« Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu’ils ne les piétinent, puis se retournent pour vous déchirer.

« Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ! » Ce qui est sacré, c’est la personne humaine, toute personne est une histoire sacrée. Les perles précieuses sont les dons merveilleux que Dieu a mis en nous. Chacun de nous est rempli de richesses. C’est ainsi que nous pouvons comprendre les recommandations de Jésus. Le collier de perles précieuses se constitue en honorant les dons que nous laissons fructifier, en les offrant à Dieu pour qu’il les fasse grandir encore. C’est ainsi que nous commençons le cheminement de notre vie, en nous respectant nous-mêmes, en considérant l’œuvre de Dieu en nous. Nous voulons laisser grandir la beauté de Dieu qui nous constitue. Elle est ce parfum précieux qu’il nous faut savoir conserver dans le secret. Un flacon bien fermé, pour ne pas le répandre en vain. Un jour viendra où le parfum pourra être répandu, mais pas n’importe comment, pas pour n’importe qui. Nous sommes le miroir de Dieu qui resplendit du Soleil de Justice. « Ce qui est sacré, ne le donnez pas aux chiens, vos perles ne les donnez pas aux pourceaux. » En nous resituant dans l’adoration et la contemplation, les merveilles que Dieu a faites pour nous réalisent notre condition chrétienne !
« Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira. Ou encore : lequel d’entre vous donnera une pierre à son fils quand il lui demande du pain ? Notre secret, c’est l’amour infini de Dieu qui bat dans notre cœur. C’est en lui, que dans le Christ, sont vaincu tous les obstacles à l’amour. Ce qui est sacré, c’est l’amour de Dieu qui est avant tout un secret, nous le recevons, et nous pouvons le partager. Nous le donnons dans le secret de notre Père des Cieux, de Jésus, du Saint Esprit. Cette discrétion, dans le silence, nous donne d’entrer dans l’action de grâce, dans l’Eucharistie. Si nous cheminons sur un chemin d’humilité, nous rassemblons les trésors que Dieu nous donne. Alors nous pouvons réaliser le travail précieux d’approfondissement et d’intensité de notre être. Nous cherchons à aider les autres sur ce chemin. Notre chemin d’humanisation passe par l’aide de l’autre. En lui, nous cherchons la bonne distance pour le respecter, pour l’aider à devenir lui-même, dans son chemin d’intériorité.
« Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. « Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent. Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. Dès lors que nous sentons en nous l’épanouissement que Dieu veut, nous nous efforçons à le respecter, à le laisser croître. Notre cheminement n’est plus indifférent, nous ne vagabondons plus, nous marchons à l’écoute de ce qui est en nous. La rencontre de l’autre, nous parle vraiment, elle nous donne de nous ouvrir à la promesse de Dieu, pour nous, mais aussi pour tous les autres. Sur ce chemin étroit, nous rencontrons la parole de Jésus et nous réalisons combien elle est vivante, combien elle nous indique la beauté de la Vie qui se donne. Dans l’amour de Dieu, nous nous regardons les uns les autres avec grand respect comme temple de l’Esprit Saint, demeure du Dieu vivant, Père, Fils et Saint-Esprit. Dieu nous a créés avec amour, il nous introduit dans sa surabondance d’amour. Pour demeurer dans cet amour nous veillons sur toutes nos pensées afin qu’elles soient en Jésus-Christ. Alors nous demeurons dans la pensée de Jésus et nous avons les uns pour les autres des pensées favorables, pensées de bénédiction et de bonheur.