Un jour de sabbat, Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et on l’observait.

Jésus chez ce chef des pharisiens observe, il regarde les invités qui se poussent en avant pour se mettent à la première place ! Il est invité à ce repas comme le plus pauvre. Il n’a rien, pas même une pierre où reposer la tête. Cependant il est à l’aise avec tous et prend place à la table de qui l’invite. Le service des frères et des sœurs est le critère de la grandeur du Royaume de Dieu. Jésus indique à ses disciples une voie et un chemin de service. L’humilité exprime une vérité essentielle dans nos relations. Pour entrer dans le Royaume de Dieu il faut se faire petit. Avec Jésus nous pensons aux autres, à ceux et à celles qui sont plus faibles, qui sont dans le besoin. Le service est un regard bienveillant, une main secourable. C’est l’accueil, le partage, le don et la générosité. Nous savons combien nous apprécions une visite lorsque nous sommes malades, lorsque nous sommes âgés. Un coup de téléphone nous fait tellement de bien. Il y a tant de bonheur à penser aux autres, à ne pas se refermer sur soi-même.
Remarquant que les invités choisissaient les premières places, Jésus leur dit cette parabole : « Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place, car on peut avoir invité quelqu’un de plus important que toi. Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendrait te dire : ’Cède-lui ta place’ et tu irais, plein de honte, prendre la dernière place. Au contraire quand tu es invité va te mettre à la dernière place. Alors quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : ’Mon ami, avance plus haut’ et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui sont à table avec toi. Nous sommes concernés et honorés par la volonté d’un autre. Nous laissons retentir en nous ce si beau mot d’« invité. » A ce mot notre identité est mise en mouvement. Un espoir nous saisit et nous nous sentons bien. Nous existons parce que nous sommes reconnus par un autre et nous cherchons à nous ouvrir à lui. Nous ne vivons plus de la même manière. Nous nous maintenons dans une attitude de disponibilité. Notre cœur demeure fidèle à la parole d’invitation. Nous demeurons disponibles à la rencontre, nous prenons l’attitude de l’attente. La Parole de Dieu est adaptée à notre vie ordinaire. Nous demandons la grâce de la comprendre et de la mettre en pratique.
Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. » Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi t’inviteraient en retour, et la politesse te serait rendue. Au contraire, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; et tu seras heureux, parce qu’ils n’ont rien à te rendre : cela te sera rendu à la résurrection des justes. » Le pauvre n’a rien à rendre et il en est heureux. Etant invité, c’est comme si c’était Jésus qui était invité. La surabondance miséricordieuse de Dieu est ainsi annoncée. Jésus manifeste la solidarité de son cœur avec les petits et les pauvres. Il s’est identifié à eux. Quand le pauvre est ainsi reçu c’est comme s’il était reçu de Dieu. C’est ainsi que Jésus nous invite au banquet du Royaume. Il vient à nous, il nous donne une place. C’est la place qu’il nous a réservée. Nous sommes avec lui et avec les autres dans le bonheur de ceux qui sont attendus. Dieu a besoin de nos mains, de nos cœurs, de ce que nous sommes pour donner un peu de bonheur à ceux qui en ont besoin.