclut tout ce dont nous avons besoin, y compris le don de l’Esprit Saint de Jésus qui accompagne notre prière pour nous remettre en Confiance (par Lui, avec Lui, en Lui) en usant de paroles simples, comme celles qu’un Père échange avec Son Enfant pour relancer le dialogue dans l’amour mutuel.

  • Angélina 5 mars 2016 06:18

    Cette prière ’Seigneur Jésus, aie pitié de moi, pauvre pécheur que je suis ’ nous est donné pour nous sauver de l’orgueil Votre homélie m’y fait penser. Pendant ce temps de carême en l’ année de la Miséricorde, j’espère faire disparaître ce ’je, ce ’moi’ qui me met au centre du monde au lieu de Jésus Sauveur. En communion de prière, Père Gilbert, et merci.

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