Veillée Pascale, année B

“Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit.” »
Vendredi 29 mars 2024 — Dernier ajout vendredi 2 avril 2021

Gn. 1,1–2,2 + ps 103 ; Ex. 14,15–15,1 + Ct. Ex. 15 ; Is. 55, 1-11) ; Is. 54, 5-14 + ps. 29 ; Éz. 36, 16-17a.18-2 Mc. 16, 1-8

  • Le samedi 30 mars 2024 iCal
    Pâques : Veillée Pascale, année B

« Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus. »

De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au tombeau dès le lever du soleil. Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ? » Lorsque les femmes arrivent au tombeau de grand matin, le tombeau est ouvert, il est vide. Il y a là un mystérieux jeune homme vêtu de blanc, qui leur annonce une nouvelle inouïe : « Jésus est ressuscité. » La nouvelle est tellement incroyable, que les femmes sont saisies, bouleversées. Jésus a choisi de ressusciter dans ce tombeau fermé, qui symbolise notre cœur enfermé dans le péché, qui est comme un tombeau vide, cœur de pierre d’où la lumière de la Vie s’est éteinte. Ces femmes se demandaient comment elles allaient rouler la pierre pour embaumer le corps mort de Jésus. Non seulement on n’a pas respecté Jésus dans son message d’amour, mais qu’on ne l’a pas respecté dans son tombeau. Nous avons un itinéraire de foi à refaire ! Dans la veillée de la Résurrection de Jésus, la Parole de Dieu restitue tout le mystère : Dieu a envoyé son Fils pour qu’il soit notre Rédempteur, la puissance de l’amour infini de Dieu délivre son peuple annonce une vie nouvelle : "Je mettrai en vous un cœur nouveau, je mettrai un esprit nouveau en vous". La Parole de Dieu ne descend pas sur la terre sans y faire son travail : Ton Époux, dit Dieu, c’est ton Créateur. Marie-Madeleine était témoin de cette régénération !

« Levant les yeux, elles s’aperçoivent qu’on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande. » En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc. Elles furent saisies de frayeur. Mais il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n’est pas ici. Voici l’endroit où on l’avait déposé. Le ciel témoigne de l’événement le plus extraordinaire de l’humanité ! Marie, la mère de Jésus, qui n’a pas quitté celui que son cœur aime, a mis en lui toute son espérance. C’est elle qui nous ouvre le chemin. Du moment où Jésus est venu dans son sein jusqu’à celui où il est plongé dans la mort, elle ne le quitte pas dans son cœur. Elle l’a suivi à la croix, elle a su, en lui, que l’amour dépassait la souffrance, que la souffrance décuplait l’amour. En lui, elle a compris la parole du Cantique des cantiques : « L’amour est plus fort que la mort. » Certes cela n’a supprimé sa souffrance, quand il est descendu aux enfers elle a vécu véritablement l’agonie de la séparation d’avec Jésus. Mais elle l’a vécue en lui, par lui et pour lui. C’est l’itinéraire de la femme qui n’a jamais cessé de croire et dont le fruit de la foi est la résurrection qui s’est engouffrée dans son cœur avec une explosion de vie que nous voulons vivre. En accueillant la Résurrection de Jésus, le pardon de notre Père du Ciel, nous accueillons à nouveau la Lumière de la Vie au plus profond de notre être. Nous sommes renouvelés comme au premier jour de notre baptême. Nous entrons toujours plus dans la joie des enfants de Dieu réconciliés.

"Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : “Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit.” » Elles sortirent et s’enfuirent du tombeau, parce qu’elles étaient toutes tremblantes et hors d’elles-mêmes. Elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur. Nous traversons, dans l’histoire de l’humanité, une crise d’une ampleur sans précédent à la fois par son étendue et sa complexité. La cause principale du malheur des hommes est le refus de Dieu qui nous fait entrer dans une présomption qui s’obstine à croire qu’on s’en sortira seul. La désespérance du monde n’a plus rien à proposer. Face à cette culture de mort et de désespérance, la seule annonce véritablement « révolutionnaire » est la Résurrection. C’est ce que l’Eglise ne cesse d’annoncer contre vents et marées depuis deux milles ans. La résurrection du Christ prendra corps lentement car elle est d’abord un mystère personnel tout intérieur. Le chemin de foi de Marie, la mère de Jésus, deviendra notre chemin de foi ouvert dans la nuit de Pâques. Quand Jean arrive au tombeau, « Il vit et il crut. » Jean a reçu Marie à la croix, il l’a pris en lui, il a été témoin de son agonie, de sa plongée dans la mort. Il a été témoin du réchauffement de son cœur, dans la nuit de la foi la plus grande et dans le secret de l’Amour, quelque chose est changé en elle. Nous pouvons aujourd’hui encore faire de même, laisser notre cœur se gonfler de l’Amour infini de Dieu.

