Comme Jésus et les disciples étaient réunis en Galilée, il leur dit : Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. »
Et ils furent profondément attristés. Jésus enseigne ses disciples, il leur apprend comment vivre en enfant de Dieu dans la société. Lui-même, le Fils de Dieu et le fils de l’homme, accepte tout ce qui s’impose à la vie humaine, sauf le péché. La douceur de Jésus est beaucoup plus forte que la violence de ses ennemis. Il veut simplement faire la volonté du Père en aimant tous ceux que Dieu le Père lui donne. Cependant les chemins des hommes ne sont pas les chemins de Dieu. Le menteur a usurpé le pouvoir pour s’asservir l’humanité. Le message que Jésus livre est éprouvant pour les disciples : Il va "être livré, ils le tueront." C’est par la trahison de l’un des siens qu’il sera "vendu" à l’adversaire, mais le don de sa vie pour son Peuple nous réintroduit dans un ordre nouveau qui va permettre aux enfants de Dieu d’être libres ! Jésus nous sauve par son obéissance à toutes autorités légitimes en redisant que tout pouvoir vient de Dieu seul. C’est dans sa Résurrection que nous comprendrons que nous sommes enfin libérés de tout esclavage. Il faut avoir été condamné soi-même, sans autre raison que d’avoir accompli le message d’amour annoncé, pour entrer dans les sentiments du cœur de Jésus. Humainement, c’est très insupportable, car immédiatement nous crions à l’injustice ! Dans le cœur de Jésus, il n’y a aucune manifestation d’agressivité, au contraire Jésus va manifester, par sa liberté intérieure, toute la beauté et la grandeur de son amour.
»Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent les deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye bien les deux drachmes, n’est-ce pas ? Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, sur qui perçoivent-ils les taxes ou l’impôt ? Sur leurs fils, ou sur les autres personnes ? » Pierre lui répondit : « Sur les autres. » Et Jésus reprit : "Donc, les fils sont libres." Jésus va coopérer avec l’autorité en place selon sa justice. C’est par obéissance qu’il nous sauve aujourd’hui encore. Jésus n’est pas obligé de payer un impôt, mais il le paie de plein gré, en pensant à son peuple, il ne souhaite pas alimenter la haine de ses ennemis. A la suite de Jésus nous demandons sans cesse à Dieu de nous donner un esprit de discernement. Nous ne renonçons pas aux obligations du monde, nous voulons effectuer « nos devoirs » en vue de contribuer aux « besoins » des autres. Par le Salut, la rédemption, Jésus nous redonne la qualité d’enfant adoptif de Dieu et nous pouvons dire en vérité : « Abba, Père. »
Il faut éviter d’être pour les gens une occasion de chute : va donc jusqu’au lac, jette l’hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour toi et pour moi. » Jésus nous demande « d’éviter d’être pour les gens une occasion de chute ! » A sa Passion, nous serons scandalisés en le voyant si meurtri, mais nous comprendrons alors la beauté et la grandeur de son amour ! Jésus, dans son appartenance à l’humanité, suivra les exigences de ce monde qui va le crucifier. Il nous a préparé, par sa Parole vivante et vivifiante, à demeurer debout : "Le troisième jour, il ressuscitera." C’est ainsi que Jésus nous dit comment nous allons être dispersés derrière lui, le condamné, et comment nous allons revenir à lui tous ensemble, dans une même foi ! Jésus, le Sauveur, a marché humblement dans ce monde, il en sera de même pour nous, dans notre marche vers le Royaume. La Pâque, le Passage de Jésus, nous permet d’être bien situés dans ce monde qui crucifie, comme dans le Royaume ou nous sommes désormais des artisans de Paix. Notre adoption sera parfaite lorsque nous serons admis à voir la face de Dieu.