Mercredi de la 8e semaine, année impaire

« Le Fils de l’homme lui-même n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude. »
Mardi 25 mai 2021

Si. 36, 1.4-5a.10-17 Ps. 78 Mc. 10, 32-45

  • Le mercredi 26 mai 2021 iCal
    semaine 8 : Mercredi de la 8e semaine, année impaire

"Ils étaient en route, montant à Jérusalem ; et Jésus marchait devant eux, et ils étaient dans la stupeur, et ceux qui suivaient étaient effrayés.

Prenant de nouveau les Douze avec lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver : « Voici que nous montons à Jérusalem, et le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort et le livreront aux païens, ils le bafoueront, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et après trois jours il ressuscitera." Jésus, pour la troisième fois, prédit sa passion, lors de la deuxième prédiction les disciples avaient si peu compris qu’ils s’étaient disputés aussitôt après en vue d’une question de préséance. Jésus, patiemment, tente de leur expliquer la coupe dont parlaient les Prophètes, « la coupe amère », la coupe du vertige, méritée par le peuple pécheur, la coupe méritée par les péchés de son peuple, c’est lui, Jésus qui la boira ! Il ne cache pas son chemin de douleur et ne cache ni d’où il vient, ni où il va, ni le chemin par lequel il va passer, si difficile que soit ce chemin. Il exprime dans la lumière et la vérité son amour qui est enraciné dans la faiblesse de notre humanité ! Il est la vérité qui rend libre dans cette faiblesse qui est la nôtre. Le mystère de la vulnérabilité et de la souffrance de l’humanité entière aboutit en lui, elle est dévoilée. La force et la lumière de Jésus vont se répandre sur tous ceux qui feront appel à lui.

"Jacques et Jean, les fils de Zébédée, avancent vers lui et lui disent : « Maître, nous voulons que tu fasses pour nous ce que nous allons te demander." Jésus leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » « Accorde-nous, lui dirent-ils, de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. » Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire et être baptisés du baptême dont je vais être baptisé ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « Le baptême dont je vais être baptisé, vous en serez baptisés ; quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m’appartient pas de l’accorder, mais c’est pour ceux à qui cela a été destiné. » Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean." Cette demande est curieuse, discrète, secrète, enveloppée, comme si les deux frères craignaient de l’exprimer clairement, Jésus les oblige à parler net : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Ils veulent être à sa droite et à sa gauche dans sa gloire, dans son Royaume. Jésus parle alors de la mystérieuse plongée dans la mort, la mort violente, injuste, la mort révoltante de l’innocent sur qui l’on crachera. Les deux disciples ne vont pas reculer, le combat ne leur fait pas peur, ils croient qu’on entre dans le Royaume de Dieu, au service de Jésus pour conquérir un pouvoir comme récompense. La droite et la gauche de Jésus sur la Croix sera occupée par deux larrons, le bon larron et l’autre, c’est la droite et la gauche de Jésus dans son chemin de souffrance. Jésus, dans la tendresse et la miséricorde de son cœur, montre comment nous pouvons le suivre dans sa passion et comment nous pouvons boire aussi à la coupe de souffrance que l’humanité va lui infliger : "C’était de nos blessures dont il était revêtu, c’étaient nos souffrances qu’il portait."

"Ayant appelés les dix autres près de lui, Jésus leur dit : « Vous savez que ceux qu’on regarde comme les chefs des nations dominent sur elles en maîtres et que les grands leur font sentir leur pouvoir. Il ne doit pas en être ainsi parmi vous : au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier parmi vous, sera l’esclave de tous. Aussi bien, le Fils de l’homme lui-même n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude. » Jésus vise la volonté de puissance qui travaille le cœur de tout homme. Où que nous soyons, en effet, et quelles que soient notre situation, notre position, nos responsabilités, que nous vivions à dix, à cinq ou à deux, nous profitons de la moindre miette de pouvoir. Nous organisons sans le vouloir notre monde autour de notre moi, même le témoignage rendu au Christ, même les engagements apostoliques, servent à améliorer notre image de marque, à nous glisser près du Christ, à sa droite ou à sa gauche. Jésus ne cache pas que les disciples vont boire à sa coupe, mais ce n’est pas pour autant qu’ils siégeront à la droite ou à la gauche. Le Fils, tendrement aimé du Père, est descendu dans notre nature humaine pour nous délivrer de la lèpre du péché. Il nous sort des ténèbres en prenant sur lui la coupe de malédiction qu’il change en coupe de bénédiction. Il prend sur lui toute notre misère et il nous rend l’amour infini qui n’a jamais cessé de battre dans son cœur de Dieu.

Nous demandons la grâce de la vérité dans notre vie.

Vos témoignages

  • pierre 26 mai 2021 14:15

    La folie des grandeurs est de toutes les époques et de tous les caractères humains dans leur hybris [démesure de l’égocentrisme].

    Jesus est exempté de cette déformation du caractère propre à tous les humains tentés par la démesure des passions qui aveuglent l’humanité sur son passé, son présent et son avenir.

    La Passion de Jesus récapitule toute l’histoire du peuple Hébreux et intègre toute l’humanité qui vit en marge de Son Amour Divin, pour que l’Esprit Saint qui demeure en Lui soit manifesté de manière définitive : Sa Résurrection !

    « Que les nations apprennent qu’il n’est pas de dieu hors de toi » (Si 36, 1-2.5-6.13.16-22)

    "Alléluia. Le Fils de l’homme est venu pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude".

    Vivre à la suite de Jesus, c’est remettre sans cesse son désir de grandeur dans l’Amour de Jesus : le plus grand qui soit !

    C’est Lui qui comble les failles de notre amour propre, et nous évite de retomber dans un narcissisme complaisant.

    Là où nous voudrions un semblable dans nos désirs humains, Jesus pousse la ressemblance au pauvre parmi les pauvres, totalement démuni de considération sociale, pour nous offrir la Grâce Gratuite de l’Amour Divin qui accorde à tous la vie avec la même dignité : celle d’enfant de Dieu…découvrant qu’il est aimé de Jesus pour toujours !

  • Amandine 26 mai 2021 07:38

    Merci Père de dire les vérités de notre pauvre condition humaine avec tant de douceur, comme un bon parent à des tout petits pour nous éduquer dans la foi et l’amour de Dieu et de notre prochain, surtout pour nous montrer combien la recherche de la gloire et le pouvoir n’est que pure vanité..

    Que Jésus fasse que je meure à mon pauvre moi pour Lui donner toute la place en moi. Que mon ange gardien m’aide, qu’il tourne mon regard et le désir de mon cœur vers Jésus Seul et sa Gloire. Merci, Père.

  • Jacinthe 26 mai 2021 07:32

    Oui Jésus a bu la coupe de la souffrance à notre place. Merci Jésus.

Revenir en haut