Alors Jésus revient à la maison, où de nouveau la foule se rassemble. »
Nous contemplons Jésus dans le don qu’il fait de lui-même. De partout on vient à lui. Il ne refuse jamais personne, toujours il a une Parole pour chacun. La vie de Jésus, plus encore que sa Parole, abonde en contraste merveilleux. Il est Roi, et il naît dans une étable. Il est le Maître, et il lave les pieds de ses apôtres. Pour perpétuer son message, il choisit non des savants, mais des ignorants et des timides. Jésus est déconcertant. Il dérange ses proches qui le regardent comme le fils de Joseph et de Marie. Quand il prend la parole dans la synagogue, ils ne le reconnaissent pas. Jésus est tellement proche de nous que nous croyons connaître ses origines, mais nous ignorons son identité. En devenant l’un de nous, il entre dans la chaumière de Zachée et de Lévi. Il entre dans l’angoisse des conflits humains et se heurte à de vives oppositions qu’il vit dans la sérénité. La folie de l’Amour de Dieu sera toujours déroutante pour nous, ce sera une incompréhension pour ses proches.
si bien qu’il n’était même pas possible de manger. Jésus n’a pas le temps de manger du pain, lui, qui nous apprendra qu’il est le Pain de vie ! Il est identique au don qu’il fait de lui-même : "Je suis le Pain vivant, celui qui me mange n’aura plus jamais faim," dira-t-il au moment de donner sa vie pour que nous ayons la vraie Vie. Avec l’auteur de l’imitation de Jésus-Christ nous pouvons dire : "Je sais que deux choses me sont ici-bas absolument nécessaires, sans lesquelles cette misérable vie me deviendrait insupportable. Lié aux servitudes de mon corps, j’ai besoin d’aliments et de lumière. C’est pourquoi tu m’as donné ton corps sacré pour soutenir mon corps et mon âme malades, et « ta parole comme une lampe pour éclairer mes pas. » Sans cela, je ne pourrais pas vivre dignement, car la Parole de Dieu est la lumière de l’âme, et ton sacrement le Pain de vie. Marie, la mère de Jésus, qui est nourrie de la Parole de Dieu fait confiance à Jésus, mais sa parenté n’a pas la même connaissance de lui ! Nous comprenons que humblement, elle accompagne les siens sur le chemin de Jésus. Oui, il a perdu la tête jusqu’à supporter toutes les épreuves pour porter secours à ceux qui subissent l’épreuve.
"Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête." Aujourd’hui encore, le monde est dans la même attitude que la parenté de Jésus et comme les scribes, ils nous posent des questions. Nous voulons suivre le chemin des saints, entrer dans un grand mouvement de compassion pour les autres. Jésus a tellement perdu la tête qu’il se donne en nourriture, qu’il se livre entre nos mains, c’est le seul moyen pour qu’il fasse en nous sa demeure. Et les siens, l’ayant appris, partirent pour se saisir de lui, car ils disaient : « Il a perdu le sens. » Cela nous fait exulter de joie parce que Jésus a changé notre deuil en une danse. La Passion et la Résurrection de Jésus nous ouvre un chemin de lumière. Parce que Jésus a été au bout du don de lui-même, nous pouvons suivre son chemin. Avec Marie, nous gardons toutes ces choses dans notre cœur. Nous voulons entrer dans le mystère de Jésus et exprimer une immense action de grâce devant lui qui est la cause de notre Salut. Il nous a libéré des tortures de ce monde de violence comme l’agneau innocent venu porter le péché du monde. Avec un beau cri de reconnaissance nous voulons suivre ceux qui accepte de vivre comme Jésus.