"Le lendemain, voyant Jésus venir vers lui, Jean déclara : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ;"

C’est de lui que j’ai dit : L’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. L’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, c’est l’enfant qui a pris chair de la Vierge Marie. Il est l’Amour qui prend Corps dans l’humanité. Le témoignage du Baptiste nous donne un regard de foi sur la personne de Jésus. La figure de L’Agneau de Dieu éclaire l’histoire de l’Alliance en évoquant l’agneau pascal de l’Exode, la nuit de la délivrance du Peuple de Dieu. C’est aussi le Serviteur souffrant du prophète Isaïe, mené à la boucherie. "Tel un agneau," à cause des péchés de son peuple. Il est aussi l’Agneau vainqueur des apocalypses qui détruit le mal dans le monde. Sa préexistence confirme ce que Jésus dira aux Pharisiens : « Avant qu’Abraham fût, moi, je suis. » Le Christ Jésus, mystère du Dieu vivant, nous donne la Parole de Vie et il nous remet dans la dignité de notre être. En lui, la personne humaine retrouve son origine dans le mystère de Dieu. Jean, le Précurseur, tourne notre regard vers Jésus. C’est lui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde. L’expérience de l’amour de la femme pour son enfant nous donne de comprendre l’amour surabondant de Dieu qui est en nous par l’Esprit Saint.
"Et moi, je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. » Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui. L’Esprit, descendu sur Jésus au baptême, est demeuré sur lui. Jésus possède en permanence l’Esprit Saint. Le livre d’Isaïe annonçait déjà que l’Esprit du Seigneur reposerait sur le Messie, issu du tronc de Jessé. Dieu met son l’Esprit sur son serviteur, l’Élu qui a toute sa faveur. Jean-Baptiste est le pauvre qui se tient devant Celui qui est encore plus "pauvre" que lui, le Christ Jésus. "Voici l’Agneau de Dieu, dit-il, Celui qui enlève le péché du monde." C’est le point de départ de la foi en Jésus, le Messie, le Fils de Dieu. Jésus attend son « Heure, » l’heure de la Passion et de la Glorification, pour transmettre l’Esprit Saint aux hommes venus à lui, par la foi. Nous voulons nous abreuver à la Source même de l’Amour infini. « Le Seigneur m’a dit : "Tu es mon serviteur Israël, en toi je me glorifierai. » Le mystère de Dieu, dans son amour surabondant se cache. Il fait de nous une source. "En toi je me glorifierai." En toi, je manifesterai mon amour. Nous venons humblement vers lui, doux et humble de cœur. Demandons la grâce de devenir source à notre tour, Dieu s’efface devant sa créature.
"Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : “Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit Saint.” Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. » Nous avons du prix aux yeux du Seigneur, il a donné sa vie pour rassembler l’humanité en Lui. L’adoration nous permet de reconnaitre que tout vient de Dieu et que tout retourne vers Lui. C’est parce Jésus nous aime tellement que nous l’aimons et que nous pouvons nous aimer. En célébrant l’Eucharistie, le prêtre, montrant le Corps du Christ, reprend les paroles mêmes du Précurseur : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. » Là, l’amour de Jésus pour nous se montre si fort, il nous rejoind avec le pardon au milieu de notre misère. Cette victoire sur le mal nous remet debout. La communauté dans laquelle Jésus vient unir les frères triomphe de toutes les indifférences. Tout est pour Lui. Nous voulons demeurer dans cette origine, dans la Source de l’amour, pour tenir bon dans l’espérance et devenir les serviteurs de l’Amour infini de Dieu.