s) Ô quand donc pourrais-je contempler la beauté

Samedi 12 août 2017 — Dernier ajout mardi 10 décembre 2024

Ô quand donc pourrais-je contempler la beauté/ De Celui qui m’insuffle la vie ?/ Mon cœur latent ne bat que pour Lui/ Il bat d’un désir que je ne peux exprimer. / C’est un gémissement, comme un cri intérieur/ Seigneur, ouvre mes lèvres ! Pour toi / Jaillira ce premier mot : « Abba ! » / Père très bon, entre tes mains, force et douceur. / Tiens-moi encore sur tes genoux, enseigne-moi / Que ta Parole me façonne / Que ta Sagesse en moi résonne / Tes discours, un vin exquis ! Élève la voix ! / Ô ma Vie, n’est-ce pas l’heure du bon plaisir ? / Révèle la grandeur de ton Nom / De ton Amour en sa perfection : / Elle s’est évanouie l’ombre qui n’a pu fuir… /

Ô quand donc pourrais-je contempler la beauté de Celui qui m’insuffle la vie ? Notre vie est un cri d’amour. L’aimé veut rencontrer le Bien Aimé, son cœur ne cesse de l’attendre. Quand viendras-tu vers moi ? Il vient, il vient sans cesse raviver notre attente. « Contempler la beauté de Celui qui m’insuffle la vie, » le ciel, ce petit mot sans beaucoup de couleur, est la ravissante contemplation de l’Arc en ciel de l’amour. Il est là, invisible mais si réel, il faudrait le chanter chaque jour. Dans la vie donnée, il est là, discret de toute la force de son Bonheur. Il est là, à chaque instant qui passe, avant l’Instant Eternel de l’Amour qui n’aura pas de fin. Il est là dans la vie qu’il veut pour nous si belle.

Mon cœur latent ne bat que pour Lui, il bat d’un désir que je ne peux exprimer. Le cœur, cette réalité si belle, le plus beau Don de Dieu si fragile ! Il bat. Il est le signe et la réalité de la vie qui poursuit sa course. Il est latent, en attente toujours, la seule raison de vivre, la fin de toute vie. Toujours tourné vers un autre il est si dépendant, d’un regard d’amour, d’un sourire de vie, d’une joie qui s’exprime en exprimant le bonheur de la rencontre. Il « ne bat que pour Lui, » oui c’est pour un autre qu’il bat en secret. Il bat d’un désir inexprimable, jamais comblé car il est en attente. C’est l’attente d’un Bonheur indicible qui ne peut des dire. L’inexprimé dit mieux que toute Parole, car la Parole ne peut pas tout dire, elle ne dit que ce qu’elle peut, le cœur est inexprimable jusqu’à la rencontre : Quand nous le verrons nous lui serons semblable. Alors le ciel de la contemplation sera trop court.

C’est un gémissement, comme un cri intérieur, Seigneur, ouvre mes lèvres ! Pour toi, jaillira ce premier mot : « Abba ! » Un regard d’abord, peux-tu recevoir mon cri ? Mais, c’est de toi qu’il vient, et pourtant il est tien, pour toi, il vient de moi et te rejoint. « C’est un gémissement, comme un cri intérieur, » il faut Seigneur que tu ouvres mes lèvres, alors chantera ma louange. Ma louange c’est toi qui tout contient, c’est mon cri que seul tu comprends, c’est ma vie ainsi offerte. Toi seul peux le comprendre, toi seul peux le recevoir. C’est le premier mot, c’est encore le dernier.

Père très bon, entre tes mains, force et douceur. Tiens-moi encore sur tes genoux, enseigne-moi, que ta Parole me façonne, que ta Sagesse en moi résonne. Père très bon, il n’y a que toi qui est bon, tu es le vrai Bonheur, il n’y en a pas d’autre. « Entre tes mains, force et douceur. » J’ai besoin de ta force, je me lève à ta douceur, je suis dans ta main, dans un tel bonheur. « Tiens-moi encore sur tes genoux, enseigne-moi, » C’est ton Amour qui m’enseigne, il est ma seule Parole, Amour qui me façonne. Ton Amour est la Vie que tu me donnes. Comme toi, elle est amour donné, elle est amour reçu, elle est amour partagé.

Tes discours, un vin exquis ! Élève la voix ! Ô ma Vie, n’est-ce pas l’heure du bon plaisir ? Révèle la grandeur de ton Nom De ton Amour en sa perfection : Elle s’est évanouie l’ombre qui n’a pu fuir… Pour toi Dieu, c’est toujours l’heure du bon plaisir. Comme à l’Annonciation, tu te donnes tout entier, comme à l’Eucharistie, ton Don ne finit pas ! « Tes discours, un vin exquis ! » Comme elle est heureuse l’épouse du cantique d’Amour, Elle peut s’enivrer à tout jamais d’une ivresse qui ne finira pas. Pour elle, c’est toujours l’heure du bon plaisir de l’Agneau. Maintenant, pour moi c’est l’heure d’un bon plaisir qui se donne par touches délicates, C’est le Vin de l’Amour qui chaque jour se donne dans la nuit de l’Amour de la foi.

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