5 - Symon de Cyrène aide Jésus à porter sa Croix
Je lève les yeux vers les montagnes : d’où le secours me viendra-t-il ? Le secours me viendra du Seigneur qui a fait le ciel et la terre. Psaume 120, 1-2
Jésus a rencontré sa mère Marie, nous pouvons penser qu’il y a un lien entre Marie qui rencontre Jésus exténué, et l’aide demandée par les soldats à Symon de Cyrène. Il est réquisitionné par les soldats pour porter la Croix derrière Jésus. Marie suit Jésus, elle ne lui peut-être d’aucune aide matérielle, mais l’aide nécessaire à Jésus lui est donnée. Retentit toujours en nous l’appel de Jésus : « Vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi ? » Marie, elle, était en éveil. Le Fils de l’homme est livré aux nations, bafoué et outragé, couvert de crachats, fouetté. Les Apôtres n’ont pas eu la force de veiller une heure avec lui malgré la prière que Jésus leur avait faite. Jésus maintenant porte sa croix, il est tombé une première fois. Symon de Cyrène réquisitionné par les soldats ne comprend pas. Jésus a une grande compassion pour celui qui l’aide dans son œuvre de Salut de l’humanité. Symon de Cyrène comprendra progressivement l’Amour infini que Dieu lui porte. Enveloppé de la tendresse du Père et de Marie, Jésus poursuit son œuvre de Salut dans l’Esprit saint.
La docilité de Jésus doit surprendre Symon de Cyrène. Il n’a pas encore découvert que l’Amour du Sauveur est sans violence. Dans la violence sans borne qui l’entoure, Symon de Cyrène découvre qu’il est porté par la tendresse de Jésus. C’est dans une liberté nouvelle qu’il peut accueillir ce qui lui est demandé, et qui prend sens doucement en lui. Symon de Cyrène est témoin de la plus intolérable souffrance de Jésus flagellé et couronné d’épines, portant la Croix. L’Esprit Saint est à l’œuvre dans cette compassion nouvelle. Symon de Cyrène, qui porte la croix de Jésus, ne sait pas encore qu’il accomplit la volonté du Père. Jésus avait dit à l’agonie : « Mon Père, s’il est possible que passe loin de moi cette coupe, cependant pas ma volonté mais la tienne ! » Enveloppé de la tendresse du Père, il continue, dans l’Esprit saint, l’œuvre de Salut.
Dans la nuit de la foi, Marie consent dans son cœur, par amour pour nous, à la volonté du Père sur Jésus et sur elle. Son cœur en est transpercé comme par une épée. Jésus, avec une grande compassion poursuit son œuvre de Salut de l’humanité. Son offrande, vécue dans l’Amour, guérira l’humanité de son rejet. A nous aussi il faut du temps pour comprendre l’Amour infini que Dieu nous porte. Nous contemplons le Visage de Jésus sur lequel toute violence aboutit. Dans l’Esprit Saint, ce qui est le plus difficile à assumer, c’est de suivre Jésus crucifié. C’est dans cette expérience que nous comprenons la vie souffrante de ceux qui nous entourent, leur persévérance. C’est à partir de lui que nous retrouvons notre liberté d’aimer. Pour assumer notre quotidien, nous pouvons nous référer à l’expérience de notre salut.
Nous pouvons suivre Jésus dans ses souffrances. La force nous en est donnée dans l’appel qu’Il nous fait de le suivre. Marie est la première qui est témoin de la plus intolérable souffrance de son Fils qui porte sa Croix. Elle reçoit de Lui, dans l’Esprit Saint, une compassion nouvelle. Elle a compassion de Jésus, du Dieu qui nous sauve. Dans la nuit de la foi, elle consent dans son cœur, par amour pour nous, à la volonté du Père sur Jésus et sur elle. Son cœur en est transpercé du glaive annoncé par Siméon. Nous savons qu’elle va le suivre sans fin.