"Jésus reprit : malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue, et vous laissez de côté la justice et l’amour de Dieu.

Voilà ce qu’il fallait pratiquer, sans abandonner le reste." Jésus parle de la dîme ainsi que de la cohérence que doivent avoir les éducateurs, qu’ils soient parents, enseignants ou apôtre. Jésus conclut que nos principales préoccupations doivent être la justice, la charité, la miséricorde et la fidélité. Nous connaissons des exemples de personnes qui donnent à l’Église et aux pauvres beaucoup de leur récolte, d’autres leur réservent les premiers fruits, le meilleur fruit de leur potager, ou encore ils offrent un montant égal à celui qu’ils ont consacré à leurs vacances, d’autres donnent du fruit de leur travail, et tout cela aux même fins. On discerne dans tout cela l’esprit de l’Évangile mis en pratique. L’amour est ingénieux, à travers des petites choses, il obtient de la joie et du mérite devant Dieu. Si nous ne sommes pas vigilants, nous pouvons nous laisser aller à un vent de mensonge et nous trouver en difficulté avec notre foi. Nous pouvons dire avec le psalmiste : « Je n’ai de repos qu’en Dieu seul. » L’Esprit Saint en effet renouvelle en nous constamment le don de la foi que Dieu nous a fait à notre baptême. À un moment de notre vie nous avons été baptisés ! Cet événement nous a greffés dans le courant de la vie de Jésus. À la profession de foi, à la Confirmation et chaque année à Pâques nous confirmons cette orientation fondamentale de notre vie. Nous redisons que nous choisissons Jésus, que nous voulons vivre de son amour.
Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques. La dîme du premier testament ainsi que notre actuelle contribution à la vie de l’Église, selon les lois et coutumes, vont dans la même direction. Mais donner une valeur de loi obligatoire à ces petites choses est exagéré et fatigant : « malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d’un seul doigt ». Malheureux êtes-vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu’on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir. » Alors un docteur de la Loi prit la parole : « Maître, en parlant ainsi, c’est nous aussi que tu insultes. » Nous savons que nous pouvons faire la triste expérience du mensonge qui peut en nous reprendre le dessus ! La fidélité mène à la vie de Dieu et nous demeurons dans la paix du cœur. Il nous faut demeurer dans la source de notre baptême, il nous a vraiment « greffés » dans le Christ. La greffe en effet fait vivre en nous un être nouveau ! Ce renouveau de notre vie va bénéficier de la vie naturelle tirée des anciennes racines. Mais nous savons que les fleurs et les fruits partiront de la greffe. Même si nous tirons la vie des racines, les fruits sont bons.
"Jésus reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d’un seul doigt." La parabole de la greffe est étonnante de réalisme car la nature montre qu’il y a facilement des « sauvageons » qui repoussent de la vieille racine et qui prennent alors la sève. C’est l’image du « moi » égoïste, jouisseur, accapareur si difficile à gérer en nous ! Ce n’est pas ce « moi extérieur » qui doit être au cœur de notre vie. C’est notre personne spirituelle qui unifie notre vie. L’être le plus profond doit prendre toute sa place en nous. C’est pour nous une détermination. Nous disons à Jésus combien nous voulons nous situer en lui. Notre combat est de couper sans cesse tout ce qui n’est pas selon le plan d’amour de Dieu. Les personnes qui veulent devenir meilleures font des actes de générosité remarquable. Le Bon Pasteur marche devant son troupeau. Les bons pères sont des modèles, ils donnent le bon exemple à suivre par les autres. Les bons éducateurs s’efforcent de vivre en vertu des principes qu’ils enseignent. C’est cela la cohérence de notre Vie auprès du Tabernacle, dans la fidélité à la Vierge Marie, ces petits services rendus répandre la bonne humeur de la vie chrétienne… « Les saints prennent beaucoup en compte les petites choses. » Nous faisons alors l’expérience de l’arbre planté près du ruisseau, il y a des printemps, des étés, des automnes et des hivers. Ce sont aussi les étapes de notre vie spirituelle qui nous donne la paix de Dieu !