"Lorsque vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, sachez alors que sa dévastation est toute proche."
Alors, ceux qui seront en Judée, qu’ils s’enfuient dans la montagne ; ceux qui seront à l’intérieur de la ville, qu’ils s’en éloignent ; ceux qui seront à la campagne, qu’ils ne rentrent pas en ville, car ce seront des jours où Dieu fera justice pour accomplir toute l’Écriture." Nous sommes à la fin de l’année liturgique et la compréhension de ces passages de l’Evangile ne nous paraît guère évidente. Nous pourrions considérer ces événements comme ayant déjà eu lieu à la Pâque du Seigneur Jésus, or ces événements se déroulent aujourd’hui. Jamais nous n’avons eu autant d’informations sur ce que se passe de douloureux et de difficile dans le monde. Ce message est actuel, il se lit sous nos yeux, dans les journaux pour des milliers de personnes qui meurent dans la misère. A l’époque ou Luc écrit à Jérusalem, un million cent mille morts, cent mille déportés par Titus ! Nous dirions la même chose aujourd’hui en tant de lieux de notre humanité. Jésus dit : « Jérusalem, son Temple sera piétinée par les païens. » Le véritable Temple de Dieu ce sont nos corps et nos vies que l’on massacre. Jésus, Pain de vie, régénère notre humanité en déroute.
"Malheureuses les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura une grande misère dans le pays, une grande colère contre ce peuple." Ils tomberont sous le tranchant de l’épée, ils seront emmenés en captivité chez toutes les nations païennes ; Jérusalem sera piétinée par les païens, jusqu’à ce que le temps des païens soit achevé. Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées." Chaque événement de notre vie peut être pour nous une occasion de mourir à nous même, de mourir d’amour. Quand ce « passage, » cette Pâque arrivera, Jésus lui-même sera là pour nous accompagner. Dans le Christ, il nous faut être pleinement humain, se relever, montrer un visage de Paix, capable de vision et de parole. Relever la tête pour voir le Christ et être libre pour lui, car nous avons à recevoir ces événements, savoir qu’avec eux, un autre monde se dévoile, celui de notre rédemption. Nous faisons l’offrande de tout ce que Dieu nous a donné dans l’action de grâce. Il nous a donné le mémorial du don de Lui-même : Le mystère de l’Eucharistie.
"Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire." Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. » Tout ce que nous quittons nous libère et fait apparaître ce qui tient bon, ce qui est solide, ce qui se construit invisiblement. Un tri salutaire s’opère en nous. Nous accueillons la bonne nouvelle qui vient, même si nous sommes très démunis devant sa venue. Celui que nous attendions, le Seigneur Jésus, est Bonne Nouvelle, il nous reçoit et nous donne sa Présence d’Amour. Sachons percevoir l’avancée amoureuse de Jésus dans notre vie. En action de grâce, l’offrande de notre vie à chaque instant est salutaire, elle devient un « mourir d’amour, » car notre offrande est remplie de tendresse. Offrir tout ce qui peut nous être difficile à vivre en sacrifice est nécessaire, car service et sacrifice sont les deux composantes de notre vie. Nous aimons rendre service, mais il y a un moment où le service n’est plus possible ! Alors c’est le sacrifice qui prend le relais. Nous voulons bâtir le Royaume, mais une grande colère se fait entendre autour de ceux qui bâtissent le Corps du Christ. Le Dieu vivant qui donne vie à tout est là, et Marie nous enveloppe de toute sa tendresse.