En cette nuit de Pâques, nous demandons la grâce d’être renouvelé dans notre chemin de foi.

Vos témoignages

  • Veillée Pascale, année B 3 avril 2021 18:11, par Noemie

    Merci beaucoup Père Gilbert pour la profondeur de vos homelies. Elles aident à re situer les événements douloureux de ce monde en péril et en combat. Jesus a tué la haine et la mort par Son Amour Miséricordieux une fois pour toutes et nous entraîne sur le Chemin de Son Amour Éternel et Infiniment Bon

  • Veillée Pascale, année B 31 mars 2018 13:26, par denise brouillette

    « TOUT EST ACCOMPLI ! » dernière parole deJésus. Un ultime souffle d’amour.

    Le même souffle originel qui planait au-dessus des eaux donnant vie à la création inaugure, restaure, donne accès à la vie qui dure dans sa plénitude. Dans la froideur du tombeau la Vie n’en peut plus de se contenir , l’Amour du Père jaillit , fait éclater la victoire de l’Amour. Par lui,avec lui et en lui, nous rendons grâces:l’abime entre le ciel et la terre est à jamais combler, notre retour à la maison du Père est assuré !

  • Veillée Pascale, année B 31 mars 2018 10:49, par pierre

    Tout le Samedi Saint c’est le Silence Divin qui prépare un Jour Nouveau : Celui de la Résurrection.

    Jésus mort repose en silence dans la tombe, où la Confiance en Dieu des êtres mortels est si durement éprouvée par la destruction de la chair et la réduction des os en poussière.

    L’œuvre Divine d’Amour de Jésus inaugure le Passage du Fils de Dieu parmi les morts, le Vendredi Saint selon la Sainte Initiative de l’Amour Passionné du Roi des Juifs.

    Même dans la tombe tu règnes au séjour des morts, car en Toi tout est donné selon la volonté du Père et du Fils dans l’Esprit Saint.

    Nul ne peut trouver dans Ta Vie, dans Ton Corps, dans Tes Actes, Tes Paroles, la moindre faute envers l’Esprit d’Amour de Dieu et de l’Humanité.

    Toi le premier né dans la plénitude de l’Esprit Saint, ta Passion est Compassion pour l’humanité privée de cette grâce et tu l’enveloppe selon ta Parole qui dépasse ciel et terre pour toujours, Roi d’Amour.

    Jésus-Christ notre Espérance repose en toi. Ta Miséricorde Divine va au-delà de nos souffrances pour partager la condition des hommes les plus méprisés, des victimes innocentes et des persécutés, des témoins de l’Amour Divin face aux tyrans sans état d’âme, et sans avenir.

    Grâce à la prière de Sainte Marie ta mère, devenue notre Mère dans la Foi au pied de La Croix par le témoignage fidèle du disciple bien aimé, et du témoignage vivant de l’Esprit Saint dans l’Eglise réunie en ton nom pour prier en faisant mémoire de Toi, nous pouvons entrer nous aussi dans la Paix du Saint Sépulcre et contempler la Paix Divine de Celui qui apaise toutes nos inquiétudes.

    Il est vraiment Homme et vraiment Dieu celui qui nous fait vivre, celui qui a donné Sa Vie, pour nous faire entrer définitivement dans Son Esprit d’Amour infini.

    Sainte Véronique qui avez su voir le visage de la véritable icône (vero iconica) et Sainte Marie Madeleine, qui avez su accueillir le témoignage de l’amour donné pour toujours (ne me retiens pas) aidez nous à rester fidèles pour ceux que nous aimons, à accueillir ceux qui n’ont plus que la tombe comme refuge pour pleurer l’être cher dans une humanité perdue sans la Foi en la Résurrection de Jésus.

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