Mardi de la 2e semaine, année paire

Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat.
Lundi 15 janvier 2024

1 S. 16, 1-13 Ps. 88 Mc. 2, 23-28

  • Le mardi 16 janvier 2024 iCal
    semaine 2 : Mardi de la 2e semaine, année paire

"Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis.

Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. » Nous rejoignons Jésus qui marche avec ses disciples à travers les champs. Le climat est à la joie de l’annonce du Royaume de Dieu. Jésus est infatigable, il poursuit sa route accompagné de ses disciples qui ont faim ! Les disciples prennent des épis de blé qu’ils froissent dans leur main pour avoir un peu de nourriture. Les pharisiens sont scandalisés, ils interpellent Jésus et ils lui disent : « Pourquoi font–ils ce qui n’est pas permis un jour de sabbat ? Les apôtres traversent le champ de blé avec le »Pain de la vie" descendu du ciel. Trop souvent nous jugeons selon des critères humains et non pas selon les critères de Dieu, dans l’Esprit Saint. L’homme juge selon les apparences, mais le Seigneur Dieu examine le cœur. Jésus voit le cœur des Pharisiens comme il examine notre cœur pour y trouver la charité, la compassion, et une véritable ardeur pour sa mission. Jésus soulève le voile de son identité, il va dire aux pharisiens qu’il est plus grand que David ! David avait les prérogatives du roi pour lui et pour ses compagnons. Jésus manifeste ainsi son autorité aux Pharisiens.

"Et Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ? Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. » Jésus cite le passage de l’Écriture dans lequel Dieu a jugé avec compassion et bonté David : N’avez–vous jamais lu ce que fit David ? David est le roi, comme roi, il a des libertés. Le Roi pouvait prendre les pains et personne n’allait le contester. « Il entra dans la maison de Dieu, mangea les pains offerts et en donna à ceux qui étaient avec lui. » L’allusion de Jésus aux « pains de l’offrande » est une tentative pour préparer les esprits et les cœurs au grand mystère de l’Eucharistie. Nous savons que la charité divine se manifeste au cœur de l’Eucharistie : l’amour de Dieu pour nous est si grand qu’il désire nous nourrir avec sa propre chair et son propre sang. Le Christ nous nourrit spirituellement avec son vrai corps, et avec son sang, son âme et sa divinité à chaque célébration Eucharistique. Nous le recevons dans la communion ou par désir de la communion.

« Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. » Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. » Jésus nous parle au cœur en nous faisant découvrir la grandeur de son amour. Il ouvre nos oreilles pour que nous écoutions sa Parole. Tandis que les disciples de Jésus font la cueillette du blé, les Pharisiens cherchent la querelle, leur cœur est sans amour. Bien souvent pour nous, la loi extérieure passe avant l’attitude intérieure du cœur. Il nous faut éliminer ce qui rétrécit notre cœur d’enfant de Dieu, tout ce qui est « extériorité, » et qui nous emprisonne dans notre agir pour Dieu. Nous nous plaignons au sujet des défauts des autres, pourtant nous ne voyons pas nos propres faiblesses et nos défauts. C‘est le choix de Dieu qui importe, il regarde le cœur. "Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat ! Le Fils de l’homme est maître du sabbat. » Nous sommes dans l’amour de Dieu et nous devons y demeurer sans cesse. Cela implique une vie d’adoration véritable pour que l’œuvre de Dieu puisse se réaliser dans la docilité à l’Esprit de Dieu.

Nous demandons la grâce de vivre de l’amour infini de Dieu et de nos frères.

Vos témoignages

  • Marie-Claire 17 janvier 2022 23:37

    J’aime beaucoup ce que vous écrivez cher Père ; cela me renvoie à mon baptême, lorsque je suis devenue enfant bienaimé du Père. Béni soit Dieu pour le Don de l’enfance spirituelle.

  • Bernard 20 janvier 2020 20:21

    Vouloir piéger Dieu, on sera toujours à côté de la plaque.

    Que l’Esprit Saint nous donne ce qu il nous faut pour ne jamais essayer de le faire, plutôt que nous suivions Dieu dans Ses Voies à Lui car elles mènent à la Vraie Vie.

  • Denise Brouillette 16 janvier 2018 14:40

    Respecter le sabbat, parole de Dieu pour le repos de l’homme et pour se recentrer sur Dieu. (Dt. 5,12 ss)

    ’’Le sabbat a été fait pour l’homme’’-Mc2,27-. C’est dans cette vision que le Jour du Seigneur est un jour de joie et non pas de restrictions hors sens, hors du cœur très aimant de Dieu ! Dieu est amour et c’est la seule loi qui nous ’’ oblige’’. Être au service de l’amour ! Obliger, c’est être responsable en quelque sorte de mon bien-être d’abord et de celui de l’autre pour la plus grande gloire de Dieu. Les Pharisiens de toute époque se voient ramener a l’ordre. Jésus est maître de liberté, maître du sabbat. Il est le Fils fidèle a la volonté de son Père.

    L’Esprit Saint donnera l’esprit des Écritures a qui le demandera en vérité.

  • pierre 16 janvier 2018 10:39

    L’amour infini de Dieu c’est évidemment désirable. Quoi que aimer infiniment ne nous est pas accessible si nous ne voyons pas dans quel sens cet amour nous est bénéfique.

    L’amour de Dieu peut être ambigu si l’on se réfère à la logique des hommes qui en veulent toujours plus. Ainsi les pharisiens veulent toujours plus de règles vérifiables.

    Jésus retourne l’exigence au profit de ses disciples : mieux vaut nourrir ceux qui ont faim de Dieu que d’affamer un peuple en l’enfermant dans un comportement intenable, appelant ainsi les partisans du régime sec à le suivre.

    Voilà l’amour infini de nos frères rendu possible par là même. Car nous sommes tous des enfants de Dieu dans le cœur de Jésus. Maître de toute Vie, il aperçoit tout autant le cœur disposé à le suivre, que le cœur qui reste enfermé dans sa logique humaine par peur de manquer le jour du repos et de la confiance en Dieu.

    Par Lui, avec Lui, en Lui, nos peurs régressent, les logiques de frontières tombent comme à Jericho, les batailles de clans sont inutiles, les paradoxes sont dépassés, nous avons la certitude d’un même Amour pour tous et pour chacun : la Vie de Jésus est un don à recevoir pour en vivre, sans limite.

    Il connaît notre faim et notre soif de vivre à sa ressemblance : il est vrai Homme et vrai Dieu, c’est ainsi qu’il nous Christianise, par l’appel de chacun selon la grâce qui convient pour le rapprocher de Lui.

  • 19 janvier 2016 07:01

    Les disciples traversaient le champ avec ’le Pain de Vie descendu du Ciel’…

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