"Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis.
Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. » Nous rejoignons Jésus qui marche avec ses disciples à travers les champs. Le climat est à la joie de l’annonce du Royaume de Dieu. Jésus est infatigable, il poursuit sa route accompagné de ses disciples qui ont faim ! Les disciples prennent des épis de blé qu’ils froissent dans leur main pour avoir un peu de nourriture. Les pharisiens sont scandalisés, ils interpellent Jésus et ils lui disent : « Pourquoi font–ils ce qui n’est pas permis un jour de sabbat ? Les apôtres traversent le champ de blé avec le »Pain de la vie" descendu du ciel. Trop souvent nous jugeons selon des critères humains et non pas selon les critères de Dieu, dans l’Esprit Saint. L’homme juge selon les apparences, mais le Seigneur Dieu examine le cœur. Jésus voit le cœur des Pharisiens comme il examine notre cœur pour y trouver la charité, la compassion, et une véritable ardeur pour sa mission. Jésus soulève le voile de son identité, il va dire aux pharisiens qu’il est plus grand que David ! David avait les prérogatives du roi pour lui et pour ses compagnons. Jésus manifeste ainsi son autorité aux Pharisiens.
"Et Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ? Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. » Jésus cite le passage de l’Écriture dans lequel Dieu a jugé avec compassion et bonté David : N’avez–vous jamais lu ce que fit David ? David est le roi, comme roi, il a des libertés. Le Roi pouvait prendre les pains et personne n’allait le contester. « Il entra dans la maison de Dieu, mangea les pains offerts et en donna à ceux qui étaient avec lui. » L’allusion de Jésus aux « pains de l’offrande » est une tentative pour préparer les esprits et les cœurs au grand mystère de l’Eucharistie. Nous savons que la charité divine se manifeste au cœur de l’Eucharistie : l’amour de Dieu pour nous est si grand qu’il désire nous nourrir avec sa propre chair et son propre sang. Le Christ nous nourrit spirituellement avec son vrai corps, et avec son sang, son âme et sa divinité à chaque célébration Eucharistique. Nous le recevons dans la communion ou par désir de la communion.
« Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. » Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. » Jésus nous parle au cœur en nous faisant découvrir la grandeur de son amour. Il ouvre nos oreilles pour que nous écoutions sa Parole. Tandis que les disciples de Jésus font la cueillette du blé, les Pharisiens cherchent la querelle, leur cœur est sans amour. Bien souvent pour nous, la loi extérieure passe avant l’attitude intérieure du cœur. Il nous faut éliminer ce qui rétrécit notre cœur d’enfant de Dieu, tout ce qui est « extériorité, » et qui nous emprisonne dans notre agir pour Dieu. Nous nous plaignons au sujet des défauts des autres, pourtant nous ne voyons pas nos propres faiblesses et nos défauts. C‘est le choix de Dieu qui importe, il regarde le cœur. "Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat ! Le Fils de l’homme est maître du sabbat. » Nous sommes dans l’amour de Dieu et nous devons y demeurer sans cesse. Cela implique une vie d’adoration véritable pour que l’œuvre de Dieu puisse se réaliser dans la docilité à l’Esprit de Dieu.