« Les disciples avaient oublié d’emporter des pains ; ils n’avaient qu’un seul pain avec eux dans la barque. »

Or Jésus leur faisait cette recommandation : « Attention ! Prenez garde au levain des pharisiens et au levain d’Hérode ! » Mais ils discutaient entre eux sur ce manque de pains. Jésus connaît le cœur humain qui n’a pas de secret pour Lui. Il sait tout ce dont nous avons besoin, il connaît nos désirs et nos attentes. Nous sommes toujours à la recherche de quelque chose qui s’avère nécessaire sur le plan matériel. Les disciples raisonnaient entre eux, alors que Jésus leur disait combien il leur faut demeurer en lui, dans son amour pour ne pas faire comme les pharisiens ! Les disciples sont obnubilés par le fait qu’ils n’ont pas emmené suffisamment de pain. Jésus les entraîne à s’en remettre à Dieu devant leurs propres difficultés. Or nous reconnaissons qu’il en est souvent ainsi dans nos vies. Nous semons des difficulté dans nos cœurs et cela, à partir d’une réflexion de Jésus ! Le psalmiste déjà se mettait en prière à ce niveau des difficultés personnelles. « Quand j’ai dit : je vais perdre pied, ton amour Seigneur m’a soutenu. »
Jésus s’en rend compte et leur dit : « Pourquoi discutez-vous sur ce manque de pains ? Vous ne saisissez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? Vous avez le cœur endurci ? Vous avez des yeux et vous ne voyez pas, vous avez des oreilles et vous n’entendez pas ! Vous ne vous rappelez pas ? Les signes et les miracles de Jésus peuvent soutenir notre foi. Pour les comprendre, il nous faut une grande vision de foi. Celui qui n’a pas la foi a du mal à les reconnaître. Nous apprenons à vivre tous les évènements avec foi, à regarder la vie avec les yeux de la foi. L’Évangile nous manifeste le décalage entre la parole de Jésus et la compréhension qu’en ont les Apôtres. Ils « culpabilisent » à propos d’une réflexion : "Méfiez-vous du levain des Pharisiens." Nous sommes quelquefois surpris par un événement difficile et nous disons : « je vais perdre pied. » Nous faisons alors l’expérience que le Seigneur nous a soutenu. En fait, jamais l’amour de Dieu ne nous avait quitté. Or nous croyions que c’était à cause de Dieu qui nous étions éprouvé. Dieu n’a jamais tenté personne. Jésus, dans le « Notre Père, » nous enseigne, il a voulu nous avertir par cette phrase : « Ne nous laisse pas entrer dans la tentation. »
Quand j’ai rompu les cinq pains pour cinq mille personnes, combien avez-vous ramassé de paniers pleins de morceaux ? » Ils lui répondirent : « Douze. Et quand j’en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli de corbeilles en ramassant les morceaux ? » Ils lui répondirent : « Sept. » Il leur disait : « Vous ne comprenez pas encore ? » Nous comprenons qu’il faut nous convertir au Dieu d’Amour. Un Dieu qui nous entoure toujours de sa tendresse. Chaque fois que nous quittons l’amour de Dieu, que nous ne sommes pas suffisamment baignés dans cet amour, nous sommes en danger. Jésus nous a enseigné certes par sa parole, mais aussi et surtout par ce qu’il était : Tourné constamment vers son Père, son mystère est d’être l’enfant bien-aimé du Père. Il est toujours « branché » vers son Dieu. Nous avons besoin nous aussi comme Lui, d’être toujours trouvés dans son amour. Or c’est si facile de nous extraire de cet amour. Nous nous posons des questions par rapport à Dieu, par rapport à nous-mêmes, alors qu’il nous faudrait d’abord demeurer en Dieu. Nous trouvons là la source de beaucoup de nos difficultés par rapport aux autres et par rapport à Dieu. "Méfiez-vous du levain des Pharisiens." Jésus est le Sauveur qui nous manifeste progressivement quelles sont nos difficultés. Nous voulons Lui laisser la possibilité de nous parler, de nous attirer sur son cœur.