L’Amour victorieux du Christ à l’origine d’une vie nouvelle

Jeudi 28 novembre 2024

(10 ; 9) L’Amour victorieux du Christ à l’origine d’une vie nouvelle. Au Cœur de l’humanité souffrante que nous côtoyons chaque jour est le reflet de l’humanité décrite par l’Apocalypse : « belle comme une fiancée parée pour son époux.. Comme une perle cachée au fond d’un lac, la vie des pauvres peut paraître insignifiante. Cependant, dès que la perle est exposée au soleil elle va resplendir. Mystère qui se réalise au cœur de l’Eglise. L’Apôtre Saint Jean signale Marie, la mère de Jésus, au pied de la Croix. Debout comme son Fils, Ils engendrent une humanité nouvelle enfantée à la Croix. La souffrance de cet enfantement est grande. Marie est unie au Saint Esprit, qui, caché dans son cœur la fortifie. Une nouvelle humanité est en train de naître,, régénérée dans le baptême et nourrie de l’Eucharistie : « Femme voici ton fils ; Fils, voici ta mère » (Jn.19.26) Le ciel est désormais ouvert, c’est dans l’Amour infini de Dieu que la nouvelle humanité se laisse contempler. Une page du Cantique des Cantiques exprime bien, ce passage à un renouveau, à une nouvelle lumière : « Voici mon bien-aimé qui vient, il escalade les montagnes, il franchit les collines, il accourt comme la gazelle, comme le petit d’une biche. Le voici qui se tient derrière notre mur ; il regarde par la fenêtre, Il guette à travers le treillage. Mon Bien-aimé a parlé ;

Lève- toi mon amie, viens ma toute belle. Car voici que l’hiver est passé, la saison des pluies est finie, elle s’en est allée. Sur notre terre, dans la campagne, les fleurs apparaissent. Le temps des chansons arrive. Le roucoulement de la tourterelle se fait entendre dans nos campagnes. Le figuier forme ses premiers fruits, la vigne en fleur exhale son parfum. Lève toi ; mon amie : viens, ma toute belle ! Ma colombe, blottie dans le rocher, cachée dans la falaise, montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix, car ta voix est douce et ton visage est beau. « (Ct.2.14) Une expression de ce poème, suggère la complicité du Créateur et de sa créature : “Sur notre terre”. Notre terre est devenue la terre de Dieu quand Jésus prend notre chair humaine. Marie mue par l’Esprit Saint rejoint le “Cœur” du Père quand elle tisse le cœur humain de Jésus et qu’elle est transformée par Lui.

Notre terre devient ainsi la terre de ’l’homme’ et la terre de ’Dieu’. Ce chant du Bien Aimé est assimilé au chant du Dieu qui aime, à Jésus qui le manifeste. La Bien Aimée, l’humanité, prend visage dans la personne de Marie de Nazareth. Ce chant du Cantique annonce les Noces de l’Agneau, chante la victoire de la Résurrection, de l’Amour victorieux de tout mal. ’Lève-toi’ annonce la Résurrection dans la nuit de Pâques : Jésus est remis debout. Nous aussi à sa suite, et dès maintenant, pouvons être relevés. Marie est debout au pied de la Croix. La Femme de Compassion , mue par l’Esprit Saint, est debout, comme son Enfant qui s’est offert dans l’Esprit éternel. “Ma colombe cachée au creux des rochers” [41]. Ce creux du Rocher est interprété comme étant cette blessure du Cœur de Jésus. A partir de ce Roc d’où coule le Sang et l’eau, renaît une humanité nouvelle, belle, comme une fiancée pour son Époux.

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