"En partant de là, Jésus se rendit dans le territoire de Tyr. Il était entré dans une maison, et il ne voulait pas qu’on le sache. Mais il ne put rester inaperçu : une femme entendit aussitôt parler de lui ; elle avait une petite fille possédée par un esprit impur ; elle vint se jeter à ses pieds.

Cette femme était païenne, syro-phénicienne de naissance, et elle lui demandait d’expulser le démon hors de sa fille. Nous entrons dans la mission de Jésus envers les païens. Une femme païenne persévérante demande avec humilité la guérison de sa fille. Cette femme a une confiance illimitée en Jésus. C’est dans la douceur et l’humilité que Jésus fatigué se cachait, « évitant les lieux habités ». Cette femme le trouve malgré tout. Elle est entrée en Communion d’Amour avec le Dieu qui sauve l’humanité. C’est l’humilité de cette femme qui lui donne de trouver Jésus doux et humble. Elle est l’enfant bien aimée du Père, elle aussi. Cette femme attend beaucoup de lui. Jésus ne cherche que la gloire de son Père. Il veut que nous lui demandions ce dont nous avons besoin. C’est une joie pour Lui de nous faire le Don d’une vie renouvelée. La relation filiale avec notre Père est tellement importante, elle nous est donnée pour qu’à partir d’elle, nous ne nous laissions pas dominer par des idéologies. Nous nous tournons vers Jésus avec un cœur rempli d’amour et d’humilité. A l’école de cette femme, nous nous ouvrons à la grâce de Dieu.
Il lui disait : « Laisse d’abord les enfants se rassasier, car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Mais elle lui répliqua : « Seigneur, les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » Cette femme étrangère fait preuve d’une grande audace en abordant Jésus. Elle veut, avec insistance, que Jésus expulse le démon de sa fille. Jésus voit là une véritable profession de foi. Il laisse entendre que le pain dont il veut rassasier les foules est d’abord destiné à Israël. Cette femme ne conteste pas que le salut de Dieu soit offert en priorité pour Israël. Elle fait preuve d’une admirable confiance et demande à Jésus que les étrangers puissent recueillir sous la table, les miettes de la nourriture offerte au peuple élu. Jésus se communique à elle dans une communion de personne renouvelée ! Il renverse les barrières qui séparaient les deux mondes, juif et païen. Il n’hésite pas à lui donner un signe que le Royaume de Dieu est là, pour elle aussi. Cette femme qui magnifie Jésus devient notre modèle dans la foi. A l’école de cette femme, nous nous ouvrons à la grâce de Dieu. Ce pain nouveau est partagé à ceux qui viennent de loin. La foi des étrangers, leur accueil de la Bonne Nouvelle, leur donne le droit de prendre part au banquet du Royaume. L’Évangile ne connaît pas de frontières, la foi ouvre à tous la source du salut.
Alors il lui dit : « À cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. » Elle rentra à la maison, et elle trouva l’enfant étendue sur le lit : le démon était sorti d’elle. Cette parole montre la foi profonde de cette femme en Jésus. Elle souhaite la délivrance de sa fille soumise à des comportements incontrôlés : « Viens expulser le démon hors de ma fille. » Elle savait, dans une confiance et une soumission totale à la volonté de Dieu, que Jésus pouvait sauver sa fille. Nous rendons grâce pour cette merveille. Dieu notre Père envoie Jésus son Fils pour faire la communion avec tous, dans le Saint-Esprit. L’œuvre de Dieu nous dépasse toujours. Le "pain partagé" enrichit notre réflexion sur le mystère eucharistique. Jésus nourrit de pain les enfants d’Israël, la femme syro-phénicienne le convainc de donner aussi les miettes à sa fille qui a besoin d’être guérie. Jésus opère une libération, mais avant, il situe les raisons de sa venue dans le monde ! La Parole de Dieu montre les qualités étonnantes d’un cœur ouvert au Dieu d’Israël. Intensifions notre prière dans une attitude d’humilité, d’action de grâces pour ce qui nous est donné. Dans notre vie, quel que soit les évènements heureux ou douloureux que nous avons à vivre, nous demeurons enracinés dans l’Amour. L’exultation nous est donnée dans l’action de grâce. Apprends-nous Seigneur Jésus, à nous mettre à la disposition des autres.