x. Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma toute pure, car ma tête est humide de rosée et mes boucles, des gouttes de la nuit.

Mercredi 7 août 2019 — Dernier ajout mardi 27 décembre 2022

x, g/ Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma toute pure, car ma tête est humide de rosée et mes boucles, des gouttes de la nuit.

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O dis-moi, ou es-tu ? D’où vient ce cœur de pierre ?

« O dis-moi, ou es-tu ?/ D’où vient ce cœur de pierre ?/ Mais pour les gouverner, / Il offrit son image/ Et l’homme d’un baiser/ reçu l’humble visage/ Libre de partager/ son cœur comme son âme/ Dieu fit de son côté/ le soutien d’une femme/ Mais sa chair, son amie, / succomba à la haine/ Du menteur, l’Ennemi de la race humaine/ Ne voulant plus servir le projet de l’amour/ Ils eurent peur et s’enfuirent de la Brise du jour/ « O dis-moi, ou es-tu ? / D’où vient ce cœur de pierre ?/ Ton visage abattu se courbe vers la terre ! » / La nature prit le deuil et se couvrit d’un voile/ Devant le mauvais œil qui fit régner le mal/ « J’ai voulu connaître la vie sans ton regard/ Mais comment renaitre ? Hors de toi tout est noir ! » /

Le menteur se déchaine ! Jean le dit dans le livre dernier, « il sera relâché mille ans ! » Il aura pouvoir de ravager la terre. Notre terre, elle, est dans le cœur de Dieu, à l’abri de ses griffes déchirantes. Nos plaies embrassent les plaies du Cœur, de l’Unique Bien Aimé. Il nous l’avait annoncé : « Demeurez dans mon amour. » Avec Marie, la toute belle, nous demeurons dans son amour. Elle console son enfant rendue malade par les vomissements de la bête. La tentation est grande de rentrer dans la peur, il n’y a pas de place pour la peur, au berceau de l’Amour. L’antique serpent de l’origine gronde. L’aimée lui a fermé son oreille. Son cœur est aux aguets du bien aimé. Elle entend la rage qui rampe, qui sème l’effroi sur son passage. La confiance de l’aimée est le nouveau bouclier, pour la nouvelle Création. Entendre le méchant à ses côtés ne l’étonne même plus.

Mais pour les gouverner, Il offrit son image, Et l’homme d’un baiser reçu l’humble visage.

Le menteur se déchaine, c’est le même combat, la même agonie. Quelqu’un est dans la barque, il dort. A la mer déchainée il dit, « tais-toi, » il le dit à celui qui est trop sûr de gagner. Celui-là est si fort pour planter le doute ! Que la colère survienne, qui déchaine l’horreur, d’un cœur qui devrait, pour moi, être bon, et qui sème la guerre. La colère se transmet, il suffit d’une si petite seconde, et l’incendie de haine pourrait tout emporter ! Marie veille, son enfant la suit, si merveilleusement, qu’un seul regard suffit pour redonner la Paix ! Par elle nous arrive l’heureux Rédempteur. Sa douceur sera pour moi le meilleur remède : il m’aime. Qu’importe que soit long, le divin cisellement du diamant de l’enfant, qui déjà est reine. C’est l’Homme d’un baiser qui m’a rendu confiance. Il s’est lié d’Amour avec sa bien-aimée, il l’a revêtue de sa Passion d’Amour, protégée, elle l’est désormais.

Sans le battement de son Cœur, à l’intérieur du cœur de l’aimée, la charité s’efface ! Toujours silencieuse, pas d’extérieur qui puisse nuire au cœur de l’épouse. C’est son gardien qui veille. L’Autorité de l’Amour est le seul garant, devant le piège du violent. Il peut encore se servir, de la loi qui tue, si elle n’est pas Amour. L’Aimé seul, a Autorité, devant tous les pouvoirs. Dans ses bras je repose, mon cœur est à lui, et Lui à mon cœur. L’autre, l’accusateur, peut agresser mon corps, même lui, il lui échappe, je suis à mon aimé, c’est mon amour. Il est le seul qui me retrouve, car il est mon amour, au plus secret du cœur, il me parle du Bien Aimé de mon âme !

