« Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? »

Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. » Jean-Baptiste répond aux questions des prêtres et des lévites envoyés par les Juifs de Jérusalem. Il commence par affirmer qu’il n’est pas le Messie. Jean s’efface devant celui qui doit venir : « Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse. » Dans le dialogue qui l’affronte aux prêtres et aux lévites Jean le Baptiste se montre très modeste vis-à-vis de lui-même. Il n’est ni Elie, ni le Prophète. Il est un homme humble qui refuse de désirer quelque chose pour lui-même et encore moins d’usurper une place qui ne serait pas voulue par Dieu pour lui. Il n’est pas digne de dénouer la courroie des sandales de celui qui vient après lui. Il le sait et il remet d’avance toute sa volonté dans celle de Jésus dont il se proclame le serviteur. Jean le Baptiste comme Elie est saisi d’une ardeur jalouse pour son Dieu. Sa réponse par la douceur et par l’humilité, est étonnante de clarté.
« Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. » Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. » Jean Baptiste cite Isaïe : « Je suis la voix qui crie à travers le désert. » Jean fait cheminer ses interrogateurs, il répond à leurs questions et il les rejoint dans leurs préoccupations. Il fait un pas en avant en leur dévoilant le sens des écritures. C’est aujourd’hui que la prophétie d’Isaïe s’accomplit. Jean est simplement une voix qui transmet la lumière dont tout homme a besoin. Il est celui qui rend témoignage par son regard de prophète. Son rôle est de parler, il est une voix qui obéit à Dieu et il sera fidèle jusqu’au bout. Les envoyés de Jérusalem n’ont pas compris la « Voix » de Jean le Baptiste. Ils n’ont pas reçu le message de l’Esprit Saint. Jean-Baptiste sait qu’il n’a pas été entendu, cependant il va continuer sa mission. Demain il montrera du doigt « l’Agneau de Dieu. » Celui qui écoutent selon l’Esprit Saint va comprendre.
« Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens. » Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. » Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait. Le baptême dans l’eau est donné comme un baptême de purification afin que celui qui le reçoit soit prêt au jour de la venue du Messie. Cela implique une démarche de repentir, cela implique de reconnaître que nous avons besoin d’être purifié. Jean témoigne d’un temps de grâce, la venue de l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Le Christ est présent au milieu de nous et en nous, c’est notre vie qui va le manifester. Nous apprenons de Jean-Baptiste comment témoigner. C’est à partir de notre vie que nous continuons notre Mission de prophète. Notre chemin est d’être la « Voix » de l’Amour, l’intonation de l’Esprit Saint, qui utilise ce que nous sommes pour témoigner du mystère de Dieu. Nous sommes devenus enfants de Dieu par le baptême dans le mystère de la Passion et de la Résurrection du Christ. Nous continuons l’œuvre de Dieu en demeurant dans l’Amour de Jésus vainqueur de la mort. L’Amour infini de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous est donné.