« En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.

Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne. Avec cette parabole, Jésus nous montre la compassion de Dieu. Il est toujours à notre recherche. A partir du Don de la Création, Jésus va refaire toutes choses nouvelles. Nous sommes la vigne nouvelle du Seigneur que Jésus, que le Verbe incarné, est venu régénérer. Dieu veut sauver toute l’humanité, il ne veut perdre personne. Pour la rétablir il a besoin de nous, de notre consentement. En été, la journée commençait à environ 6 heures du matin. Les employeurs arrivaient sur la place pour chercher des ouvriers. Nous faisons aujourd’hui encore l’expérience de tous ceux qui aimeraient travailler à l’œuvre de Dieu, mais que personne n’a embauché. Travailler à l’œuvre de Dieu c’est entrer dans la gratuité de l’amour ! C’est un tel bonheur de travailler à l’œuvre de Dieu par la foi ! Le salut peut arriver tôt dans notre vie. Un enfant peut se convertir et suivre Jésus de bonne heure. Pour quelqu’un d’autre, le salut peut arriver tard dans la vie, à la onzième heure, au dernier moment même. C’est l’œuvre de sa Passion avec la "troisième heure." Il sortit vers la troisième heure, en vit d’autres qui étaient sur la place sans rien faire et leur dit : « Allez dans la vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste. »
"Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire. Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.” Ils y allèrent." Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même. Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?” Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.” La compassion de Dieu s’étend jusqu’au dernier moment, jusqu’à la onzième heure. Un des malfaiteurs sur la croix à côté de Jésus s’est tourné vers lui en disant "Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne." Jésus lui a répondu "Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis." Qu’a donc fait le larron, pour recevoir en partage le paradis ? Alors que Pierre reniait le Christ, le larron, du haut de la croix lui rendait témoignage. Ce larron, alors que toute une population se tenait autour de lui, grondant, vociférant, les abreuvant de blasphèmes et de sarcasmes, ne tint pas compte d’eux. Il n’a même pas considéré l’état misérable de la crucifixion qui était en évidence devant lui. Il se tourna vers Jésus, et se remettant à lui, il dit : « Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu iras dans ton Royaume. » L’exemple de ce larron est pour nous plein d’enseignement. Il n’est jamais trop tard !
"Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.” Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier. Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier. En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine : “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !” Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ? Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?” C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. » Le maître a pris ces chômeurs et il leur a donné un travail. Il a cherché ceux qu’il a voulu et il leur a donné ce qu’il a décidé de donner. A la fin de la journée les ouvriers qui ont travaillé pendant la plus grande partie de la journée n’étaient pas très contents. Ils voyaient que ceux qui avaient commencé plus tard avaient reçu le même salaire qu’eux. Personne d’entre eux n’a mérité d’être choisi, donc, personne d’entre eux n’a une raison de se plaindre. Nous ne méritions rien de Dieu et c’est là que se trouve la grâce. Nous risquons toujours de réintroduire dans le Don de Dieu les règles du jeu humain ! C’est ainsi que les derniers seront premiers et les premiers derniers.