"En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits."
Jésus affirme la splendeur du "Père, Seigneur du ciel et de la terre." C’est aux enfants, aux humbles de ce monde, que Dieu révèle sa vérité. Il nous faut l’humilité de demander à Dieu qu’il se révèle à nous. La chaleureuse présence de Jésus nous introduit à le connaître par une révélation qui provient de Dieu lui-même. Elle se produit dans la nuit de la foi, dans le cœur de celui dont le lien avec Dieu démontre une foi sincère. Connaître le dessein de Dieu dans toute la vérité, comme disciple de Jésus, nous conduit au repos. Jésus désire que nous devenions des disciples heureux de se soumettre à son enseignement. Le Sauveur vient soulager les peines des pauvres et des petits qui crient vers lui pour obtenir le secours. Il veut donner du repos à tous ceux qui sont insatisfaits de la vie, qui reconnaissent le péché comme cause de leur fatigue. Jésus trace dans la vie des hommes une voie libre que rien n’enferme, il nous propose de venir à Lui. Quand il a vingt quatre ans, François fait le choix de suivre Jésus pauvre et la « divine pauvreté » va prendre pour lui un visage, "Dame Pauvreté." C’est le mystère de l’humanité fondamentalement renouvelée, le visage de Marie qui apparaît en transparence et qui donne visage à Jésus, le Fils de Dieu.
« Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté. Tout m’a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. » Jésus révèle l’admiration et l’étonnement joyeux mis en œuvre par le Père pour le salut de l’humanité. Les petits, les pauvres, acceptent de bon cœur de s’ouvrir à l’espérance que Jésus leur apporte. Tous, du plus petit au plus pauvre, du plus abandonné au plus rejeté, nous pouvons vivre de cet Amour infini. Jésus déclare que Dieu le Père lui a tout remis entre les mains, tout ce que contient l’univers relève de son autorité. Tout dépend de lui, tout ce qui se trouve dans l’univers relève de son autorité. Jésus nous fait entrer dans la louange qui donne de regarder autrement chaque chose et chaque être. Il nous relie à Celui qui les as créé, il les regarde sans aucun désir de possession. Le monde apparaît neuf, ruisselant de vie, un appel de relation pour tout ce qui nous est ainsi confié. François d’Assise qui a entendu l’appel de Jésus s’identifie à Lui. Il a pris le chemin du plus grand Amour.
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos." Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » Nous appartenons au Père la Source et l’Origine de tout. Une seule chose compte vraiment pour nous, vivre d’amour et mourir d’amour. Vivre d’amour c’est vivre de l’Esprit Saint d’une manière surprenante. Dans la force de l’amour du Christ, tout est brûlé et il ne reste plus que l’amour. « Prendre sa croix, » et « prendre le joug, » sont le chemin d’Amour pour suivre Jésus. Le disciple de Jésus fait l’expérience de venir à sa suite, de prendre sa Croix et d’apprendre de lui la douceur et l’humilité. Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, accablés par le joug du péché et vous trouverez le repos. Nous portons le joug de notre péché et nous voulons passer sous le joug de Jésus qui nous sauve. Jésus nous invite à le mettre au cœur de notre vie, à le servir pour faire progresser son Royaume dans la douceur et l’humilité du cœur. Quand nous nous tournons vers Jésus, la Parole de Dieu nous rassure et nous trouvons le repos pour nos âmes. Jésus nous libère en nous donnant la joie du Royaume, l’allégresse de ceux qui se savent aimés et pardonnés. En François d’Assise tout est devenu léger car tout a été brûlé par l’amour, il ne reste plus que l’enfant du Père, l’ami de l’Époux. Il ne reste plus que l’épouse qui se laisse inonder de l’amour infini de Dieu et qui surabonde de joie.