Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Quand nous voulons faire corps avec Jésus, suivre l’Agneau partout ou il va, comme le fait le bien-aimé, nous entrons dans une Parole de Dieu vivante et vivifiante, et nous regardons Marie dans ce qu’elle a vécu. « Beaucoup désirent entrer dans le Royaume céleste de Jésus, mais peu consentent à porter sa croix. Beaucoup souhaitent ses faveurs, mais peu aiment ses souffrances… Tous veulent partager sa joie, mais peu veulent souffrir pour lui. Nombreux sont ceux qui veulent suivre Jésus jusqu’à ce qu’il rompe le pain, mais rares ceux qui partagent le calice de la Passion… La plupart des gens aiment Jésus tant qu’ils n’éprouvent aucune adversité… mais si Jésus se cache et les délaisse un moment, ils tombent dans un profond désarroi, » dit l’Imitation de Jésus Christ. Être du Christ en vérité, c’est naître à la Passion de Jésus qui nous sauve des passions de nous-mêmes pour nous faire retrouver l’innocence ! C’est par l’agonie de Jésus que nous guérissons de la culpabilité et de l’angoisse. La passion de Jésus se déroule sous nos yeux dans l’humanité, Parole de Dieu qui est vivante et toujours actuelle. Nous pouvons contempler Jésus souffrant aujourd’hui dans nos frères. Ressuscité, il est toujours présent. C’est lui qui nous fait entrer dans sa Passion et la compassion de Marie pour que nous vivions du mystère de l’Amour.
Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ? Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ? Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. Il y a différentes manières de témoigner de notre foi en Jésus Christ, dans la joie comme dans la peine. « Ceux qui aiment Jésus pour lui-même, et non pour les dons qu’il fait, le bénissent aussi bien dans les peines et l’angoisse de leur cœur que dans leurs plus grandes joies… Oh, que l’amour pour Jésus est puissant quand il est pur et sans aucun mélange de recherche de soi ni d’intérêt ! » dit encore l’Imitation. Par les mystères du Rosaire, nous sont pouvons vivre chaque instant comme un moment actuel du salut de Jésus dans notre marche vers le Royaume. Certes nous avons peur de l’agonie de Jésus, du combat qui se vit en nous et en dehors de nous, cependant, c’est ainsi que nous sommes libérés de nous-mêmes. Jésus est toujours et à l’œuvre dans notre vie, nous lui demandons la grâce de nous soutenir et d’être vrai face à lui et face au monde. Que sa vie soit notre vie, que le cœur de Jésus soit dans notre cœur, que Marie et l’Esprit Saint forment en nous l’enfant du Père. Nous demandons la grâce de marcher derrière Jésus, la grâce de vivre de son amour infini dans sa Passion d’amour.
Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le Fils de l’homme venir dans son Règne. » Suivre Jésus, c’est saisir la profondeur du don qu’il nous fait de lui-même. Le Christ est notre libérateur, il est notre chemin pour adhérer à notre vraie personne, et découvrir l’enfant de Dieu qui sommeille en nous. C’est quand nous entrons à cette profondeur de nous-mêmes que nous percevons le mystère de Jésus, que nous découvrons les sentiments qui étaient dans le cœur de Marie. Sentiments de tendre compassion. "Appelant à lui la foule en même temps que ses disciples, Jésus leur dit : Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il me suive !" Quelle joie est la notre d’entrer dans la suite de Jésus. "Il ne suffit pas en effet d’apparaitre bons et honnêtes ; il faut l’être réellement. Bon et honnête est celui qui ne couvre pas de son moi la lumière de Dieu, ne se met pas en avant lui-même, mais laisse Dieu transparaitre" dit le Pape François. Suivre Jésus nous fait entrer dans son mystère, mystère de Dieu prenant la nature humaine : « Il est venu, il a souffert, il est mort, il est ressuscité, il reviendra. » C’est ainsi que nous lui deviendrons semblables.