Samedi de la 12e semaine, année paire

Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Vendredi 29 juin 2018 — Dernier ajout mercredi 27 juin 2018

La. 2, 10-18 Ps. 73 Mt. 8, 5-17

  • Le samedi 30 juin 2018 iCal
    semaine 12 : Samedi de la 12e semaine, année paire

Comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s’approcha de lui et le supplia : « Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. » Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. »

Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Moi-même qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » À ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. Nous contemplons la compassion de Jésus : "Il lui répondit : Moi, je viendrai le guérir." Ce qui frappe chez ce centurion, c’est la conscience de sa petitesse. Il est vrai qu’il se trouve dans la position de quelqu’un qui crie sa peine et qui a besoin d’être aidé, il tend la main vers Jésus. Il se tient à la toute dernière place, à peine sur le seuil, et confesse sa petitesse : "Seigneur, je ne suis pas digne que tu viennes sous mon toit." Nous contemplons l’amour, la foi, la confiance et l’humilité de ce centurion qui éprouve une très grande affection pour son serviteur. Cette sollicitude envers les autres, spécialement envers un serviteur lui obtient, de la part de Jésus, une réponse immédiate : « Je vais aller le guérir. » La foi de cet homme est exemplaire ! L’Église a repris cette expression que nous disons avant d’aller recevoir le Corps du Christ dans l’Eucharistie !

"Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux, mais les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »" Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et, à l’heure même, le serviteur fut guéri. L’attitude du centurion, sa confiance illimitée en Jésus, il n’est possible que parce que le centurion pressent qu’un lien personnel existe déjà entre Jésus et lui. Il a compris que Jésus allait faire cela pour lui. La prière du centurion est pleine d’amour, d’humilité et de confiance. Jésus valorise cet homme qui fait appel à lui, il est heureux de cette foi qui met en œuvre l’amour infini du Père. Jésus dit au centurion : « Va, qu’il t’advienne selon ta foi. Et à ce moment même le serviteur fut guéri. » Le centurion est conscient de la puissance qui habite la parole de Jésus : « Dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. » Le centurion est si fort dans l’abandon et l’obéissance de foi à l’égard de la Parole de Jésus qu’il nous est proposé comme exemple. Sa foi est toute confiance en Jésus, abandon total à sa Parole dans l’obéissance.

« Comme Jésus entrait chez Pierre, dans sa maison, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre. Il lui toucha la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait. » Le soir venu, on présenta à Jésus beaucoup de possédés. D’une parole, il expulsa les esprits et, tous ceux qui étaient atteints d’un mal, il les guérit, pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies. Jésus nous délivre par le mystère de l’amour divin qui va jusqu’au plus profond de notre souffrance et de notre douleur pour s’en charger Lui-même et ainsi nous guérir, nous sauver, et nous donner part à sa résurrection. Les guérisons opérées par Jésus sont une annonce de sa résurrection et de notre propre résurrection. Jésus guérit nos cœurs, il est le Sauveur de l’humanité toute entière. Il a pris sur Lui notre mal, Il a pris sur Lui nos souffrances, nos infirmités, nos maladies. Il a pris sur Lui notre péché : « Il a été fait péché pour nous. » Nous nous relèverons tous dans la splendeur de nos corps ressuscités, pour participer avec notre esprit et avec notre chair, au triomphe et à la gloire de Jésus.

Nous rendons grâce à Dieu qui réalise tant de merveilles.

Vos témoignages

  • Denise Brouillette 30 juin 2018 13:46

    « Va, qu’il advienne selon ta foi ! »

    Les quémandeurs d’amour sont légions. Nous ne les voyons pas à l’église, ils ont la foi non pratiquante. Qu’advienne une joie ou une peine, leur foi vacillante ’’endormie’’ fait mémoire de ce Dieu qui a tant aimé le monde. Dans le silence, notre Dieu de compassion, accueille les demandes de ces personnes vivant en périphérie. Elles y trouvent sinon l’objet de leur supplication, à tout le moins, le courage et la paix pour faire face à l’adversité. Le centurion romain est digne de notre admiration. L’affection qu’il portait à son serviteur lui a permis toutes les audaces. Il a cru en Jésus et sa foi en Lui se fait agissante« Va… »

    Osons demander avec une réelle et profonde ferveur et rien nous sera refuser même si nous ne sommes pas digne de le recevoir.

  • Corentin 30 juin 2018 02:20

    Oui, Seigneur Jésus, sans Toi, on ne peut rien faire

  • Denise Brouillette 1er juillet 2017 13:55

    Bon matin père Gilbert, Comme elle a dû être grande la joie de Jésus dans cette rencontre ! Jésus, le rejeté des siens et des grands de son temps est interpellé par un centurion romain. C’est comme un baume qui fait chaud au cœur. Pas beaucoup de mots dans l’échange maître/élève. L’humilité de la demande plaît à Jésus, Il en est admiratif, et devant tous, fait l’éloge de la demande confiante et désintéressée du centurion romain. Une parole de vie en réponse : « Retourne chez toi, Dieu t’accorde ce que tu as demandé avec foi ! » Je pense que seul l’amour vrai permet une telle démarche du centurion, le fruit récolté en témoigne ! L’amour ne permet-il pas toutes les audaces ?

    Qu’il est bon pour moi de rel-lire et méditer cette rencontre exceptionnelle de Dieu avec son humanité ! L’Église s’en porte garant.

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