"Jésus se mit de nouveau à leur parler et leur dit en paraboles : « Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils.
Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : “Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce.” Nous sommes invités au festin des noces de l’Agneau. Au cours des siècles, Dieu a invité son peuple à entrer en alliance avec lui, à partager son amour. Malheureusement, les hommes ont souvent répondu à l’invitation divine par de l’indifférence, du mépris et le rejet des prophètes. Dieu ouvre son invitation à des noces nouvelles dans la nouvelle Alliance. C’est une joie pour chacun de nous et un motif de reconnaissance pour Dieu notre Père. La célébration des noces sur la terre est préfiguratif de ce que nous pouvons imaginer du Royaume des cieux. Ce bonheur du ciel dépassera tout ce que nous pourrions en saisir, c’est la fête du bonheur d’être heureux ensemble. Tous les événements de notre vie nous préparent à ces noces, la liturgie nous y prépare en l’annonçant : "Heureux, les invités au festin des noces de l’Agneau." La construction de la communauté chrétienne est le signe, ou tous ensemble, « épouse du Christ, » nous nous préparons aux noces du Fils bien-aimé.
"Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : “Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Cette invitation nous concerne particulièrement, nous qui avons entendu l’invitation de Jésus, et qui sommes rassemblés pour célébrer l’Eucharistie. « Heureux sommes nous d’être invités au repas des noces du seigneur ! » Nous connaissons bien cette invitation que le prêtre annonce après « l’Agneau de Dieu. » Elle est adressée à des foules innombrables, la foule de ceux qui ont revêtu le vêtement des bonnes œuvres. Chacune de nos eucharisties est comme une annonce et une anticipation de ce grand repas de noces. Ce sont les noces du fils du roi, du fils bien-aimé du Père, les noces du Christ qui épouse l’humanité. Nous commençons par bâtir, déjà sur la terre, une communauté nouvelle ou l’humanité vit selon le rythme de l’Esprit Saint pour préparer le Royaume de l’amour, de la justice et de la paix. Ainsi notre vie nous prépare à la rencontre nuptiale : « Heureux les invités au festin des noces de l’Agneau. » l’Eucharistie est un repas extraordinaire préparé par le Dieu qui nous sauve.
"Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce.” Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. Il lui dit : “Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?” L’autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : “Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.” Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. » Tous nous sommes invités sans distinction, sans privilège d’origine. Mais on ne peut pas s’approcher du Seigneur Dieu sans chercher à lui plaire, c’est-à-dire à nous revêtir du Christ, en accomplissant comme lui ce qui plaît au Père. Le vêtement de noce est le symbole des œuvres de notre conversion. Le livre de l’Apocalypse nous dit que le vêtement de lin dont sont revêtus les saints, ce sont leurs bonnes actions. Nous ne pouvons pas participer aux noces de l’agneau sans chercher à revêtir notre cœur de tendresse, de bonté, d’humilité et de douceur, de patience. « Vous avez revêtu le Christ », dira l’Apôtre. Le vêtement de noces est l’appartenance de l’épouse qui se donne à son Époux. Selon certaines coutumes de l’époque, à l’invitation pour les noces, on donnait à chacun un vêtement qui était le signe de ralliement, le plus pauvre recevait son vêtement. Encore nous faut-il accueillir le Christ, revêtir son plus grand amour quand nous sommes conviés aux noces de l’Agneau.