"Jésus disait donc : « À quoi le règne de Dieu est-il comparable, à quoi vais-je le comparer ?"
Les disciples sont étonnés que Jésus parle aux foules en paraboles. Elles sont en référence avec les psaumes, les textes prophétiques. A chaque moment de notre vie, nous nous retrouvons face à des choix décisifs. Les paraboles viennent nous le rappeler. Le plan d’amour de Dieu est pour nous la merveille de notre Salut. Jésus vient. Dans le Salut qu’il apporte, il renforce notre courage pour une nouvelle fécondité ! C’est une espérance d’unité et d’amour. « Jésus s’est livré pour nous, » il nous a donné l’amour infini de Dieu. Il nous veut saints, comme Dieu est saint, et pour cela il se livre encore dans son Église. La Passion de Jésus purifie l’humanité. L’Église, par le bain du baptême et la Parole de vie, nous manifeste cette vie nouvelle. Jésus veut se présenter l’humanité, belle, resplendissante, sans tache ni ride, sans aucun défaut. Notre appel est d’entrer dans cette manifestation de l’amour infini de Dieu.
"Il est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et jetée dans son jardin. Elle a poussé, elle est devenue un arbre, et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. » Il y a un contraste dans cette parabole entre la plus petite de toutes les semences et le grand arbre qu’elle est devenue et qui étend ses longues branches ou viennent nicher les oiseaux. Pour faire avancer le Royaume de Dieu dans notre cœur et dans le monde, nous n’avons que de toutes petites graines à semer. C’est si peu de choses, ce que nous faisons dans le quotidien de notre vie. C’est notre amour qui donne leurs valeurs à nos actes, mais il est encore si pauvre et si fragile. Nous nous retrouvons dans la petitesse et la pauvreté de notre quotidien. Cette petite graine de moutarde, c’est l’acte d’amour que je peux faire dans ma vie et qui apparaît comme insignifiant. Nous avons l’audace de croire que, lorsque nous jetons avec confiance ces petites graines dans le grand champ de la Rédemption de Jésus, dans le Cœur de notre Père, lui, par la puissance de l’Esprit Saint, transforme ces petites graines en un arbre qui attirera à lui tous les oiseaux du bon Dieu, tous ses enfants de par le monde.
Il dit encore : « À quoi pourrai-je comparer le règne de Dieu ? Il est comparable au levain qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. » Jésus, pour nous le faire comprendre, utilise une parabole compréhensive pour notre époque de recherche du profit. C’est encore le mystère de l’amour infini de Dieu. Quand nous l’avons accueilli dans notre existence, il va la transformer complètement. « Le levain qu’une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine. » Une petite mesure, par rapport à une grande quantité de farine. Si j’ose un petit sourire, un acte d’amour, une parole bienveillante, un regard compatissant, progressivement, "ce levain" va faire son travail, et l’amour dans la pâte humaine va pousser. Soit que je dorme, soit que je sois éveillé, elle poussera immanquablement ! La finalité de l’œuvre de Dieu ne dépend ni du lieu, ni du temps ou nous sommes. Le règne de Dieu, c’est l’amour infini de Jésus qui transforme l’humanité. A la fois c’est un petit acte, un petit geste, une parole simple, à la limite insignifiante qui ne sera peut-être pas perçue de l’autre. Qu’importe ! Cette petite graine est semée, elle va faire son travail, et mystérieusement cette toute petite graine sera capable de faire jaillir un arbre très haut.