Tous les publicains et les gens de mauvaise vie s’approchaient de Jésus pour l’entendre. Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : Cet homme accueille des gens de mauvaise vie, et mange avec eux.
Nous demandons la grâce de découvrir la miséricordieuse tendresse du cœur de notre Dieu. Nous supplions Dieu avec ardeur de devenir miséricordieux comme notre Père Céleste est miséricordieux. C’est un très long chemin à parcourir, d’abord nous contemplons Dieu dans sa miséricorde infinie ! Les paraboles nous révèlent la tendresse du cœur de Dieu. Celui qui prend sa petite brebis sur les épaules est le Seigneur qui pardonne. C’est Jésus, exténué, qui du haut de la croix dira : "Père, pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font." La petite brebis qu’il sauve, c’est chacun de nous. Il nous prend tendrement dans son cœur alors que nous ne sommes que de pauvres pécheurs. » Dans la joie, le père manifeste que cette brebis retrouvée est son vrai bonheur. Quand il l’a retrouvée, il est tout à la joie, c’est une joie débordante qui résonne jusque chez les anges des cieux.
Jésus dit encore : Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien. Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche. Lorsqu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin… L’Evangile nous place au sommet de la montagne de la miséricorde. Le plus jeune fils demande au père la moitié de ses biens et le père lui donne la moitié de ses biens. Le fils, ayant rassemblé son héritage s’en va, laissant le père blessé par ce départ. Son père le suivra du regard jusqu’à ce que disparaisse sa silhouette. Ce petit point à l’horizon achève de briser son cœur de père. Tous les jours il jettera un petit coup d’œil là-bas, à l’horizon de sa souffrance. Ce cœur ouvert reste un appel pour ce fils, il fera son œuvre. Un jour cette silhouette, petit point à l’horizon, réapparaîtra. Le père alors courra pour accueillir son fils. Ce retour du fils prodigue est le fruit d’un long chemin dans le cœur humain. C’est aussi le chemin du peuple de Dieu à qui se sont manifestées la tendresse et la miséricorde du cœur de Dieu. Le chemin de conversion vers le Seigneur est un chemin personnel, c’est aussi le chemin du Peuple de Dieu.
Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu’il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses. Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c’était. Ce serviteur lui dit : Ton frère est de retour, et, parce qu’il l’a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras. Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer. Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi ; mais il fallait bien s’égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu’il est revenu à la vie, parce qu’il était perdu et qu’il est retrouvé. Son père sortit, et le pria d’entrer. Mais il répondit à son père : Voici, il y a tant d’années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis. Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c’est pour lui que tu as tué le veau gras ! C’est dans le pardon du Seigneur Dieu que se fait la prise en compte de notre misère, quand elle est pardonnée. Baignés dans l’amour infini du cœur de Jésus, nous pouvons nous laisser transformer progressivement. « Christ Jésus est venu sauver les pécheurs et moi le premier je suis un pécheur disait l’apôtre. » Paul est un modèle pour nous, car la conscience de sa pauvreté est une espérance qui le suivra jusqu’à la fin de sa vie.