Et l’homme d’un baiser reçu l’humble visage.

Le Bon Berger s’est revêtu de mon visage. Désormais, je le reconnais, il est Amour. Tout ce qu’il touche est devenu amour. Le Beau Berger me donne un bon berger, il me connaît, car il m’aime. Alors arrive jusqu’à moi, Amour de l’Agneau, de son baiser, il m’a rendu belle, belle de Marie, l’Unique Bien Aimée. « Je suis noire, mais je suis belle. » C’est dans l’humble visage qu’elle s’est cachée. Présente à Dieu son Père, à son Sauveur aimé. Absente désormais au monde qui l’exclu. Croix d’amour elle est devenue, fidèle au Dieu d’Amour, elle devient son visage. « Que tu es belle, o bien aimée, » toute revêtue de ton amour qui te chérit d’amour.

« Ton visage abattu se courbe vers la terre ! » La nature prit le deuil et se couvrit d’un voile. Devant le mauvais œil qui fit régner le mal. »

« Et le Verbe s’est fait chair. » La Parole est devenue Lumière, Lumière cachée dans l’épaisseur de la matière. Des mains m’ont façonnée. Ce sont elles maintenant qui me relèvent. Je suis saisie par l’amour qui s’est fait chair. Ces mains clouées n’ont pas de regret, à jamais ouverte, elles donnent bonne odeur, à tout touché d’Amour. Toute blessure désormais est guérie, toute meurtrissure est maintenant Passage du Bien Aimé. De ces mains déclouées, il me soulève, c’est ce soulèvement qui me fait vivre. La Croix se dresse et nous guérit. L’univers vide est rempli de l’Amour infini. « Ton visage abattu se courbe vers la terre. » Il se relève maintenant, tout rempli de Lumière. « Ils regarderont vers Celui qu’ils ont transpercé. » Jésus, prends moi encore dans tes bras de prière, que se dresse ta croix et nous serons unis !

« La nature prit le deuil et se couvrit d’un voile. »

C’est le voile du vide qui va encore agir. Ce vide si lourd à porter, il faudra pour le porter entrer dans l’Amour, c’est le seul remède. L’aimée peut prendre peur devant l’ampleur du mal, il n’y a rien à redouter. L’Epoux a tout rempli de sa douce présence, en Dieu, il n’y a qu’un chemin de bonheur. Je chanterai dans la grande assemblée la douceur de ses plaies, ses plaies qui sont les nôtres. De toutes les souffrances, l’Amour fait le plus mal, et si je ne vois pas encore la croix, je sens pourtant, de l’intérieur, que sa douleur est délicieuse, enivrante, au point de chanter fiat ! Que je sois donc sa prisonnière, même si la terre et le ciel se dérobent. Où est la raison ? Qu’est-ce que perdre la tête ? Le voile se retire, son visage apparaît. C’est l’Enfant désormais qui sourit à l’Amour.

« Devant le mauvais œil qui fit régner le mal. »

La Parole elle-même est travestie ! Le Menteur en a fait son arme de victoire. « Dieu a dit… ? Non, …c’est moi qui dis… ! Qui dit quoi ?… L’Arbre mauvais, est devenu bon ! »…O que devient le Très Haut, le Redoutable ? Celui qui fait trembler montagnes et Chérubins ? Si je n’ai pas Jésus, je me mets à trembler ! Il est là, l’ami en qui je me confie, avec lui plus de tremblement, il ne reste que la confiance de la Bien Aimée, qui a suivi toujours l’Unique Bien Aimé.

Le voile de Marie sera là, et toujours à son ombre je veux demeurer.

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